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EAN : 9782355847523
304 pages
Sonatine (14/03/2019)
3.69/5   167 notes
Résumé :
Traduction de "Cul-de-sac", 1984.

« Un roman inoubliable. » Georges Simenon
Le chef d’œuvre inconnu de l’auteur de Garde à vue.

À cinquante ans, John Duxbury est secrètement déçu par son existence. Son travail est devenu une routine, son mariage sombre dans la grisaille, il ne sait plus comment être heureux.
Bientôt, c’est un drame qui s’abat sur lui. Alors qu’il est en vacances avec sa femme, Maude, celle-ci fait une chu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (62) Voir plus Ajouter une critique
3,69

sur 167 notes
Avec ce terrible coronavirus , la PAL livre ses secrets et le dernier mis à l'honneur , c'est " Confession " , un roman qui m'a tendu les bras et que j'ai accueilli avec beaucoup de bienveillance , alléché par une belle quatrième de couverture .
La première partie de ce roman est présentée sous forme d'un journal écrit à destination de son fils Harry , par John Duxbury , 50 ans , un homme placé à la tête d'une entreprise prospère. Ce journal va essentiellement mettre l'accent sur une vie affective maritale assez terne . Toute cette première partie m'a semblé très riche , très intéressante, l'autopsie d'un couple dans lequel, sans doute , nombre de personnes pourront se reconnaître, avec , bien entendu , des ressemblances et ...des différences, fort heureusement . Il n'empêche, on pourra voir à travers ces pages l'inexorable impact du temps qui passe sur les " couples longue durée "....et autres , si je puis m'exprimer ainsi....La vie , telle qu'elle pourrait être celle de l 'un ou l'autre d'entre nous .Fort plaisant avec des réflexions petinentes sur les relations amoureuses à l'épreuve du temps , donc..
Contrepied total ensuite avec un événement très fâcheux ( c'est le moins qu'on puisse dire ...) qui va provoquer l'apparition d'un sacré policier , l'inspecteur Harker , placé au centre d'un véritable tsunami qui va venir perturber ou plutôt contrarier à l'extrême l'agencement de la première partie . Dès lors , changement d'atmosphère , insinuation du doute dans nos esprits anesthésiés par une sorte de " ronron " d'une redoutable efficacité. Nos sens s'appuient sur ce qui a été dit , "prennent peu à peu l'eau " avec ce qui est dit et se perdent en conjonctures au point de " ne plus savoir " avec un final de grande , très grande classe où la responsabilité de chacun d'entre nous sera au centre du dénouement . C'est terriblement british , lent à souhait avant de ....autour d'un verre de whisky ....Harper est un " Personnage " , un flic dont le métier est là seule passion , terrible de conviction , riche de persuasion , au dessus de toute hiérarchie dés lors que l'objet est de mettre en exergue la vérité, imperméable aux conséquences, simplement guidé par l'art de résoudre des énigmes...Un maître dans l'art de séduire pour convaincre et " prendre dans ses filets " . Les autres personnages , des seconds rôles certes , sont aussi très bien dépeints et apportent une habile contradiction .
J'ai passé une fois de plus un très bon moment avec un roman " classieux " , un polar noir sans dérive sanguinolante mais avec un cheminement assez manichéen d'une grande subtilité...Il y a dans ces pages un " je ne sais quoi " de fantastique , d'inexpliqué , d'inexplicable de ...séduisant au sens un peu pervers du terme .
Paru en 1984 , ce roman a été réédité, une très bonne idée à mon sens . Là encore , est - ce l'effet de l'âge, je me suis retrouvé dans la délicieuse, succulente , terriblement naïve mais implacable atmosphère des films en noir et blanc d'une époque sans doute pas si révolue qu'on veut bien le dire .
Simenon a dit " un roman inoubliable " et si un tel Monsieur l'a dit ......
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Le roman s'intitule Une Confession, mais ce que j'ai ressenti, c'est :"Une construction" ... parce que c'est à la fin, qu'on se dit :" Ah , oui d'accord, l'auteur m'a bien eue "...car la fin est très attendrissante et inattendue ( je n'en dirai pas plus, pour votre bonheur de lecteur ).
Une femme fait une chute mortelle en tombant d'une falaise, a-t-elle été poussée par son mari ? Est-ce un accident ? L'histoire démarre un peu avant, par des extraits du journal du mari John Duxbury, un homme sans histoire. marié, un fils, qu'il a pris avec lui dans son entreprise qui ne connaît pas la crise. Bon gestionnaire, il a prévu de lasser son imprimerie à son fils, après sa mort. Vraiment , un homme sans histoire, excepté qu'il en bave avec sa femme, laquelle le domine et se comporte en vraie garce. Mais chez ces gens là, on ne divorce pas. Et puis ils s'aiment. ... à leur façon...
Un mariage qui est comme une faillite, un long délitement sans qu'apparemment on ne puisse mettre le doigt sur un " coupable" , un événement qui aurait tout précipité vers le "rien".
Un formidable gâchis, une perte de temps...
Une seule voix , et des dialogues, auxquels vient se rajouter les tribulations du flic qui va enquêter sur cet " éventuel" meurtre, puisque qu'un témoin, trois jours après, s'est déclaré.
Le début est "plan plan", la narration un peu "empesée". Et de penser que ce roman est un peu surcoté, un peu " démodé", jusqu'à la fin. Et là, soudain ,tout fait sens ; je me suis dit que l'auteur avait du talent pour l'enfumage, qu' à la fin , tout était "repositionné" ...
"Une confession" intéressante, pleine d'un charme un peu surrané...

