AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LeGil


Voilà quelques années que je suis Fabienne Verdier. J'ai eu la chance de voir dernièrement son travail exposé au musée Unterlinden de Colmar, en résonance avec le retable d'Issenheim, magnifique. Passagère du silence nous permet de revenir à ses débuts, de comprendre un peu mieux son parcours, sa recherche. Ses années d'études sont des années d'initiation auprès des derniers grands maîtres. J'ai découvert à quel point la culture chinoise est vaste et profonde. Les grands artistes pratiquaient plusieurs techniques, mêlant la poésie, la calligraphie, la maîtrise des sceaux, la peinture de paysage. Quelle catastrophe d'avoir saboté ce patrimoine millénaire, quelle perte une fois de plus au nom d'idéologies plus que discutables. L'artiste doit apprendre à maîtriser son geste, et pour cela, il doit s'astreindre à une discipline quotidienne, pendant de longues années. Puis il doit s'oublier, il doit marier son âme au monde, aux plus petites choses. Fabienne Verdier est passé par là, avec quelle ténacité, car les étrangers ne sont pas les bienvenus dans cette Chine sous contrôle. J'ai juste perçu un certain manque d'humilité qui contredit ce qu'elle nous dit apprendre. Mais elle a en elle une telle énergie et un tel talent ! Et elle était si jeune ! Cela donne envie d'aller voir les oeuvres dont elle parle, de creuser un peu cette immense culture dont on ne parle pas assez.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}