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Critique de nadejda


Beauté simple et profondément touchante de ces poèmes que l'on sent jaillis du coeur. Et malgré la souffrance devant le gâchis qu'est cette guerre de 14-18 Charles Vildrac essaie de chanter encore et toujours la vie, la beauté du monde, les amis, les petites gens qu'il regarde avec une grande humanité, même si parfois le désespoir et la colère le submergent.

S'il conclut "Chants d'un fantassin" p 22 par
« Je voudrais avoir été
Le premier soldat tombé
Le premier jour de la guerre. »

"Trêve" qui suit débute par
« Blanc matin de décembre où rêve
Un peu la grâce printanière. »
et se termine par un credo :
« Un credo vigoureux et tendre,
Un chant dont a besoin mon coeur,
Qui s'accorde une trêve aussi,
Pour étroitement réunir
A ce matin ceux de naguère ;
Et pour oublier que je suis
Dans le deuil et dans la guerre. » p 24

Rien à jeter dans cette centaine de pages qui dit tout de la douleur et des rêves foulés au pied par la guerre et ceux qui l'ont engendré. Il souhaite, il appelle à réunir ce qui a été brisé comme dans le texte « Europe » où il compare l'Europe à un arbre dont l'écorce pend en lanières blêmes mais dont le tronc reste fort :

« Arbre écartelé par leurs convoitises,
Tes bras déchirés, tes bras ennemis
Fais-les se nouer, se croiser, s'étreindre,
Se quitter, se tordre et se prendre encore
De telle façon que tu ne sois plus
un déploiement de forces divergentes,
Mais un seul destin, un amour, un arbre ! »p 66

Un souhait pour l'Europe que l'on peut toujours faire nôtre.
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