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Critique de PhilippeCastellain


Jules Verne était avant tout passionné par les sciences. Il adorait la botanique, l'histoire naturelle, la géologie, et par-dessus tout vénérait l'ingénierie. En revanche il ne s'intéressait pas aux questions sociales. Celles liées à la révolution industrielle notamment, n'existaient tout simplement pas pour lui. de simples contingences, qu'ils seraient faciles de réduire grâce à l'accroissement de l'activité économique et au développement de nouvelles technique facilitant l'ouvrage.

Ce roman peu connu l'illustre particulièrement bien. de lecture rapide et agréable, il ne comporte que quelques cours de géologie (un peu datés) qu'il est facile de sauter. Sa principale particularité est de se dérouler presque intégralement dans une mine de charbon écossaise ! Une mine assez particulière, où tous les ouvriers sont heureux de travailler et en excellente santé, au point que quand les gisements s'épuisent, l'un d'entre eux décide de bâtir sa demeure dans une galerie abandonnée pour poursuivre la recherche, envers et contre tout, de nouveaux filons. de quoi vivent-ils, lui et sa famille, alors qu'ils passent leurs journées à explorer les galeries et vivent des centaines de mètres sous la terre ? On ne sait pas, mais ils sont en mesure d'offrir à leur invité un repas de fête écossais intégral, simple prétexte à Jules Verne pour une petite disgression culinaire et ethnologique (haggis en tête, bien sûr).

Peu importe du reste. La houillère (selon le terme de Jules Verne) est avant tout un magnifique théâtre pour héberger du mystère et une histoire trépidante, le tout agrémenté d'une petite romance et d'un harfang apprivoisé. Dans cette mine où l'on a bâti une ville souterraine équipée de tout le confort moderne, d'étranges ombres rodent dans les tréfonds obscurs ; des pierres se détachent soudainement et manquent de vous écraser ; d'étranges bruits résonnent dans les profondeurs…

Un Jules Verne inspiré, dans un cadre qui est l'exact orthogonal de ‘'Germinal''. Cela étant, il est possible que les conditions de vie aient été meilleures dans les mines écossaises – ou tout simplement que la vie dans les terres pauvres des Lowlands ait été si dure qu'il n'en fallait pas beaucoup pour la rendre plus supportable.
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