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Critique de EFar


C'est le premier roman de Vian que j'ai lu – et relu. A l'époque, il avait parfaitement comblé mes aspirations adolescentes à une vie débridée, aux plaisirs immédiats et au rire. Je ne l'ai pas relu depuis longtemps, et voici ce qui m'en reste.
Le monde de Vercoquin et le plancton est une sorte de double heureux et futile de celui de l'Écume des jours. Même foisonnement d'images délirantes, même numéro d'équilibriste entre poésie et absurde, mais ici pas une once de drame, juste des excès. le prétexte d'une histoire d'amour entre un prince zazou des surprise-partie, le fameux Major, et une héroïne au nom surréaliste (Zizanie) permet à Vian de nous trimballer entre des bringues à tout casser (au sens premier du terme) et une administration kafkaïenne.
Les surprises-parties auxquelles il nous convie débordent d'énergies. Lieux de plaisir, elles basculent sans vergogne dans les excès les plus complets : danses déchainées, drague et pelotage à tous les étages, alcool bien au-delà du raisonnable – de vraies bacchanales, en somme.
En contrepoint à cette vitalité sans limite, Vian nous immerge dans une administration absurde, tout à fait digne du Ministère des Marches Stupides des Monty Python : un portrait au gaz hilarant de l'AFNOR, où Vian a gagné sa croûte pendant quelques années. Les errements d'une administration en circuit fermé sont croqués avec jubilation (ah ce saucisson de secours planqué dans un tiroir pour résister aux coup de fils qui s'éternisent... bien vu et pratique).
Le Major conquerra-t-il la belle Zizanie ? Survivra-t-il à ses coup de téléphone ? Pour le savoir, une seule solution : lire Vercoquin !
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