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EAN : 9782070265312
100 pages
Gallimard (01/03/1921)
3.68/5   11 notes
Résumé :
Né Charles Messager le 22 novembre 1882 à Paris, il choisit le patronyme de Vildrac par référence à un personnage de Walter Scott, Wildrake. Fondateur en 1905, avec Georges Duhamel, du groupe de l'Abbaye de Créteil, une communauté de jeunes artistes réunis par un engagement humaniste et par une passion pour la poésie, il se révèle là comme un pédagogue de tendance libertaire. Mais c'est comme dramaturge qu'il accède à la notoriété dans les années 20. Sa pièce Le Paq... >Voir plus
Que lire après Chants du désespéré (1914-1920)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Beauté simple et profondément touchante de ces poèmes que l'on sent jaillis du coeur. Et malgré la souffrance devant le gâchis qu'est cette guerre de 14-18 Charles Vildrac essaie de chanter encore et toujours la vie, la beauté du monde, les amis, les petites gens qu'il regarde avec une grande humanité, même si parfois le désespoir et la colère le submergent.

S'il conclut "Chants d'un fantassin" p 22 par
« Je voudrais avoir été
Le premier soldat tombé
Le premier jour de la guerre. »

"Trêve" qui suit débute par
« Blanc matin de décembre où rêve
Un peu la grâce printanière. »
et se termine par un credo :
« Un credo vigoureux et tendre,
Un chant dont a besoin mon coeur,
Qui s'accorde une trêve aussi,
Pour étroitement réunir
A ce matin ceux de naguère ;
Et pour oublier que je suis
Dans le deuil et dans la guerre. » p 24

Rien à jeter dans cette centaine de pages qui dit tout de la douleur et des rêves foulés au pied par la guerre et ceux qui l'ont engendré. Il souhaite, il appelle à réunir ce qui a été brisé comme dans le texte « Europe » où il compare l'Europe à un arbre dont l'écorce pend en lanières blêmes mais dont le tronc reste fort :

« Arbre écartelé par leurs convoitises,
Tes bras déchirés, tes bras ennemis
Fais-les se nouer, se croiser, s'étreindre,
Se quitter, se tordre et se prendre encore
De telle façon que tu ne sois plus
un déploiement de forces divergentes,
Mais un seul destin, un amour, un arbre ! »p 66

Un souhait pour l'Europe que l'on peut toujours faire nôtre.
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Magnifiques textes que ces poèmes de Charles Messager, dit Charles Vildrac.
Ces témoignages poignants furent écrits par l'auteur qui participa à la première guerre mondiale dont le carnage n'est plus à décrire.
Il évoque ses souvenirs de soldat, ses traumatismes, l'amitié avec des hommes trop tôt disparus dans un tourbillon de haine que personne ne sut arrêter.
Les affres de la guerre vécues à hauteur d'homme, décrites sans complaisance plongent le lecteur dans une réflexion profonde sur le sens de ces inutiles massacres.
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Maxime Nemo 1888-1975 un passeur des Lettres par Patrick Chevrel
https://www.librinova.com/librairie/patrick-chevrel/maxime-nemo
Un compagnon de route et ami indéfectible de Charles Vildrac.VILDRAC fut le contemporain et l'ami fidèle de Maxime NEMO. Ils ont traversé les siècles et partagé leur même passion pour la poésie, la littérature et la peinture. On regrette de ne pas avoir pu reconstituer leurs échanges épistolaires foisonnants et surtout autour de l'Association JJ Rousseau. Peu ou pas de clichés de leurs vacances à Saint Tropez. Restent des dédicaces empreintes de chaleureuse communion et d'encouragements réciproques. Je cherche toujours à dater le moment de leur rencontre à Troyes ou à Paris entre la rue de Seine et la rue de Grenelle. Il me reste quelques exemplaires de " la Colonie" d'Amadou le Bouquillon et de" l'Ile rose" qui venaient saluer mes anniversaires.

CHARLES VILDRAC est, à cause de sa vraie simplicité, un des rares à qui l'on ose demander tout à trac : « Qui êtes-vous ? • Et lui, aussitôt, de me dérouter :

Je m'appelle Charles Messager. Quand j'étais jeune, ma soeur aînée vivant en Angleterre, je lui envoyais tous les jours un journal familial « le Messager ». J'y signais des articles « Roger Vildrac », par admiration pour Wildrake, le héros de Walter Scott. Vers dix-neuf ans, je publiai des vers dans ces minces revues qui pullulaient à l'époque, notamment dans l'Idée synthétique de Jean de la Hire. Au retour du service militaire, je voulus reprendre mon nom...

