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Critique de read_to_be_wild


« als hätte sich ein stück des letzten
abends im gras verfangen,
als zerrte ein flackernder fetzen
von sonnenuntergang

comme si un bout
de la dernière soirée s'était pris
dans les herbes, comme si un lambeau
scintillant du soleil couchant tirait sur son épine. »

Australie (Australien), Jan Wagner @editions_illador #poeteallemand

La vie n'est que poésie!

Et le voyage aussi… les couleurs, les parfums, les sons, les vibrations, les lumières… la vie toute entière!

J'ai eu la chance de recevoir ce recueil de poèmes dans le cadre de la masse critique de @babelio_ et je suis tombée sous le charme des images, des sons, de tout l'univers de cette plume riche et foisonnante!

« herbst, wenn die kastanien die waffen strecken,
morgensterne ringsum verstreut am boden
liegen. in den zweigen die vogelbeeren
prahlen mit ihrem […]

automne, quand les marronniers rendent les armes,
des étoiles du matin sont éparpillées
sur le sol autour. dans les branches, les sorbes
fanfaronnent avec […] »

Le rythme est intrigant, balancé; le poète joue avec les codes, les mots, les styles… il s'inspire, s'élance, s'égare, s'évade… loin, loin des sentiers battus, il nous entraîne aux 4 coins du monde, dans un voyage hors du temps et haletant, qui nous emporte jusqu'à l'extrême bout du monde: l'Australie!

« im licht des mondes
sind die stämme noch grauer,
die risse tiefer ---
__- die alte herde
von elefanten zieht stumm
an mir vorüber.

troncs plus gris encore
dans la lumière lunaire, fissures plus nettes --
--- devant moi défile
dans le silence le vieux
troupeau d'éléphants. »

Comme vous l'aurez compris, cette édition est bilingue, pour notre plus grand plaisir. Ayant encore quelques rudiments d'Allemand, j'ai pu renouer avec ceux-ci en lisant quelques vers dans la langue de Goethe 😉

Un délice que je ne peux résister à vous partager, encore…

« und ein himmel, der für nichts wirbt als sich selbst.
die ersten trockenen blätter schweben herab,
als brenne irgendwo eine bücherei.

et un ciel qui ne fait de la réclame que pour lui-même.
les premières feuilles mortes tombent en planant,
comme si une bibliothèque brûlait quelque part. »

Un livre de voyage qui s'articule autour des 4 points cardinaux et offre des scènes de vie, des paysages, des portraits d'animaux et d'hommes… des langueurs océanes aussi…

« da hast du die einsamkeit: vier fenster
und eines davon die bucht,
die sich am morgen öffnet; wind, der
nach jedem knochen sucht,
das zähe gebüsch
im innern einer kirche, die verfällt,
und immer irgendwo ein pasch
von schafen über den hang gewürfelt:
zwei türen und davor das wetter,
die stiernackigen berge, braun und feucht,
von brandungen in die höhe gescheucht,
und hin und wieder
das rotkehlchen - die eine, leuchtende beere
des februar.

ici, tu l'as, la solitude: quatre lucarnes
dont une, la baie,
s'ouvre en matinée;
un vent acharné,
le buisson tenace
dans l'église en ruine et, toujours quelque part,
comme des dés posés sur la même face,
des moutons sur le versant: deux portes
et, devant, les éléments,
les montagnes robustes, brunes et humides,
poussées vers
le haut par le ressac, et de temps en temps
le rouge-gorge - unique
baie luisante de février. »

Une poésie de perceptions et d'émotions, d'aventure et de culture, de connexion et d'évasion… jusqu'aux confins du monde… l'Australie!
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