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Après trente ans de mariage, le couple Duxbury est sur la mauvaise pente, très loin de la félicité des débuts. C'est du moins ce qui apparaît dans le journal intime de John, l'époux. Ces confessions sont destinées à son fils, à titre posthume.
On en prend connaissance sur presque cent pages, et c'est long de suivre les récriminations de ce quinquagénaire geignard, ses considérations sur le couple en général, et le caractère de sa femme en particulier. Ça m'a rappelé de vieux romans désenchantés d'Hervé Bazin ('Le Matrimoine', notamment).
Le confinement actuel accroît sans doute pour le lecteur la sensation d'étouffement conjugal et le sentiment de rancoeur de John.

Fort heureusement, petit livre devient grand, et même très grand, pourvu qu'on lui en laisse le temps.
Le ton change radicalement avec l'arrivée de Harry Harker dans l'histoire.
On avait au départ :
- John, mollasson et chiant
- Maude, terrible, mégère, aigrie, etc.
On a désormais un vieux sage futé, observateur, à l'humour pince-sans-rire, qui ne s'en laisse pas conter et enfonce son coin dans ce tableau rance d'un couple en fin de course.

Intrigue impeccable, construction à l'ancienne (le roman est paru en VO en 1984) - ça change - et ambiance so british notamment grâce à Harker.
En prime : des réflexions sur la justice, avec quelques coups de griffe aux avocats et autres juristes.
« Des fous siégeant pour juger un malade. Et ils appellent ça la 'justice'. Comprendre. Juste essayer de COMPRENDRE, mais ils N'ESSAIENT même pas. »

Excellente surprise après 90 pages d'ennui agacé.
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Un vrai bon polar à la Simenon, tout pétri de patience et de sagacité. Et so british!

Rien de sensationnel: une femme tombe d'une falaise au cours d'une promenade conjugale. Un accident qui pourrait bien être un crime, un témoin à charge qui est la calamité des prétoires, une garce qui pourrait être une victime, un brave père de famille qui pourrait être un assassin.

Méfiance... gardons-nous de tomber dans les schémas convenus du mauvais polar car si les apparences sont souvent trompeuses, la tendance à les dramatiser l'est tout autant!

Harry Harker est un flic obstiné et patient qui ne peut et ne veut se fier qu'à son instinct de fin limier et à sa dialectique redoutable dans les interrogatoires.

Il n'aura de cesse de trouver le fin mot de cette affaire. Et avec quel brio! La fin, jubilatoire, bouscule nos attentes avec malice.

Un régal à l'ancienne servi avec un soupçon de nonsense britannique! Savoureux !
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Ce que j'ai ressenti:


***Les tourments de John Buxbury.
Avec son journal intime, destiné à son fils Harry, John Buxbury, cinquantenaire moyennement heureux, revient sur sa vie, où il s'épanche sur son mariage qui part à va-l'eau, et son quotidien de routine pépère. Des confidences couchées sur le papier, tout en intimité, un échange interposé entre un père et son fils avec des secrets dévoilés et quelques mots d'amour. Des pages sans prétention, juste pour laisser une trace d'une vie ordinaire. Sauf, que le drame s'en mêle et frappe aussi soudainement qu'une mauvaise chute. Et c'est toute une cellule familiale qui éclate avec ce deuil foudroyant et les accusations qui tombent, comme une mauvaise pluie sur un chemin au bord d'une falaise…
D'un point de vue à l'autre, qu'allez-vous penser de cet homme qui se confie à vous?