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Trop tard !

C'est ce que me dirent mes camarades. Ma mère aussi, qui n'avait pas envie que je divulgue mon nom... « pour des bêtises », sourit gentiment Charles Vildrac derrière ses lunettes.

Ce Parisien depuis trois générations, né rue Berthollet, n'en a pas moins de solides attaches provinciales, champenoises par son arrière-grand-père, meunier à Troyes, et bourguignonnes par sa mère. Mais il habita toujours Paris (où son père, un temps, s'occupa d'éditions) soit au quartier Latin, soit au faubourg Saint-Antoine, où sa mère dirigeait une école.

J'ai joué toute mon enfance dans les ateliers d'ébénisterie des vieux passages parisiens, chez des encadreurs, des tourneurs, des doreurs...

Ses études secondaires, il les fit au lycée Voltaire, après être passé par l'école Arago, « trop scientifique pour moi », avoue-t-il encore aujourd'hui. Son ambition d'enfant était charmante : il voulait être à la fois colon et poète, n'importe où sous des palmiers tropicaux ! le programme d'études de l'École coloniale l'en découragea sans tarder... Mais quoi ! L'essentiel de cette vocation demeure sans plantations ni palmes, Charles Vildrac est un vrai poète.

Ce poète est aussi auteur dramatique. Et ses pièces. qui sont parmi les plus attachantes, les plus simplement émouvantes, ont une résonance qui n'appartient qu'à lui.

Tout jeune cependant. je ne comprenais rien au théâtre. Tous les samedis, Antoine montait des spectacles pour la jeunesse. Duhamel lui: donna une pièce, la Lumière. de mon côté, j'avais

Ecrit un poème. la Visite, puis une pièce, « l'indigent » qu'Antoine refusa. D'ailleurs il devait déclarer plus tard, après l'avoir vu jouer par les Pitoëff : »J'ai lu cette pièce il y a longtemps : je me suis trompé.

Dès sa petite enfance, Charles Vildrac se montre grand amateur de « sociétés ». A douze ans, il fonda une « société secrète » , qui comprenait cinq adhérents, basée sur une commune admiration pour un de leurs maîtres. Un mot de ce dernier, où il était écrit : « Les sentiments de mon petit élève Untel m'ont fait bien plaisir », leur tenait lieu de carte de sociétaire. Aux réunions, on s'interrogeait gravement : « Rien de nouveau ? Rien de nouveau ! » Et tout était dit jusqu'à la fois suivante !

Quelques années plus tard, occupé à classer la bibliothèque d'un avocat parisien, il rencontre Georges Duhamel, la lavallière au vent, les cheveux flottant sur les épaules. Et voilà fondée la Société de la Jeunesse artistique et littéraire !

C'est à cette époque que nous nous sommes retirés à l'Abbaye, une propriété de Créteil au bord de la Marne, pendant près de deux ans. Notre but ? La libération de l'artiste. Notre tâche ? L'imprimerie. Très vite. nous apprîmes notre métier. Mais nous publiions des livres à compte d'auteur ! le plus souvent c'étaient des vers ! Cela ne pouvait durer.

Avant ce que Charles Vildrac appelle encore « la catastrophe », il avait publié « Images et Mirages », livre de « poésie immédiate », comme dit Jules Romains, qui témoigne à la fois de l'influence de Verlaine et de celle de Verhaeren.

C'est pendant la guerre 1914-1918 qu'il écrit. dans une section de camouflage du front d'Italie, le premier acte du Paquebot Tenacity »:

Je n'imaginais même pas que cela pût être jamais joué ! Je voulais seulement mettre l'accent sur ces virages du destin, provoqués souvent par le plus banal et le plus insignifiant incident de route. Une fois rentré chez moi, j'achevais « Paquebot Tenacity s très rapidement ; et Arkos le publia aux Editions du Sablier, qu"il venait de fonder à Genève.
Jacques Copeau créa la pièce au Vieux-Colombier, après l'avoir montée en huit jours. Ses interprètes étaient Gina Barbieri, Bouquet, Vitray, Legoff.

— vous souvenez-vous, Charles Vildrac. de l'impression que vous a produite ce spectacle

se rappelle-t-il. J'avais l'impression de m'exhiber tout nu !

Dieu merci ! on se fait à tout. Et parmi une production dramatique qu'il nous est donné d'applaudir, trop rarement d'ailleurs : le Pèlerin, Madame Béliard, la brouille (1930) nous valent à la Comédie française d'enrichissantes soirées.

