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EAN : 9782715232358
184 pages
Le Mercure de France (01/10/2011)
3.94/5   9 notes
Résumé :
Dans une chambre d’hôtel de Turin, une nuit, un critique littéraire fait le point sur ses goûts en littérature et sur sa conception du roman contemporain.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Chet Baker pense à son art est, avant tout, une fiction critique, comme le revendique son auteur. En voyage à Turin, dans la même rue où Xavier de Maistre a écrit son voyage autour de ma chambre, Enrique Vila-Matas met en scène son propre voyage expérimental autour du Moi, dans les profondeurs de la nuit et dans le confinement de sa chambre d'hôtel. Il faut saluer son intelligence créatrice, car à travers ce flot de pensées inaltérables, et qui coule de raisonnement en raisonnement, Vila-Matas entend définir un tout nouveau réalisme, basé sur une dichotomie. Pour construire son récit, il prend deux exemples : celui de Finnegans Wake, de Joyce, figure emblématique du primitivisme, de la barbarie du langage, de la non-narrativité ; et celui de Monsieur Hire, de Simenon, représentant le côté plus populaire, symbole de la structure et de l'ordre, des conventions conventionnelles et du langage propre. Là est tout l'intérêt de l'oeuvre: l'auteur tente, tout au long de son essai, d'atteindre cette justesse stylistique, expérimentant les deux extrêmes, les opposant pour finalement, les réunir dans une prose nouvelle, parfaitement paradoxale. Un livre époustouflant. Riverrun.
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critiques presse (3)
Lhumanite
26 décembre 2011
Avec Chet Baker pense à son art Vila-Matas construit une œuvre dans un domaine qui devient presque un genre à part entière. Le texte ouvre une brèche entre un récit à la limite de la consistance et une approche articulée, documentée.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Telerama
07 décembre 2011
Il y a beaucoup à savourer, à ­apprendre, à méditer au fil de cette démonstration, dans laquelle une certaine gravité transparaît, derrière l'érudition hautement fantaisiste et ironique.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeMonde
18 novembre 2011
D'une certaine façon, le livre pourrait se résumer à cela : Vila-Matas nous fait entrer dans sa chambre d'hôtel, il referme la porte, accroche l'écriteau "Prière de ne pas déranger", et nous invite au voyage [...]. Les amateurs d'action passeront leur chemin. Les autres, ceux qui trouvent du charme aux expéditions nocturnes et insolites, oseront l'aventure. Elle en vaut la peine.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je peux imaginer un critique immergé dans le "vague flottement" d'une nuit de sa vie essayant d'écrire un long texte d'un genre qu'il appelle"fiction critique" et qui, quasiement sans s'en recndre compte, malgré la contrariété initiale que cela représente pour lui, se transforme en observateur et éventuel narrateur d'une histoire traditionnelle où il y a des personnages.
Tout se passe à Turin, dans une chambre de la rue du Pô, à deux pas de l'endroit où Xavier de Maistre a écrit son livre le plus célèbre. D'une certaine façon, le critique par ailleurs Secrétaire perpétuel de la Société du Voyage autour de ma chambre, s'est installé dans cette chambre d'hôtel pour rendre hommage au livre du cmote de Maistre.
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Je crois que Stevenson avait prévu le syndrome qui a transformé tant d"individus - paradoxalement les plus singuliers - en points de rencontre de diverses personnalités. Mais c'est peut-être Fernando Pessoa qui a donné le grand coup de sifflet initial en se fractionnant lui-même en une série de personnages divergents : une vraie stratégie pour pouvoir s'adapter à l'impossibilité de s'affirmer comme un sujet unitaire, solide, aux contours parfaitement définis.
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Videos de Enrique Vila-Matas (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Enrique Vila-Matas
En dialogue avec Tiphaine Samoyault Interprète : Manuela Corigliano
Un narrateur en panne d'inspiration se remémore ses années de bohème à Paris. La dèche, la mansarde, les petits trafics d'herbe : l'attirail classique de l'écrivain romantique qui aspire à la gloire d'Hemingway. Paris est une fête, c'est bien connu… En proie au doute, il commence à observer des signaux qui le ramènent invariablement à l'essence de l'écriture. Depuis la mystérieuse chambre 205, du modeste hôtel de passe Cervantes à Montevideo, mise en scène par Julio Cortázar, les symboles se succèdent, reliant Paris à Cascais, Montevideo à Reykjavik et Saint-Gall à Bogota, qui tous témoignent de l'impossibilité de l'écriture à raconter la vie. En revanche, on peut entrer dans l'espace de fiction pour transformer la vie en littérature. de digression en digression, on est happé dans un vertigineux vortex, ébloui par l'intelligence du propos, la générosité de l'auteur envers ses pairs, la finesse de son humour et une autodérision à toute épreuve.
Immense écrivain, Enrique Vila-Matas est traduit dans une quarantaine de langues et s'est vu attribuer les plus prestigieux prix à travers le monde.
À lire – Enrique Vila-Matas, Montevideo, trad. de l'espagnol par André Gabastou, Actes Sud, 2023.
Son : Jean-François Domingues Lumière : Patrick Clitus Direction technique : Guillaume Parra Captation : Claire Jarlan
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