Du thé pour les fantômes

L'intrigue général est sympa, la thématique du merveilleux provençal est originale. Un peu perturbant par moments, l'ambiance est étrange. le début met du temps à démarrer, pour une résolution.au final assez rapide. Je ressors mitigée de cette lecture, mitigée plutôt positive.

Après avoir fini et plutôt bien apprécié Porcelaine sous les ruines, j'ai voulu tester un autre roman de l'autrice (avec certes un autre nom), qui avait aussi de bons retours (et un titre très alléchant).
J'en ressors assez perplexe, déjà de par le choix narratif (un narrateur omniscient). Alors, je comprends l'intention, l'idée que ce soit un conteur, car le récit se veut (enfin je pense) être un récit proche du conte. Je suis certaine que ce choix a pu transcendé des lecteurs tout comme l'inverse (comme moi, la rabat-joie), mettre une forte distance entre l'histoire et le lectorat. Personnellement, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'historie.
Faut dire aussi qu'elle met du temps à démarrer, on suit l'histoire de ces deux soeurs jumelles et leur maman. Il faut donc que cette dernière décède pour que la (en)quête sur sa véritable identité, sur les relations fraternelles, sur les relations familiales, générationnelles, m'embarque enfin.
Et pourtant, entre deux élans captivants, se glisse des fois des passages longs, ennuyants, je me demande encore quel est leur intérêt (à part nous noyer sous une passion du thé, si au début ça ne me déplaisait pas, même pour une buveuse de café comme moi, ça a malheureusement fini par m'en dégouter). Ou mieux, on peut aussi avoir des passages trop absurdes pour moi, ou trop métaphoriques peut-être, ça m'a bien perdue, et fallait y aller pour que je revienne dans l'histoire. Quant à la fin....il me manquait ce petit truc, ce "waouh" pour récompenser mes efforts pour m'accrocher...
Je voudrais quand même dire qu'il y a des passages qui m'ont enchantés, que j'ai beaucoup aimé la relation entre ces deux soeurs, j'ai bien aimé leurs personnages, et côté écriture, le passage où elles sont sur la plage, en mode comédie musicale, je l'ai trouvé divin. Bon après reprendre un peu ce concept plus tard, vers la fin, je me suis plutôt dit " oh non, là, ça fait trop" !
Donc vraiment, perplexe, du bien, ou du moins bien, mais une impression d'être passée à côté de ce roman...dommage pour moi !

J'ai mis presque autant de temps pour lire les 100 dernières pages que pour y arriver.
ça serait arrivé au début du roman, je l'aurai arrêté, mais j'avais dépassé le seuil où je m'autorise a arrêter un livre et puis il me restait des petites questions.

L'idée est originale, mais c'est vraiment la façon de la narré qui m'a été pénible.

un peu trop de narrateurs également, si je comprends l'utilité du point de vue des deux soeurs, celui de l'archiviste pas du tout et il vient alourdir le tout. Trop de détails tuent une histoire également et là j'ai eu ma dose.

Le livre ira dans la boite à livres de mon village, il plaira peut-être à quelqu'un d'autres

Commençons par le positif. J'ai beaucoup aimé l'univers. Cette ambiance de conte, avec une enfant que l'on musèle, les éclairs et les tempêtes d'une mère, les papillons mortifères s'échappant d'une bouche, écho plus élaboré des Fées... On y retrouve toute la cruauté des contes et un de ces parents défaillants, de celles et ceux qui pourraient aussi bien abandonner leur progéniture dans la forêt.
L'autrice nous plonge dans une histoire de famille sombre, remplie de secrets, de ressentiments, d'injustice, une intrigue qui pourrait sembler classique, mais elle se l'approprie totalement et propose un univers si fascinant que le tout semble nouveau. C'est dur parfois, mais il y a également une grande mélancolie ainsi qu'une forme de douceur avec ces théières enchantées et ces thés aux propriétés stupéfiantes. Un contraste des plus intéressants, entre pesanteur et délicatesse.

Je n'oublie pas toute la poésie injectée dans ce roman. En effet, l'écriture est sublime et fait ressortir la musicalité de la langue et la beauté des mots. La plume de Chris Vuklisevic est envoûtante et j'ai particulièrement apprécié un passage en miroir, un dialogue muet entre les deux soeurs, un choix approprié, très réussi et bouleversant.
Mais la belle plume n'a pas tout à fait suffi pour faire vivre les personnages. Si Egonia m'a véritablement touchée, si Marine m'a énormément plu, la plupart ont manqué de consistance à mes yeux. Je n'ai pas été convaincue par les portraits, par les protagonistes, par toutes ces femmes croisées dans le roman, par leurs « raisons » d'être et d'agir telles qu'elles le font.

De plus, dès le commencement, ma lecture a été laborieuse. Sans identifier réellement le problème, je n'arrivais pas à rentrer dans l'histoire. Ou plutôt, je ne cessais d'en ressortir. Certes, la temporalité était quelque peu enchevêtrée, passant du présent à différentes époques passées, mais ça n'avait jamais été un problème jusqu'à présent. La cause réside probablement dans la narration elle-même. Tout d'abord, elle conserve tout du long quelque chose de décousu. Ensuite, le récit nous est raconté par quelqu'un (dont on ignore tout au début) qui va fréquemment interrompre son histoire pour interpeller son interlocuteur-lecteur et ainsi briser le quatrième mur. Et je crois que ce sont ces interruptions, ces changements de points de vue qui nous éloignant de Félicité et d'Egonia, ces « je » et de ces « tu », ces touches d'humour un peu ratées, ces familiarité entre lui et moi alors que je ne m'intéressais qu'aux soeurs, bref, ces apartés qui m'empêchaient de simplement m'immerger dans l'intrigue.