Croquis de Charles Vildrac, exécuté par Berthold Mahé.

Charles Vildrac est sans doute plus joué à l'étranger qu'en France, en Italie et en Allemagne notamment.

Tous les ans il part un mois, tout seul, à Saint-Tropez, où il faisait, il y a quelques années encore, un voyage de huit jours à pied, sac au dos, « pour faire connaissance, m'explique-t-il, avec mes personnages ». Mais cette retraite de courtes semaines ne l'empêche pas d'estimer à son prix une vie de famille qu'il me décrit en quelques mots :

Vous savez que j'ai épousé Rose Duhamel, la soeur de Georges ? J'ai un beau-fils, une fille grand-mère déjà, ma petite-fille, mariée à dix-sept ans et demi, ayant elle-même trois enfants. C'est ma femme, aidée de mes enfants, qui s'occupa de la galerie que j'ai dirigée après l'expérience de l'Abbaye. L'endroit même en a disparu, au 11, rue de Seine, pour céder la place au petit square qui niche derrière l'Institut. Je me suis toujours occupé de critique d'art et je viens de publier récemment un Camoin:.

Et la poésie ?

Je n'en écris plus guère, hélas ! soupire-t-il. Vous savez que la poésie demande une constance, une fidélité exclusives.
A vrai dire, ce qui l'attire le plus, c'est écrire pour les enfants.

Dans le vaste salon Empire qu'il habite au deuxième étage d'une des-plus ravissantes maisons de la rue de Grenelle, et qu'ornent aux murs des dessins et des toiles de Berthold Mahn, de son gendre Gerbaud, mort prématurément, de Marquet et de Matisse, Charles Vildrac m'ouvre les rayons de sa bibliothèque où il a rassemblé ses livres pour enfants.

Ingénus, colorés, frémissants, poétiques, les titres prennent leur essor, « la Famille Moineau » la Colonie, les Lunettes du lion, Bridinette, le Castor Grogh, l'lle Rose...

Si je m'écoutais, me confie Charles Vildrac, je n'écrirais plus que ça !

CLAUDE CÉZAN.

Ecole Libératrice n°15 – 1959 p.29 et pp.37 quelques vers de Vildrac.

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En recherchant un recueil de poésie du XXe siècle un peu méconnu, je suis tombée sur les Chants du désespéré de Charles Vildrac, dont je n'avais jamais entendu parler. J'ai appris qu'il fut un poète et dramaturge prolifique du début du siècle.
Ce recueil fut une très belle découverte car jusqu'a présent je n'avais jamais lu de poésie sur le thème de la Grande Guerre, thème et période historique que j'affectionne beaucoup, et j'ai trouvé ce recueil très émouvant. J'ai été touchée de lire la guerre d'une autre façon.
À travers ces quelques poèmes l'auteur aborde beaucoup d'aspects différents, que ce soit la mobilisation, la vie dans les tranchées ou la relève par exemple. Parfois quelques poèmes sont dédiés à des poilus en particulier, d'autres à des villes ou villages etc.
J'avais rarement, voire jamais, lu de la poésie aussi récente, en général j'aime plutôt la poésie « classique », donc j'ai été ravie de découvrir une poésie différente.
Un court et beau recueil à lire !
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Chant du désespéré (1er poème du recueil)

Au long des jours et des ans,
Je chante, je chante.
 
La chanson que je me chante
Elle est triste et gaie :
La vieille peine y sourit
Et la joie y pleure
 
C’est la joie ivre et navrée
Des rameaux coupés,
Des rameaux en feuilles neuves
Qui ont chu dans l’eau ;
 
C’est la danse du flocon
Qui tournoie et tombe,
Remonte, rêve et s’abîme
Au désert de neige ;
 
C’est, dans un jardin d’été,
Le rire en pleurs d’un aveugle
Qui titube dans les fleurs ;
 
C’est une rumeur de fête
Ou des jeux d’enfants
Qu’on entend du cimetière,
C’est la chanson pour toujours,
Poignante et légère,
Qu’étreint mais n’étrangle pas
L’âpre loi du monde ;
 
C’est la détresse éternelle,
C’est la volupté
D’aller comme un pèlerin
Plein de mort et plein d’amour !
 
Plein de mort et plein d’amour
Je chante, je chante !
 
C’est ma chance et ma richesse
D’avoir dans mon coeur
Toujours brûlant et fidèle
Et prêt à jaillir,
 
Ce blanc rayon qui poudroie
Sur toute souffrance ;
Ce cri de miséricorde
Sur chaque bonheur.
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SI L'ON GARDAIT...

