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Critique de c.brijs


Lorsque j'ai découvert ce petit recueil exposé sur les tables de ma librairie préférée, j'ai directement été attirée par la couverture: cette attraction d'un autre âge sur un ciel d'un bleu limpide m'a fait l'effet d'une petite madeleine de Proust en puissance, d'un aller-retour nostalgie express vers l'enfance...

Ensuite, j'ai été interpellée par le nom des auteurs. Qui n'a pas entendu parler de Delphine de Vigan et de Timothée de Fombelle? Pour la troisième, elle m'était jusque-là inconnue... Mais 2/3, je ne prenais pas beaucoup de risques...

Enfin, professionnellement, je suis toujours à la recherche de textes courts à chute pour mes élèves. J'allais pouvoir ainsi allier le travail et le plaisir!

Et le plaisir fut au rendez-vous!

Le recueil qui, d'après la 4e de couverture, s'adresse aux jeunes adultes, comporte 10 nouvelles: 1 seule de Delphine de Vigan (petite frustration qu'elle n'en ait pas fourni davantage), 7 de Timothée de Fombelle (moins convaincantes mais néanmoins intéressantes) et 2 de Caroline Vermaele (deux petits bijoux).

C'est Delphine de Vigan qui ouvre le feu avec son "Comptes de Noël", l'histoire pleine d'optimisme d'une enfant différente, surdouée qui pense ne plus avoir de place pour son coeur avec tous ces chiffres qui occupent le terrain. Sa petite Elsa vous fera fondre de tendresse...

Suivent les nouvelles de Timothée de Fombelle où il nous livre quelques-uns de ses souvenirs et quelques-une de ses réflexions sur le monde qui l'entoure.
Dans "J'ai attendu", il nous parle de sa "fugitive carrière de prof" et de la difficulté d'enseigner dans les zones où "l'école est un refuge, un sanctuaire au mileu de leur quartier". Comme lui, prochaine rentrée scolaire, je réfléchirai à deux fois avant de demander à mes élèves de raconter leurs vacances...
Dans "Un parfum de rose et de sapin sec" et "Il travaille", l'auteur s'inspire davantage des faits divers et dénonce les drames liés à la pauvreté. En les lisant, je me suis retrouvée, l'espace de quelques pages, dans "La petite fille aux allumettes" d'Andersen. Dans "Scène de comptoir", il nous pose cette question existentielle: "La générosité est-elle le privilège des riches?" C'est également le thème de la solidarité et du partage qui est au coeur de "Mon jardin inconnu".
Dans "Il était une fois", il nous confie son penchant d'écrivain pour le noir et le fait que ce soit sa petite-fille de 2 ans et demi qui le rappelle à l'ordre:

"La seule règle qu'elle me donne, c'est de laisser une échappée, un espoir, un trait de lumière.
"Tu laisses la porte un peu ouverte. D'accord?""

Et, pour finir, "Un peu de lenteur", où avec lui, on savoure le bonheur d'arrêter notre course folle et de rendre au temps sa lenteur...

Ces nouvelles étaient certes intéressantes mais elles m'ont moins touchée! Trop courtes, trop personnelles pour que je puisse m'y plonger à coeur perdu peut-être...

Il n'en est pas de même pour les deux dernières nouvelles, celles de Caroline Vermalle, une véritable découverte, la cerise sur le gâteau de ce recueil! "Dernier tour" et "La fille du déménageur" m'ont réellement touchée en plein coeur. Toutes deux traitent des relations père-fils/fille, des chances qu'on laisse filer en taisant les choses qu'on devrait se dire, des raisons qui font que la vie vaut la peine d'être vécue... Ce sont les nouvelles dont les chutes m'ont le plus surprise...

En conclusion, même si vous êtes adeptes des histoires plus longues, n'hésitez pas, si vous en avez l'occasion, à parcourir ce recueil... Certaines de ces histoires de quelques pages pourraient vous étonner et vous toucher... plus qu'il n'y parait!
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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