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EAN : 9782253012726
236 pages
Le Livre de Poche (01/03/1976)
3.69/5   405 notes
Résumé :
Chaudière éventrée, pistons tordus, passerelles brisées...
Les vieilles houillères d'Aberfoyle, en Écosse, sont bien mortes. De mystérieux événements continuent pourtant de s'y dérouler... Un terrible mystère semble dissimulé au fond de la mine ! Dans l'épaisse obscurité, les galeries résonnent encore de coups de pic. Les souvenirs, sans doute ! Mais ces lueurs éphémères s'éloignant sans bruit... Les fées maléfiques des légendes écossaises ? Une voûte qui s'é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
3,69

sur 405 notes
Jules Verne était avant tout passionné par les sciences. Il adorait la botanique, l'histoire naturelle, la géologie, et par-dessus tout vénérait l'ingénierie. En revanche il ne s'intéressait pas aux questions sociales. Celles liées à la révolution industrielle notamment, n'existaient tout simplement pas pour lui. de simples contingences, qu'ils seraient faciles de réduire grâce à l'accroissement de l'activité économique et au développement de nouvelles technique facilitant l'ouvrage.

Ce roman peu connu l'illustre particulièrement bien. de lecture rapide et agréable, il ne comporte que quelques cours de géologie (un peu datés) qu'il est facile de sauter. Sa principale particularité est de se dérouler presque intégralement dans une mine de charbon écossaise ! Une mine assez particulière, où tous les ouvriers sont heureux de travailler et en excellente santé, au point que quand les gisements s'épuisent, l'un d'entre eux décide de bâtir sa demeure dans une galerie abandonnée pour poursuivre la recherche, envers et contre tout, de nouveaux filons. de quoi vivent-ils, lui et sa famille, alors qu'ils passent leurs journées à explorer les galeries et vivent des centaines de mètres sous la terre ? On ne sait pas, mais ils sont en mesure d'offrir à leur invité un repas de fête écossais intégral, simple prétexte à Jules Verne pour une petite disgression culinaire et ethnologique (haggis en tête, bien sûr).

Peu importe du reste. La houillère (selon le terme de Jules Verne) est avant tout un magnifique théâtre pour héberger du mystère et une histoire trépidante, le tout agrémenté d'une petite romance et d'un harfang apprivoisé. Dans cette mine où l'on a bâti une ville souterraine équipée de tout le confort moderne, d'étranges ombres rodent dans les tréfonds obscurs ; des pierres se détachent soudainement et manquent de vous écraser ; d'étranges bruits résonnent dans les profondeurs…

