"La tradition c'est le pied mère; le progrès c'est le greffon".
Bien sûr, rien ne sert d'opposer, mais lorsqu'on l'on compare les dizaines de milliards d'euros consacrés aux banlieues de notre pays et que l'on voit la désertification progressive de nos zones rurales, on peut se demander si l'on n'oublie pas l'article 1er de notre Constitution : "La France est une République indivisible... Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens...Son organisation est décentralisée."
La dilution des peuples dans un monde sans frontières est le meilleur moyen de susciter de l'inquiétude et de déclencher des conflits. Si les dirigeants négligent cette contrainte, la mondialisation peut devenir un risque pour la paix. Chacun, en Europe, le sent confusément. Il faudra entendre les protestations qui grondent. Comme l'histoire nous l'enseigne, on ne réforme ni profondément ni durablement contre la volonté des peuples.
Le progrès et la modernité ne résident pas dans la béatitude d'un être uniforme, sans particularité ni singularité, qui nous amènerait dans un monde sans guerre, parce que sans frontières et plus fraternel. Les bons sentiments n'assurent pas la paix dans le monde. Mon expérience me fait dire que, pour sauvegarder la paix, il faut tenir compte de ces différences entre les cultures, les nations et les hommes. La richesse provient de la diversité.
Le premier droit de l'Homme est un devoir, celui de respecter l'Homme. La technologie est une avancée. Le "technologisme", comme toute les idéologies, peut être un danger. Les progrès techniques, technologiques, améliorent les performances, et on ne fera plus machine arrière. Mais cela ne doit pas se faire à n'importe quel prix : celui d'accepter le risque de l'asservissement de l'humanité à la cause du progrès, celui de la rupture anthropologique. Le progrès technique n'est pas une fin en soi, mais un moyen pour procurer à l'Homme plus de bonheur. Sylvain Tesson en vient à considérer qu "augmenter les capacités de l'Homme en le dotant d'un appareillage biotechnique, c'est le diminuer. Plus exactement, c'est augmenter ses fonctions par une diminution de sa nature".
Pour ma part, je suis convaincu que tout ne se vaut pas. La recherche du bien commun, du beau, du bon, de la vérité, est meilleure que le relativisme, "le luxe et la mollesse", du chacun pour soi. J'aime cette devise militaire : "Le travail pour loi ; l'honneur comme guide."
"Transmettre, c'est ensemencer l'avenir par le passé". Général Pierre De Villiers
Les grands esprits sont des rassembleurs et non des diviseurs. Ils éclairent le chemin vers la grandeur
Il n’y a rien […] rien de pire que la solitude du chef
L’autorité s’exerce dans la fraternité