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Critique de Ziliz


Après trente ans de mariage, le couple Duxbury est sur la mauvaise pente, très loin de la félicité des débuts. C'est du moins ce qui apparaît dans le journal intime de John, l'époux. Ces confessions sont destinées à son fils, à titre posthume.
On en prend connaissance sur presque cent pages, et c'est long de suivre les récriminations de ce quinquagénaire geignard, ses considérations sur le couple en général, et le caractère de sa femme en particulier. Ça m'a rappelé de vieux romans désenchantés d'Hervé Bazin ('Le Matrimoine', notamment).
Le confinement actuel accroît sans doute pour le lecteur la sensation d'étouffement conjugal et le sentiment de rancoeur de John.

Fort heureusement, petit livre devient grand, et même très grand, pourvu qu'on lui en laisse le temps.
Le ton change radicalement avec l'arrivée de Harry Harker dans l'histoire.
On avait au départ :
- John, mollasson et chiant
- Maude, terrible, mégère, aigrie, etc.
On a désormais un vieux sage futé, observateur, à l'humour pince-sans-rire, qui ne s'en laisse pas conter et enfonce son coin dans ce tableau rance d'un couple en fin de course.

Intrigue impeccable, construction à l'ancienne (le roman est paru en VO en 1984) - ça change - et ambiance so british notamment grâce à Harker.
En prime : des réflexions sur la justice, avec quelques coups de griffe aux avocats et autres juristes.
« Des fous siégeant pour juger un malade. Et ils appellent ça la 'justice'. Comprendre. Juste essayer de COMPRENDRE, mais ils N'ESSAIENT même pas. »

Excellente surprise après 90 pages d'ennui agacé.
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