Si l'autrice injecte sa patte unique dans cette histoire de famille, en revanche, le récit m'a semblé traîné en longueur – je l'avoue, le passage dans le désert m'a laissée dubitative – et la fin est un peu fade (oserais-je admettre que j'ai dû feuilleter les dernières pages pour me les remémorer alors que je l'ai lu à peine un mois avant d'écrire cette chronique ?). Était-ce encore une fois dû à la narration, je l'ignore, mais elle est tombée un peu à plat…

Cette incapacité à vivre l'histoire, à y rester, ces interrogations permanentes sur le pourquoi du comment ont véritablement nui à l'expérience. En dépit des qualités de ce roman, je doute d'en garder un souvenir très percutant tant ma lecture, hachée, a manqué de fluidité.

On m'a recommandé la version audio et le talent de la lectrice Clotilde Seille, peut-être retenterai-je un jour sous cette forme.
Lien : https://oursebibliophile.wor..

Un roman fantastique pour le moins original ! J'ai beaucoup aimé l'intrigue autour de ces deux soeurs qui partent à la recherche de leur histoire familiale. L'univers créé est riche, des rebondissements ou des révélations relancent régulièrement et efficacement la narration et titillent la curiosité. Par contre, je n'ai pas accroché avec la façon de raconter l'histoire et j'ai trouvé ce point de vue extérieur assez impersonnel.

Je suis tombée amoureuse du style de l'auteure dès les premières pages. Très imagé, tantôt poétique, tantôt macabre, c'est un style plein de personnalité et qui joue avec les temporalités. le lecteur est au coeur même du récit. le quatrième mur est brisé. Nous sommes là, assis dans le salon de thé, quelqu'un nous aborde, prêt à nous raconter une étrange histoire, un conte autour de jumelles, de fantômes et de thés.

Et heureusement qu'il était là, ce style. Qu'il était presque un personnage à part entière. Car le récit, l'histoire, cette querelle de soeurs, cette recherche de la vérité sur leur mère, ça ne m'a vraiment pas passionné du tout. Je me suis beaucoup ennuyée durant la première moitié du récit, ça n'avançait pas, on ne comprend pas vraiment les enjeux encore.

A partir du moment où Félicité laisse enfin derrière elle la bergerie pour devenir théilogue, le récit reprend un peu de peps. Mais malheureusement cela n'a pas suffit, surtout après cette fin que je n'ai pas du tout aimé. Pour moi rien ne justifie les actions de leur mère. Il n'y a jamais de bonne excuse à maltraiter un enfant ou à le contrôler et les soeurs lui pardonnent tout ça un peu vite...

Et c'est un autre problème de ce livre : très souvent je n'arrivais pas à comprendre les personnages. Certaines situations me frustraient tellement ! Au final j'ai au l'impression que c'était souvent par facilité, un choix de l'auteure pour faire avancer le récit dans le sens qu'elle voulait et pouvoir en tirer la morale qu'elle souhaitait faire passer au lecteur.

Dans tous les cas on ne peut pas rester indifférent face à ce livre. le style, mais également l'univers et l'ambiance sont uniques. Hypnotisant, étrange, entre le conte et la légende, je n'ai peut-être pas tout compris ni tout apprécié, ça reste quand même un livre intéressant et vraiment original.
Lien : https://bookshowl.blogspot.c..

Comme j'aurais voulu aimer ce livre.....
La narration m'a éloigné de l'histoire.
Et dieu m'en est thé-moin chapitre après chapitre je me suis forcée a continuer.
Mais non rien à faire, la plume n'était pas pour moi.
Cependant je garde en mémoire le côté poétique de ce livre.

Une lecture en demi teinte. Un titre prometteur, une belle couverture et un thème qui m'attirait. Ça s'annonçait bien. Peut être que j'en attendais trop.
L'univers est génial. Cette histoire de thés, de fantômes avec quelques pointes de magie par ci par là. L'écriture est également très belle et on se croirait en Provence.
Ce qui m'a moins plus, c'est le scénario principal. Cette histoire de soeurs cherchant à déterrer les secrets de leur mère est trop tordue à mon goût. J'ai trouvé que ce scénario (trop) complexe me perdait.

D'abord très emballée par le côté roman initiatique/ fantastique que la 4eme de couverture nous laissait entendre, j'ai malheureusement interrompu ma lecture à la moitié du livre. La temporalité compliquée, les descriptions très longues et les mises en abîmes auront eu raison de mon intérêt. Peut être que je redonnerai sa chance à ce livre un jour, qui sait !

Mitigée, je l'ai écouté jusqu'au bout car je voulais malgré tout savoir la fin mais la narration et les longueurs (nombreuses descriptions et blabla, aller-retour narratif) ont vraiment gênés ma lecture. Dommage car le thème de la famille, la recherche, les étranges-thés, la localisation à Nice, étaient super intéressants !