Le passé nous accompagne en permanence,caché, enfoui, mais il revient toujours à la surface. On ne peut pas l'ignorer.
« Il faut que nous voyions clair dans tout ce qui s’est passé à l’époque. Quelqu’un n’a-t-il pas dit « Le passé est un autre pays » ?
- La France aussi. Et je n’ai jamais eu envie d’aller là-bas. »
On n'efface pas le passé aussi facilement. On peut toujours démolir, changer les noms, essayer de tout faire pour gommer les événements, le passé finit toujours par ressurgir, pensa t il. Comme du sang à travers du sable. C'est dans l'air. Pour toujours.
"Quiconque essaie d’oublier le passé a un cadavre enterré à la cave".
Dans cinquante ou cent ans, les généalogistes n'auront plus de tombes sur lesquels se rendre lorsqu'ils remonteront les lignes futures, plus d'inscriptions à trouver et à déchiffrer, comme ils n'auront plus de correspondance à lire, à cause du courrier électronique.
Il fut ensuite captivité par un ensemble de récipients dans lesquels se tenaient, suspendus dans leur bain de formol,des fœtus morts et la progéniture de presque chaque mammifère et créature connue sur Terre. Il y avait à la fois quelque chose de clinique et une part de beauté, dans tous ces échantillons, éclairés et empilés sur des étagères dans leurs épais sarcophages de verre, comme dans une sorte de pharmacie de cauchemar.
Le passé est un être vivant : il est toujours là. La plupart d'entre nous l'ignorent, mais il est là. On ne peut pas l'effacer et l'oublier.
Le passé nous accompagne en permanence, caché, enfoui mais il revient toujours à la surface. On ne peut pas l'ignorer.
Ne pas connaître son passé n’empêche pas de vivre. En fait, parfois, cela peut aider. Pas de réussite à égaler, d’erreurs à éviter. On peut considérer cela comme une liberté. Mais il reste toujours une absence, une sensation de manque. Un vide et beaucoup de questions sans réponses.
Une fois dans la salle de lecture, Nigel fut assailli par l'odeur familière, riche, presque écœurante, du papier fatigué et vieillissant. S'immerger dans les recueils des journaux lui donnait l'impression d'emprunter un passage vers le passé. Dans ce lieu, il pouvait mettre de la chair sur les histoires des personnes qu'il recherchait, sur l'époque et les événements qui les avaient modelés. Enquêtes, comptes rendus d'audiences, nécrologies, reportages : de l'or en barre pour un généalogiste.