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EAN : 9782213711669
256 pages
Fayard (14/11/2018)
3.77/5   81 notes
Résumé :
« Je ne suis ni philosophe, ni sociologue, ni capitaine d’industrie. Je suis un praticien de l’autorité qui s’est toujours efforcé de placer les relations humaines au cœur de son engagement au service de la France et de ses armées. Car l’autorité n’est pas spécifiquement militaire, c’est le lien fondamental de toute société humaine. Fort de ces convictions, je propose dans ce livre quelques jalons pragmatiques, simples et avérés pour sortir d’un mal-être sociétal cr... >Voir plus
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Lorsqu' un livre me procure tout ce que j'aspire à lire ou à entendre au sujet de l'Homme, que la voix de l'auteur incarne l'intelligence du coeur et qu'il s'attache à une valeur que je vante, je ne peux qu'être heureuse, réconfortée et soulagée de voir ces mots écrits.
Est ancré dans ma mémoire depuis des années, un slogan publicitaire dont je vénère les derniers mots. "Le Crédit Agricole, le bon sens près de chez vous". Combien de fois ai-je ronchonné ou me suis-je plainte du manque de bon sens  de certaines personnes, de certaines administrations. Plus que le manque de culture, de connaissances, d'intelligence, ces qualités qui peuvent parfois nous manquer, ce qui fait le plus défaut trouvé-je est le manque de bon sens.
Les premières lignes du récit m'ont fait entrevoir que Pierre de Villiers n'en manquait pas-quoique je ne l'ai jamais considéré comme dépourvu de cette qualité-puis alors que j'arrivai à la page 58, je lus : "Quand j'étais responsable du cabinet militaire du Premier ministre entre 2008 et 2010.........Parfois je m'étonnais face à tant de capacité d'analyse, à tant de maîtrise de l'abstraction, tant de qualités qui tournaient à vide, planaient à mille lieues du simple bon sens et ne débouchaient sur la moindre solution.....", je me suis dit : "ça y est ! J'ai trouvé quelqu'un qui abonde dans mon sens". Non que j'aie besoin que l'on aille dans mon sens mais cet écho m'a satisfaite, rassurée et plu.

Le titre de ce livre est une question posée à laquelle l'auteur répond en donnant les qualités qui feront de l'Homme un Chef et il développe sa pensée de façon concise et efficace. Pierre de Villiers donne une grande importance à l'humanité que l'on doit avoir envers l'autre mais aussi envers soi-même, envers son corps, en prenant la peine de se poser, de réfléchir, de prendre soin de soi. Comme il le signale, l'homme dans l'entreprise ne devrait pas être considéré comme un coût mais comme un investissement. L'humanité passe aussi par là....
Par ailleurs il cite des pistes pratiques, simples qui ne sont hélas pas mises en oeuvre dans le milieu professionnel.

Pour conclure, cet ouvrage fut une lecture très agréable à laquelle j'ai souscrite à bien des égards. Il y a tant de choses à retenir aussi vous en citerai-je une seule : "L'autorité incarne la responsabilité non le pouvoir".
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Ceux qui s'attendaient avec « Qu'est-ce qu'un chef ? » à des règlements de comptes sanglants et des prises de positions radicales seront déçus, tant le résultat se montre au final bien tiède.

Malgré son statut et sa haute expérience des responsabilités, Pierre de Villiers se contente souvent d'enfoncer les portes ouvertes ou d'aligner les lieux communs, tout en restant évasif sur la définition des stratégies qu'il appelle de tous ses voeux.

Trop d'organisations internationales ? Très bien mais que faire ? Quitter l'ONU, l'Otan, l'UE ?

Le problème de l'environnement ? Oui la maison brule, mais Jacques Chirac le disait déjà il y a presque 20 ans. Les lobbies font barrage mais si on exerce son autorité sur les grandes entreprises, ne sera-t-on pas accusé de les étrangler sous les charges publiques ?

Une administration lourde et inefficace ? Grande découverte ! Alors, faut-il supprimer des structures ? Mais et le risque de l'abandon par l'Etat de certains territoires notamment les plus ruraux tant prisés par le général ?

Trop de normes pour les entreprises ? Faut-il alléger la réglementation pour les TPE/PME ? Mais comment mieux réguler la question environnementales sans adoptions de normes drastiques ?

Le budget de la Défense trop faible ? Faut-il s'aligner sur les % de PIB des super puissances comme les USA, la Russie ou la Chine ? Revenir à des formats de Guerre froide ? Oui les commandos sont agiles et rustiques, mais aucun groupe commando n'a jamais gagné une guerre à lui tout seul donc, peut-être ne sont-ce pas les qualités les plus nécessaires ?

