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Citations sur Nous sommes des loups (37)

Il en voulait au monde, à ces minables qui avaient encore leur mère et ne la méritaient pas. Il en voulait aux petites filles, ces tueuses de maman. Sa mort n’aurait jamais dû avoir lieu. Pas dans son monde
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Fabrice avait fini par comprendre ce qui faisait avancer, ce qui faisait vivre sa mère. Ce mode survie de tous les instants, cette frayeur de la consomption imminente de son petit monde. Même si ce monde relevait pleinement du fantasme. Il ne supportait plus cette mère. Mais un adolescent peut-il sauter le stade des parents insupportables ? Tous deux étaient devenus pour lui de simples pourvoyeurs. Argent, bouffe, toit, vacances, sorties et vêtements choisis avec soin. Il était à leur image, celle d’une génération gâtée dans un univers clos par des boulevards ceinturant le centre de Paris, frontières invisibles entre les mondes, espace légèrement entrouvert sur les vertes forêts de l’ouest.
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Fabrice. Dix-sept ans. Lycée Henri IV, Paris 5e. Terminale. Peu importe la spécialité, il était promis à un bel avenir. De toute façon, seuls les maths l’intéressaient. Il aimait jouer avec les chiffres, les retourner dans tous les sens, triturer les équations, chasser sur les terres des nombres premiers. Chercher un sens. Juste pour chercher. Une étendue galactique à découvrir. Un jeu infini, surprenant, de quoi combler le désert d’une vie terrestre. Le reste l’emmerdait. Il comprenait bien le principe. Mais ça l’emmerdait profondément. Il se faisait chier en cours. C’était obligatoire. De toute façon, son père l’avait prévenu, s’il n’avait pas son bac, il lui coupait les vivres. Conneries. Menaces de merde, comme d’habitude.
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La vie de Marta se limitait aux 6e et 5e arrondissements de Paris, parfois le 7e selon les courses à faire. Courchevel l’hiver, Saint-Tropez l’été. Impossible de savoir ce qu’elle faisait de son argent gagné et épargné depuis tout ce temps. Pas d’enfants, pas d’homme déclaré. Pas d’histoire, pas de passé. Pas d’avenir. Une vie au service des autres, sans rien au bout qu’un cercueil de bois de médiocre qualité et une croix de pacotille brillante posée dessus. Clouée, enfoncée à grand coups de marteau, la croix. Comme un poignard dans le bois tendre d’une vie oubliée.
Il paraît qu’ils font des cercueils en cartons.
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Marketing, médecine, littérature. Sa sœur n’avait su choisir. Éternelle insatisfaite, compulsive, girly, emmerdeuse et un brin bitch. Les relations maternelles l’avaient fait entrer chez un grand éditeur. Elle adorait. C’était tout près de l’appartement familial. Paris 6e. Sur le jardin du Luxembourg. Elle rentrait chaque soir à pieds, lisait et discutait avec Marta, la bonne. Elle était courtisée depuis peu par un jeune écrivain, Steve. Talentueux. Bankable, en somme. Il était beau, il était charmant, il se la jouait bohème, cheveux dans le vent — un poil trop longs les cheveux — et possédait une voiture de sport. Décapotable. Pour le plaisir. Car « tout est plaisir dans la vie » disait-il.
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Une conviction, voilà ce qu'ils avaient. Un truc chevillé au corps comme un jean slim mouillé. Le commissaire et le parquet étaient prêts à les suivre. Ça sentait le chêne, le solide, mieux que du sapin. Du nickel, version chromée, polissée, comme disait Kaplan.
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L'adolescence est cet âge de l'existence que tout le monde vit malgré lui, rejette dès que possible, et regrette le restant de sa vie.
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Mourir, c'est accepter son humanité. Tuer, c'est accepter de quitter cette humanité.
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La possession est une maîtresse qui te prend tout. Elle annihile ton libre arbitre. Détruit toute volonté. Elle transforme tout être humain en lâcheté personnifiée. Posséder, c’est détenir le pouvoir. Celui de faire ce qui te plaît. Celui qui met les autres à genoux. Qui les forcent à se prosterner devant toi. C’est une force carnassière. Impitoyable. Irrésistible. Immanente. Imprévisible aussi. Elle te submerge et t’envahit.
Elle te pousse à commettre l’irréparable.
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La vengeance est froide et incisive comme une lame découpe la viande.
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