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Critique de Bcerulli


Chet Baker pense à son art est, avant tout, une fiction critique, comme le revendique son auteur. En voyage à Turin, dans la même rue où Xavier de Maistre a écrit son voyage autour de ma chambre, Enrique Vila-Matas met en scène son propre voyage expérimental autour du Moi, dans les profondeurs de la nuit et dans le confinement de sa chambre d'hôtel. Il faut saluer son intelligence créatrice, car à travers ce flot de pensées inaltérables, et qui coule de raisonnement en raisonnement, Vila-Matas entend définir un tout nouveau réalisme, basé sur une dichotomie. Pour construire son récit, il prend deux exemples : celui de Finnegans Wake, de Joyce, figure emblématique du primitivisme, de la barbarie du langage, de la non-narrativité ; et celui de Monsieur Hire, de Simenon, représentant le côté plus populaire, symbole de la structure et de l'ordre, des conventions conventionnelles et du langage propre. Là est tout l'intérêt de l'oeuvre: l'auteur tente, tout au long de son essai, d'atteindre cette justesse stylistique, expérimentant les deux extrêmes, les opposant pour finalement, les réunir dans une prose nouvelle, parfaitement paradoxale. Un livre époustouflant. Riverrun.
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