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Citations sur Fiancailles pour rire (11)

Choisir n’est pas trahir

Eau-de-vie, au-delà
À l'heure du plaisir
Choisir n'est pas trahir
Je choisis celui-là.

Je choisis celui-là
Qui sait me faire rire
D'un mot par-ci par-là
Comme on fait pour écrire

Comme on fait pour écrire
Il va de-ci de-là
Sans que j'ose lui dire
J'aime bien ce jeu-là

J'aime bien ce jeu-là
Qu'un souffle fait finir.
À l'heure du plaisir
Je choisis celui-là.
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Fleurs promises, fleurs tenues dans tes bras,
Fleurs sorties des parenthèses d’un pas,
Qui t’apportait ces fleurs l’hiver
Saupoudrées du sable des mers ?
Sable de tes baisers, fleurs des amours fanées
Les beaux yeux sont de cendre et dans la cheminée
Un cœur enrubanné de plaintes
Brûle avec ses images saintes.
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Une petite plage où l’on ne rit pas
Où personne ne passe :
C’est l’amour.

L’ombre non plus n’y chasse
De bras en bras
Un autre jour.

Pas de fausses mésanges
Mais au loin
Une petite île

Comme une meule de foin,
Et sous l’aile d’un ange
Deux anges immobiles.
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Ma peur bleue, ma groseille,
L’amour est une abeille
Qui me mange le cœur
Et bourdonne à ma bouche
Que tu nourris et touches
Des baisers du malheur.

Mon ange sans oreilles,
Ma peur bleue, ma groseille,
Ne viendras-tu jamais
À l’envers de ma porte ?
Es-tu de cette sorte
Ange sourd et muet ?

Tes mains sans teint, polies
Au jeu de tes folies,
Se mouillent à mes yeux
Et tu ris de ces fleuves
Où naviguent mes vœux
Parmi tes robes neuves.

Ne me donneras-tu
Que ton chapeau pointu
À porter ma sorcière,
Et nul autre baiser
Que ces nids de danger
Et ces ruches entières ?

Ne me permets-tu pas
De t’enlever tes bas
À l’envers de ma porte ?
Je veux voir tes pieds nus
Et les abeilles mortes
Du bonheur revenu.

Mon ange sans oreilles,
Ma peur bleue, ma groseille
Posée sur mes désirs,
Ma chambre est grande ouverte
Que coupe l’allée verte
Par où tu dois venir.

Ma peur bleue, ma groseille,
Viens à fleur de mes veilles
Et que tombe le jour
À l’envers de ma porte.
Et que le vent emporte
Le chemin du retour
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Couple amoureux aux accents méconnus
Le violon et son joueur me plaisent.
Ah ! j’aime ces gémissements tendus
Sur la corde des malaises.
Aux accords sur les cordes des pendus
À l’heure où les Lois se taisent
Le cœur en forme de fraise
S’offre à l’amour comme un fruit inconnu.
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Je ne peux plus rien dire
Ni rien faire pour lui.
Il est mort de sa belle
Il est mort de sa mort belle
Dehors
Sous l’arbre de la Loi
En plein silence
En plein paysage
Dans l’herbe.

Il est mort inaperçu
En criant son passage
En appelant, en m’appelant
Mais comme j’étais loin de lui
Et que sa voix ne portait plus
Il est mort seul dans les bois
Sous son arbre d’enfance
Et je ne peux plus rien dire
Ni rien faire pour lui.
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Prenant l’amour à son image,
La lune brise au fil de l’eau
Les amants pris au fil de l’âge
Et leur indique les roseaux.

Les roseaux hantés de suicide
Et le dessein de belle mort
Fixé aux profondeurs liquides
Où se perd le plongeur de sort.
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Assise sur la plaine
Elle tissait le soir
Le châle de mes peines
Du fil de mes espoirs.

Mes mains chaudes et mains moites
Blancs oiseaux passagers
J’aimais ses mains étroites
Sur mon cœur en danger.

J’aimais que son visage
Mît mes jours en péril
Et risquer mon courage
Aux traits de son profil.

La faute originelle
Plantée en son bel œil
Fleurissait sa prunelle :
Couronne de mon deuil.

Et j’aimais sa démarche
Son air d’ange entêté
Quand nous passions sous l’arche
Des ponts d’hiver hantés.

À l’abri des colonnes
Prunelles des amours
Fleurissez de couronnes
Les baisers sans retour.

Elle rendit son ombre
Au grand vent d’un matin
Feuille à peine plus sombre
Que la feuille au jardin.

Mains moites, mains glacées
Oh ! mains de pain béni,
Reposez enlacées
Le long châle est fini.

Salons de l’autre monde
Dans les eaux des miroirs
Aux côtés de ma blonde
Je vais venir m’asseoir.
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Mon cadavre est doux comme un gant
Doux comme un gant de peau glacée
Et mes prunelles effacées
Font de mes yeux des cailloux blancs.

Deux cailloux blancs dans mon visage,
Dans le silence deux muets
Ombrés encore d’un secret
Et lourds du poids mort des images.

Mes doigts tant de fois égarés
Sont joints en attitude sainte
Appuyés au creux de mes plaintes
Au nœud de mon cœur arrêté.

Et mes deux pieds sont les montagnes,
Les deux derniers monts que j’ai vus
À la minute où j’ai perdu
La course que les années gagnent.

Mon souvenir est ressemblant,
Enfants emportez-le bien vite,
Allez, allez, ma vie est dite.
Mon cadavre est doux comme un gant.
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J’ai la toux dans mon jeu,
C’est ainsi que je gagne
Les cœurs aventureux
Qui battent la campagne.

Appuyés à mon lit
Que secouent mes morts feintes
Des jeunes gens pâlis
Se pâment à mes quintes.

Toujours prêts aux adieux,
Car je suis fée d’automne,
Ils prennent à mon jeu
La mort que la toux donne.

Ils saisissent les fleurs
Dont j’ai la bouche pleine,
La bouche à mes couleurs
Et les fleurs de mes veines,

Pour les manger rougies
De mes mauvais desseins
Et goûter en ma vie
Le bouquet de leur fin.

Torses que la toux bombe,
Regards fermés au jour,
Ils roulent vers la tombe
Où vont mes gains d’amour.

J’ai la toux dans mon jeu
C’est ainsi que je gagne
Les cœurs aventureux
Qui battent la campagne.

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