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Critique de Glesker


Lorsque lord Glenarvan découvre fortuitement une bouteille jetée à la mer, il ne se doute pas un seul instant que le message de détresse qu'elle contient va le conduire à effectuer un tour complet de l'hémisphère austral ! Afin de partir à la recherche du Capitaine Grant, lord et lady Glenarvan s'entourent d'une fameuse équipe à bord de leur yacht dernier cri, le Duncan, et prennent la direction des mers du sud. On trouve à bord les deux enfants du capitaine Grant qui fondent dans ce message l'espoir de retrouver leur père, Tom Austin le jeune et intrépide capitaine du Duncan, le major Mac Nabbs imperturbable aide de camp de lord Glenarvan, quantité de marins fort courageux et Paganel un extravagant géographe français étourdi et gaffeur.
Un formidable périple de plusieurs mois les conduira à traverser les océans du sud, franchir les Andes, chevaucher dans la Pampa, parcourir les plaines du sud australien et pénétrer les forêts étranges de Nouvelle-Zélande.

De tous les "voyages extraordinaires" écrits par Jules Verne, celui-ci est vraiment mon préféré. L'extrême richesse des aventures, la variété des paysages traversés, l'exotisme de ces terres reculées, tout y est ou presque. Bien entendu, l'auteur qui ne connaissait lui-même ces contrées qu'au-travers des ouvrages qu'il a lus et des témoignages qu'il a reçus prend parfois quelques menues libertés avec la réalité, bien vite oubliées cependant.
Mais le point le plus remarquable du livre — qui se trouve d'ailleurs être une caractéristique récurrente de l'oeuvre vernienne — est l'incroyable somme de connaissances embarquées dans le récit et distillées tout au long de celui-ci. On comprend toute la portée pédagogique qu'un tel roman a pu avoir à l'époque où il fut écrit — ainsi qu'à notre époque bien sûr même si elle est assurément moindre — tout y est ! histoire, zoologie, ethnologie et bien sûr géographie ; ou comment apprendre de tonnes de choses tout en suivant les addictives aventures du groupe d'Écossais.
Une note dissonante cependant : Jules Verne, en notable de son temps d'une puissance colonisatrice, se conformes aux visions conservatrices de son époque et dépeint comme à son habitude de braves et ingénieux occidentaux parés de toutes les vertus, régulièrement aux prises avec de "stupides" autochtones perclus de vices. Quant à la vision de la femme, si ce roman a déjà la chance d'en comporter au moins deux dont on suit quelques faits et gestes, je n'ai pas l'impression que l'auteur les fait particulièrement briller par leurs initiatives.
Enfin, malgré cette légère note d'amertume, que voilà une histoire savoureuse ! Un parfum d'exotisme indéniable entretenu tout au long du voyage et de la découverte de lieux vierges ou méconnus, le tout relevé par l'irruption du géographe Paganel dont les gaffes à répétition et la gentille arrogance pimentent le récit jusqu'à la dernière lampée. Un grand cru incontournable assurément.
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