Enfin sur la forme, cette profusion de citations à tout-va pour montrer qu'on a un certain bagage culturel, doublée de certaines facilités de langage façon slogans politiques sont parfois irritantes.

Donc malgré le respect voir la sympathie qu'on peut avoir pour l'homme qui a tenu tête à un Président de la République connu pour son arrogance, Pierre de Villiers ne m'a pas ébloui en tant qu'écrivain !
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Chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers a démissionné en 2017 à la suite d'un grave différend avec le président de la République. Revenu à la vie civile, il a travaillé dans le conseil en stratégie. le présent livre relève de cette spécialité, mais aussi de son expérience antérieure.

P. de Villiers annonce clairement la couleur: il n'est ni un philosophe, ni un sociologue. le livre est une juxtaposition de brefs paragraphes où sont développées des idées générales qui, à mon avis, n'ont rien de génial et qui rencontrent le bon sens commun. Il énumère les qualités d'un chef exemplaire qui sait tirer vers le haut ses subordonnés, et non les écraser sous un autoritarisme malsain. L'auteur veut toujours positiver, allant évidemment à l'encontre des tendances à la "grogne" sévissant dans la société civile. Mais il ne cherche pas à proposer en exemple les forces armées, où le management des hommes ne diffère pas fondamentalement des ressources humaines dans les entreprises privées. Loin de valoriser les soldats "à poigne", il présente les militaires comme des chefs parmi d'autres, avec leur idéal et leurs difficultés.

En résumé: à travers ce livre, je n'ai vu en Pierre de Villiers ni un homme providentiel, ni un recours possible dans le domaine politique national.
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Fort de son expérience de management des armées au plus haut niveau, le Général Pierre de Villiers donne ici quelques repères sur l'autorité ("Toute autorité est un service"), les qualités pour être un (bon) chef, les notions d'ordre et d'exemplarité, etc. J'ai bien aimé sa formule, titre du chapitre 5 : "Le chef est un absorbeur d'inquiétude et un diffuseur de confiance". Ses propos sont empreints de bon sens, tout comme le sont ses conseils sur la gestion du temps et l'usage des réunions. Il cite souvent Lyautey et sa réflexion sur le rôle social de l'officier. Il évoque l'environnement actuel dans lequel tout chef, politique, militaire ou d'entreprise, doit exercer ses responsabilités. S'ensuivent ainsi des digressions intéressantes sur la mondialisation, la construction européenne, le terrorisme, l'intelligence artificielle, le digital, etc. On retrouve, enfin, les idées majeures qu'il avait développées dans Servir, son précédent ouvrage : d'une part, seule la force fait reculer la violence ; d'autre part, gagner la guerre n'est pas gagner la paix.
Un ouvrage de référence.
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Le chef des Armées qui a défié le pouvoir en dénonçant le manque de financement de nos armées, qui est-il vraiment? On commence à voir se tracer le portrait d'un Militaire conciliant courtois... Pierre de Villiers, qui dit je ne suis ni philosophe, ni sociologue ni capitaine d'industrie, nous trace cependant un tableau exacte du management d'entreprise... (sauf qu'il n'est pas au courant de la situation paysanne, qui s'est coupé de la nature, mais à par cela, rien à redire!). Comment en serait-il autrement puisque son métier était comme tout militaire, de gérer des hommes, et de se perfectionner inlassablement en problème logistique... Parce que même Sun Tseu le savait, ce Chinois bien sage de l'Antiquité, tant que l''on n'a pas régler les problèmes de logistique, mais ce n'est même pas la peine de faire la guerre, on ne s'habituera à aucun des facteurs à privilégier en tant de guerre... Un livre que bien des patrons, même s'ils n'ont qu'une petite équipe devraient lire... Il n'est pas étonnant donc que cet ancien militaire conseil maintenant les entreprises... A lire, vous y verrez plus clair sur notre époque et ses problèmes du au modernisme...
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
La mondialisation, qui procure à nos jeunes des expériences et une ouverture incontestable, risque de façonner des individus de nulle part, "ni d'aucun temps ni d'aucun pays", comme l'écrivait Fénelon. Pourtant l'enracinement est probablement le besoin le plus important, au plus profond de l'être humain. Il provient pour l'essentiel de la terre sur laquelle on est né : la terre des pères, la patrie, et de la communauté dans laquelle on a grandi, et qui s'appelle la nation, communauté d'hommes et de femmes réunis par des valeurs choisies ensemble et incarnée par un Etat chargé de la faire vivre et de l'organiser. Le mondialisme forcené, qui nie cela ou en fait abstraction, est une idéologie dangereuse. Tout dirigeant responsable ne peut l'ignorer. Un homme est d'autant plus efficace qu'il sait d'où il vient et ce qu'il incarne.
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En soulageant le carcan juridique, on redonnerait sa chance et sa place au pragmatisme. Mais nous n'en sommes pas là. Aujourd'hui, la loi, qui n'est en principe qu'un moyen au service d'une bonne organisation de l'Etat et l'encadrement d'une vie harmonieuse dans notre société, devient une fin en soi. La nation devient l'appendice ou la variable d'ajustement de l'Etat, dont elle devrait être le cœur et la raison d'être. C'est ainsi par exemple que j'ai souvent entendu ces derniers mois cette réflexion : "A quoi bon embaucher avec tous les ennuis que j'aurai . Alors, je me débrouille." Quelle tristesse de voir les amoureux de la France devoir tourner le dos à l'Etat français.
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Un livre très clair de la part d’un ancien chef d’état major des armées. Son livre comprend quatre parties : une réflexion sur ce que doit être un chef, une vision du monde dans lequel nous sommes, les atouts et contraintes à prendre en compte pour un chef et à nouveau un regard sur notre environnement.