Si l’on gardait, depuis des temps, des temps,
Si l’on gardait, souples et odorants,
Tous les cheveux des femmes qui sont mortes,
Tous les cheveux blonds, tous les cheveux blancs,
Crinières de nuit, toisons de safran,
Et les cheveux couleur de feuilles mortes,
Si on gardait depuis bien longtemps,
Noués bout à bout pour tisser les voiles
Qui vont sur la mer,

Il y aurait tant et tant sur la mer,
Tant de cheveux roux, tant de cheveux clairs,
Et tant de cheveux de nuit sans étoiles,
Il y aurait tant de soyeuses voiles
Luisant au soleil, bombant sous le vent,
Que les oiseaux gris qui vont sur la mer,
Que les grands oiseaux sentiraient souvent
Se poser sur eux,
Les baisers partis de tous ces cheveux,
Baisers qu’on sema sur tous ces cheveux,
Et puis en allés parmi le grand vent…

*

Si l’on gardait, depuis des temps, des temps,
Si l’on gardait, souples et odorants,
Tous les cheveux des femmes qui sont mortes,
Tous les cheveux blonds, tous les cheveux blancs,
Crinières de nuit, toisons de safran,
Et les cheveux couleur de feuilles mortes,
Si on gardait depuis bien longtemps,
Noués bout à bout pour tordre des cordes
Afin d’attacher
A de gros anneaux tous les prisonniers
Et qu’on leur permît de se promener
Au bout de leur corde,

Les liens des cheveux seraient longs, si longs,
Qu’en les déroulant du seuil des prisons,
Tous les prisonniers, tous les prisonniers
Pourraient s’en aller
Jusqu’à leur maison…
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La pomme et l'escargot

Il y avait une pomme
A la cime d'un pommier;
Un grand coup de vent d'automne
La fit tomber sur le pré !

Pomme, pomme,
T'es-tu fait mal ?
J'ai le menton en marmelade
Le nez fendu
Et l'oeil poché !

Elle tomba, quel dommage,
Sur un petit escargot
Qui s'en allait au village
Sa demeure sur le dos

Ah ! stupide créature
Gémit l'animal cornu
T'as défoncé ma toiture
Et me voici faible et nu.

Dans la pomme à demi blette
L'escargot, comme un gros ver
Rongea, creusa sa chambrette
Afin d'y passer l'hiver.

Ah ! mange-moi, dit la pomme,
puisque c'est là mon destin;
par testament je te nomme
héritier de mes pépins.

Tu les mettras dans la terre
Vers le mois de février,
Il en sortira, j'espère,
De jolis petits pommiers.
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Amitié, amitié de tous mes amis,
Innombrable amitié de mes camarades,
Je tournerai mes veux seulement vers ton
visage :
Il avait, dans l'âpre aventure
La tendresse de l'arc-en-ciel
Et déployait comme lui son sourire
Sur un ciel mauvais et plombé d'orage.

Je me délivrerai, amitié, en te chantant;
Vivace amitié toujours retrouvée
Dans tous les remous et à tous les vents !

Ah ! de quoi nos coeurs, dans ce long exil
Auraient-ils pu vivre, amitié, sans toi?
Et sur quoi de certain, sinon sur toi
Pourrions-nous fonder aujourd'hui la joie.
L'inquiète joie, la fragile joie?
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Chant du désespéré


Au long des jours et des ans,
Je chante, je chante.

La chanson que je me chante
Elle est triste et gaie :
La vieille peine y sourit
Et la joie y pleure

C’est la joie ivre et navrée
Des rameaux coupés,
Des rameaux en feuilles neuves
Qui ont chu dans l’eau ;

C’est la danse du flocon
Qui tournoie et tombe,
Remonte, rêve et s’abîme
Au désert de neige ;

C’est, dans un jardin d’été,
Le rire en pleurs d’un aveugle
Qui titube dans les fleurs ;

C’est une rumeur de fête
Ou des jeux d’enfants
Qu’on entend du cimetière,
C’est la chanson pour toujours,
Poignante et légère,
Qu’étreint mais n’étrangle pas
L’âpre loi du monde ;

C’est la détresse éternelle,
C’est la volupté
D’aller comme un pèlerin
Plein de mort et plein d’amour !

Plein de mort et plein d’amour
Je chante, je chante !

C’est ma chance et ma richesse
D’avoir dans mon cœur
Toujours brûlant et fidèle
Et prêt à jaillir,

Ce blanc rayon qui poudroie
Sur toute souffrance ;
Ce cri de miséricorde
Sur chaque bonheur.

(p.9)
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