Un Jules Verne inspiré, dans un cadre qui est l'exact orthogonal de ‘'Germinal''. Cela étant, il est possible que les conditions de vie aient été meilleures dans les mines écossaises – ou tout simplement que la vie dans les terres pauvres des Lowlands ait été si dure qu'il n'en fallait pas beaucoup pour la rendre plus supportable.
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Bienvenue à Coal City, la ville du charbon, qui connaît la prospérité grâce à la joie et à l'ardeur de ses habitants à rogner les parois de leur habitat.
Après "Voyage au centre de la Terre", Jules Verne nous remet dans les entrailles de la terre pour une autre quête: la recherche du précieux minerai.
Car, sans charbon, pas de machines. Pas de machines, pas d'industries. Pas d'industries, pas de richesses.
Avec des ouvriers tellement vigoureux et heureux de travailler sous terre, qu'ils y vivraient tout le temps ne serait-ce que pour éviter la douche écossaise.
A coups de barre à mine, Jules Verne vous assène que le bonheur, c'est le charbon. Ce roman au titre exotique, "Les Indes noires" que l'on pourrait traduire par l'or noir, est donc l'anti Germinal.
Son premier attrait est l'aventure. le second c'est le fantastique, mais c'est pour mieux le décortiquer, en tordant le cou à toutes ces croyances aux lutins ou fées, qu'encore une fois, la science est mobilisée.
Une bonne note sur l'échelle de l'aventure mais un coup de grisou pour la question soigneusement éludée des conditions de travail des ouvriers au milieu du XIXème siècle en Grande Bretagne.
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Une histoire qui se passe dans une ancienne mine de charbon abandonnée, ça me tentait bien.
L'intrigue est mystérieuse puisque des phénomènes étranges et des faits troublants semblent de produire dans cette mine écossaise qui n'est pourtant plus en activité.
L'auteur nous parle de géologie, on apprend par exemple comment les veines de charbon se sont formées et comment on fait pour les extraire. On se familiarise également avec l'histoire de l'Ecosse.
Mais l'histoire est essentiellement centrée sur ce qu'il se passe dans les anciennes galeries désertées de cette mine, et dont on ne sait si ce sont des actes de malveillance ou des choses mystérieuses liées à des vieilles légendes locales.
J'ai trouvé l'intrigue agréable, même si on est loin d'un roman d'épouvante, et j'ai beaucoup aimé apprendre des faits concrets concernant la formation et l'extraction du charbon.
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Le titre de ce roman peut être trompeur, les indes dont il est question sont en fait le surnom donné à la richesse minière de la Grande-Bretagne.
C'est donc dans une mine écossaise que se déroule le récit.
Lire Jules Verne, c'est un peu voyager dans le passé, car comme le laisse supposer le côté didactique (très daté, je garde un souvenir très mitigé des longues descriptions de la vie marine de "20 000 lieues sous les mers") les livres de Jules Verne, il ne me semble pas inutile de le rappeler, s'adressait à un jeune public et ce selon les normes morales et éducatives de son temps.
Ainsi, dans "Les indes noires", les personnages sont exemplaires, de l'ancien mineur qui aimait tant son travail qu'il a choisi de vivre dans sa mine, au brillant ingénieur (ha ! les ingénieurs de Verne !) en passant par le joyeux (mais travailleur et courageux) jeune écossais, tout ce petit monde est franc comme l'or.
C'est un principe qu'il faut accepter même si il peut paraitre naïf ou simpliste, c'était dans l'air du temps comme l'usage de l'imparfait du subjonctif, l'esprit conquérant et la droiture comme norme.
Pour ma part, cela ne me gène pas outre mesure et Jules Verne reste un auteur que j'affectionne et dont il me reste bien des livres à découvrir !
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L'histoire de la réouverture des mines d'Aberfoyle, abandonnée depuis des années, c'est celle de la lutte entre l'homme et la nature et d'une descente dans les abymes, peut-être pas aussi impressionnante que celle de Voyage au centre de la terre, mais tout de même...

Perçues par les personnages comme un nouvel Eden, mais un Eden sombre, souterrain, qui puise ses ressources dans l'exploitation de la roche, les mines d'Aberfoyle recèlent un univers d'espérance, certes, mais aussi un monde fantastique d'angoisses et de malheurs. C'est que dans ses entrailles un être mystérieux couve en secret un projet de vengeance terrible.

De ces profondeurs, qui nourrissent en leur sein la folie, émerge pourtant une figure angélique et pure. C'est la jeune Nell, qui va bientôt conquérir le coeur de tous les habitants d'Aberfoyle. Mais, pour tout dire, il n'a guère conquis le mien. Non que je n'aime pas ce personnage, mais avec elle, on sort de l'obscurité des mines pour aller à la lumière et, il faut bien le dire, le roman prend alors soudainement une autre direction. On glisse doucement mais sûrement dans ce que j'appellerai... la nunucherie.

Alors, bien que le final se révèle à la hauteur des sombres moments du début, et que les dernières lignes recèlent une grande mélancolie, cette percée de la nuit maudite par le jour bienveillant m'a franchement déçue. Je pensais adorer Les Indes noires pendant au moins la moitié de ma lecture, le reste m'a laissée sur un sentiment de frustration.