Avec ce mille-feuilles, il faut prendre le temps de regrouper les idées présentées.
D’abord l’auteur est un ex militaire et il parle de chef. Peut-être devons nous traduire par leader.

Pour l’auteur, un chef se caractérise par un sens de la responsabilité, de l’écoute active, une vision, de l’humanité et une volonté des responsabiliser et de faire grandir ceux qui l’entourent en leur donnant envie.

Autour de la première parie, derrière cette définition qu’on ne peut contester, j’aurais aimé avoir un peu plus de vécu et d’exemples : trous questions . Ainsi arriver au sommet de la pyramide n’est pas simplement une reconnaissance des compétences. C’est aussi un jeu stratégique. dans l’armée, jusqu’au grade colonel, c’est de l’animation d’hommes. A partir de général, c’est plus subtil et plus diplomatique, avec des tensions entre généraux pour obtenir des moyens et des budgets. Il en est de même en entreprise. Or cette dimension n’apparait pas dans le livre.
Ensuite, il nous parle situations difficile comme celle du logiciel de paie « Louvois » qui dysfontionne depuis 10 ans. Il a géré la mise en place : comment agit un chef dans ces situations ?
Enfin, il a côtoyé pendant 10 ans des politiques pendant 10 ans. Comment éviter de devenir un courtisan?
J’ai bien aimé dans cette partie l’expression « le chef est absorbateur d’inquiétude et un diffuseur de confiance ».

La deuxième partie sur le changement du monde, vers un monde multipolaire, un changement climatique et les flux migratoires est très claire et intéressante.

Dans la troisième partie, il revient sur le traits de caractère du chef : fidélité, sincérité, caractère, instinct, savoir s’entourer. Il souligne l’importance de bien gérer son agenda, de se donner des plages de recul, de faire circuler l’info et de garder du temps pour la vie privée. De bons conseils pour tout manager.

La quatrième partie revient sur l’environnement de travail du chef: les normes omniprésentes, les inégalité dans la société et le fossé croissant et la part décroissante régalien. Autant la deuxième partie était « mondiale », autant celle-ci est plus française.

Il termine et conclut sur quelques forums de synthèse (à retrouver dans citations)

Pas simple d’être un chef aujourd’hui. Pas étonnant que nombre de personnes préfèrent les postes d’expertises plutôt que ceux de management.
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On communique par écran interposé. On ne sait plus se parler et prendre le temps de discuter. Et surtout, la vie est entrecoupée de courts messages (mails, SMS, tweets, etc.), dont nos jeunes (et d'ailleurs moins jeunes aussi !) ont du mal à s'abstraire. Ils sont dans le bruit et l'agitation. Ils font ce dont ils ont envie, quand ils en ont envie. Leur vie est disruptive et fragmentée en permanence. De puissants groupes, en Californie et en Chine, consacrent des moyens colossaux à pirater l'attention de la jeunesse. Il est d'ailleurs frappant d'apprendre comment les magnats de ces mêmes groupes élèvent leurs enfants, soucieux de les préserver au maximum des écrans et des brain hackers qui fondent leur fortune...
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Il est temps de prôner dans nos écoles le retour aux valeurs fondamentales sur lesquelles une société peut s'appuyer pour construire. La première est la fidélité. Comment être fidèle à celui qui divise pour convaincre, à celui qui agresse, qui polémique ? La fidélité est la stabilité mise à l'épreuve du temps. Elle engendre la détermination. Elle éclate dans la magnifique devise de la Légion étrangère " honneur et fidélité".
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