Je désire une vie d'espérance, de risque et de bonheur!
Aime de façon à pouvoir dire un jour comme moi… j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil.
L'éducation que nous recevons est misérable. On veut que nous soyons instruites, mais du jour où nous deviendrons savantes, nous serions ridicules.
Je ne crois plus à l'existence d'une république qui commence par tuer ses prolétaires.
Tu affirmes que le peuple a toujours été féroce, le paysan toujours stupide ? Tu dis que tu savais tout cela dès ta jeunesse, tu n’as donc pas été jeune. Ah ! Nous différons bien car je n’ai pas cessé de l’être, si c’est être jeune que d’aimer toujours. On ne méprise pas son espèce. L’humanité n’est pas un vain mot. Notre vie est faite d’amour et ne plus aimer c’est ne plus vivre. Le peuple, dis-tu. Le peuple, c’est toi et moi
Je hais le sang répandu, et je ne veux plus de cette thèse : « Faisons le mal pour amener le bien,tuons pour créer. » Non non, ma vieillesse proteste contre la tolérance où ma jeunesse a flotté. Maudissez tous ceux qui creusent des charniers. La vie n’ en sort pas. C’est une erreur historique dont il faut nous dégager. Le mal engendre le mal. Apprenons à être révolutionnaires obstinés et patients, jamais terroristes.
La femme qui aime est de tous les êtres le plus courageux, le plus magnanime, le plus constant, le plus dévoué. Demandez-lui tout ce qui est grand, tout ce qui est énergique, tout ce qui semble au-dessus des forces humaines et des penchants de la nature ; vous l’obtiendrez, car sa passion fait d’elle une fanatique, prête au martyre, une sainte digne du ciel, mais ne lui demandez pas le sang de l’innocent, car elle vous le donnerait, ne lui prescrivez pas le vice, le déshonneur, la trahison, l’adultère car elle vous obéirait et d’un ange de Dieu, vous feriez un démon du mal.
Aime de façon à pouvoir dire un jour comme moi… j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil.
La politique m'écoeure de plus en plus. Il faut que la bourgeoisie exige, réclame le suffrage universel complet, réel. Je crois à la liberté de parler, de se réunir, d'écrire, l'impôt progressif, l'instruction gratuite...
Les femmes doivent s'émanciper ! Briser le moule que la société leur impose ! On doit leur rendre leurs droits civiques que le mariage leur vole !
Réclamons l'égalité civile, l'égalité dans le mariage, dans la famille. Si aujourd'hui une femme siégeait, elle représenterait la moitié d'un homme !