Cela dit, nous noterons que le sujet a tout lieu de nous intéresser sur un plan historique : bien que seulement esquissés, les problèmes de l'industrialisation et de la surexploitation des ressources naturelles font surface. Ce qui ne nous étonnera pas de la part d'un Jules Verne toujours plus sensible aux questions écologiques que bien d'autres de ses contemporains.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
À cette époque, le château de Dundonald, refuge de tous les lutins errants de la contrée, était voué au plus complet abandon. On allait peu le visiter sur le haut du rocher qu'il occupait au-dessus de la mer, à deux milles de la ville. Peut-être quelques étrangers avaient-ils encore l'idée d'interroger ces vieux restes historiques, mais alors ils s'y rendaient seuls. Les habitants d'Irvine ne les y eussent point conduits, à quelque prix que ce fût. En effet, quelques histoires couraient sur le compte de certaines "Dames de feu" qui hantaient le vieux château.
Les plus superstitieux affirmaient avoir vu, de leurs yeux vu, ces fantastiques créatures. Naturellement, Jack Ryan était de ces derniers.
La vérité est que, de temps à autre, de longues flammes apparaissaient, tantôt sur un pan de mur à demi éboulé, tantôt au sommet de la tour qui domine l'ensemble des ruines de Dundonald-Castle.
Ces flammes avaient-elles forme humaine, comme on l'assurait ? Méritaient-elles le nom de "Dames de feu" que leur avaient donné les Écossais du littoral ? Ce n'était évidemment là qu'une illusion de cerveaux portés à la crédulité, et la science eût expliqué physiquement ce phénomène.
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On sait que les Anglais ont donné à l'ensemble de leurs vastes houillères un nom très significatif. Ils les appellent très justement les "Indes noires", et ces Indes ont peut-être plus contribué à accroître la surprenante richesse du Royaume-Uni. Là, en effet, tout un peuple de mineurs travaille, nuit et jour, à extraire du sous-sol britannique le charbon, ce précieux combustible, indispensable élément de la vie industrielle.
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— Aurais-tu quelque regret d'avoir abandonné le sombre abîme dans lequel tu as vécu pendant les premières années de ta vie, et dont nous t'avons retirée presque morte ?
— Non, Harry, répondit Nell. Je pensais seulement que les ténèbres sont belles aussi. Si tu savais tout ce qu'y voient des yeux habitués à leur profondeur ! Il y a des ombres qui passent et qu'on aimerait à suivre dans leur vol ! Parfois ce sont des cercles qui s'entrecroisent devant le regard et dont on ne voudrait plus sortir ! Il existe, au fond de la houillère, des trous noirs, pleins de vagues lumières. Et puis, on entend des bruits qui vous parlent ! Vois-tu, Harry, il faut avoir vécu là pour comprendre ce que je ressens, ce que je ne puis t'exprimer !
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Un instant, ses forces l'abandonnèrent. Dans cet air si pur, devant ce
spectacle sublime, elle se sentit tout à coup faiblir, et tomba sans
connaissance dans les bras d'Harry, prêts à la recevoir. Cette jeune fille, dont la vie s'était écoulée jusqu'alors dans les entrailles du massif terrestre, avait enfin contemplé ce qui constitue presque tout l'univers, tel que l'ont fait le Créateur et l'homme. Ses regards, après avoir plané sur la ville et sur la campagne, venaient de s'étendre, pour la première fois, sur l'immensité de la mer et l'infini du ciel.
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- En vérité, s'écria le jeune homme, il est à regretter que tout le globe terrestre n'ait pas été uniquement composé de charbon ! Il y en aurait eu pour quelques millions d'années !
- Sans doute, Harry, mais il faut avouer, cependant, que la nature s'est montrée prévoyante en formant notre sphéroïde plus principalement de grès, de calcaire, de granit, que le feu ne peut consumer !
- Voulez-vous dire, Monsieur Starr, que les humains auraient fini par brûler leur globe ?...
- Oui ! Tout entier, mon garçon, répondit l'ingénieur. La terre aurait passé jusqu'au dernier morceau dans les fourneaux des locomotives, des locomobiles, des steamers, des usines à gaz, et, certainement, c'est ainsi que notre monde eût fini un beau jour !
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In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe. Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition : www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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