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Critique de Latulu


Lauréate du concours organisé par Folio SF pour les 20 ans de la maison d'éditions, Chris Vuklisevic livre son premier roman, une fantasy noire où les intrigues foisonnent.

L'Ile de Sheltel se dresse comme un phare au milieu des océans. Sur ce petit territoire, les habitants pensent être les derniers survivants de l'humanité, décimée par la Grande Nuit, 300 ans auparavant.
La population se divise en 2 clans : les Dusties qui habitaient l'île avant l'apocalypse et les Ashims, descendants des naufragés rescapés de la Grande Nuit.
Sur ce peuple qui cohabitent précairement, règne le Natif, un être réputé magique dont le corps est partiellement recouvert d'écailles.
L'isolement et le rationnement ont commencé à faire des ravages auprès des populations. Consanguinité, malformation des nouveaux-nés et le manque d'eau marquent le quotidien.
Aussi, le jour où un navire pointe les voiles à l'horizon, la révolution s'empare des habitants et divise les esprits. Certains y voient l'occasion de mettre un terme à leur isolement et à s'enrichir, comme autrefois grâce au commerce, quand d'autres déplorent déjà la fin de leurs traditions.

Un récit assez dur marqué par la cruauté des conditions de vie et des traditions qui ont permis à ce peuple de survivre sans s'entre-tuer.
J'ai aimé découvrir les différentes histoires de chacun des personnages. le gros point fort de ce récit est la dimension réaliste donnée aux protagonistes.
Ainsi, La Main, une sorcière aux pouvoirs mortels et les Phalanges, ses apprentis, ont endossé le rôle de régulateur pour les habitants. Chaque naissance doit donner lieu à un décès et les personnes les plus fragiles et les plus inutiles sont désignées au sein de chaque famille pour laisser la place à ceux qui naissent. Meurtrière, généalogiste, les qualificatifs ne manquent pas pour ce personnage sombre qui voit d'un mauvais oeil l'arrivée du navire et l'ouverture au monde qui se profile.
Arthur Pozar est commerçant et représente ceux qui voient l'espoir avec cette arrivée inespérée. J'ai aimé suivre ses intrigues et sa relation particulière avec la Bénie, une femme qui dirige un sanctuaire dédié aux enfants handicapés dont les parents ont les moyens de payer le placement.
Enfin Erika, la jeune pirate, est d'abord surprise de découvrir une île au milieu de nul part. Elle voit enfin l'occasion d'échapper à son enrôlement forcé et surtout, au capitaine Kreed, la capitaine du navire, aussi cruelle que rusée.
Trois regards différents sont ainsi portés sur les événements et le dynamisme du récit s'en ressent. L'écriture est fluide, le style plaisant et l'histoire est assez intéressante pour que l'on ne se lasse pas pendant la lecture.
Un bon moment.
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