« Des gens chutent tout le temps d'une falaise. Beaucoup en décèdent. A croire que c'est la raison même des falaises. Elles sont là pour qu'on puisse en tomber. Pour qu'on puisse s'en faire précipiter. »

***Le calvaire de Harry Harker.
Toute la tache difficile de cet inspecteur, sera de déterminer si, la chute de Maude, est un accident ou un meurtre. Et là, tout le génie de l'auteur est d'avoir su créer une ambiance électrique, basée sur le doute raisonnable, la présomption d'innocence, la crédibilité des témoins, les inimitiés et Une confession d'un homme veuf. Il marche sur un fil tendu, Harry Harker, mais il a à coeur de faire son boulot, on ne peut lui retirer cette qualité…De fil en aiguille, à force de patience et de colères, il recueille des mots soufflés et des pistes vertigineuses, et j'ai été scotchée par cette récolte de minis cailloux blancs qui le guide vers cette confrontation finale.
D'un plan de vue à l'autre, qu'allez-vous penser de cet homme obstiné?

« Tout homme est un perpétuel menteur, un perpétuel acteur. »

***Le journal d'émotions de Stelphique.
J'ai connu un moment de plaisir. de bonheur, même, à lire Une confession, un roman oublié depuis des années, mais réédité cette année, par la géniale maison d'édition Sonatine. C'était maîtrisé de bout en bout, jusqu'au final étincelant. J'ai été bluffée par l'aspect psychologique et toute la finesse de cette intrigue. L'intelligence dans la simplicité et le petit air rétro délicieux dans cette atmosphère tendue, c'était génial! John Wainwright joue avec nos nerfs, nos certitudes, nos sentiments pour nous déstabiliser et nous emmener au plus près d'une vérité qu'on ne peut voir venir. J'ai adoré!
Après une telle chute, qu'allez-vous penser de ce formidable roman inconnu?

"Tout ce qui est vivant meurt un jour. Chaque homme. Chaque femme. Dans une immense majorité, ils s'éteignent de mort naturelle. D'autres périssent accidentellement."



Ma note Plaisir de Lecture 9/10
Lien : https://fairystelphique.word..
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critiques presse (3)
Culturebox
20 août 2019
Une confession est un polar à l'ancienne. Simenon tout proche. Au cinéma, Chabrol n'est pas très loin. Et on reprend à notre compte l'interrogation de l'éditeur. Pourquoi a-t-il fallu attendre 35 ans pour pouvoir lire ce formidable roman en France ?
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
25 avril 2019
À sa parution en Angleterre en 1984, cette histoire d’un homme de cinquante ans déçu par son existence, et qui a peut-être assassiné sa femme, avait enchanté Simenon
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LePoint
18 mars 2019
Dans Une confession, inédit en France, l'écrivain britannique John Wainwright dynamite la convention des alliances dans l'Angleterre thatchérienne.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Mais demandez donc à un élève moyen le nom de l'auteur d'Alice au pays des merveilles. demandez à n'importe quel garçon, ou fille, combien Beethoven a composé de symphonies. Demandez-leur quel empereur romain était Auguste. La devise de l'ordre de la Jarretière. Vous pouvez leur poser cent questions élémentaires du même genre, le résultat sera toujours le même : ils vous regardent d'un air ahuri. Ils ne savent pas. Ils ne veulent pas savoir. Ils n'ont que faire de ces connaissances totalement inutiles à leurs yeux. Mais demandez-leur quel groupe pop d'illuminés est en tête du hit-parade cette semaine, ou l'était la semaine dernière, ou le mois dernier. Demandez-leur quel simplet a produit ou mis en scène le dernier film de science-fiction sorti au cinéma. Demandez-leur qui est l'acteur le plus grossier à se déchaîner à la télé. Le tennisman le plus mal luné du monde. Le footballeur au jeu le plus vicieux. Là, ils savent. Ces informations ô combien précieuses, ils les stockent soigneusement dans leurs petites têtes.
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Des disputes ? Bien -sûr qu'il y a et qu'il y aura des disputes. Vous vous aimez bien trop pour ne pas vous disputer de temps à autre. Vous vous disputez , vous vous traitez mutuellement de tous les noms, vous dites des choses que vous ne pensez pas, et puis l'un de vous se rend compte de l'absurdité de la situation et se met à rire, après quoi l'autre rit aussi, vous vous embrassez et vous vous réconciliez. C'est ça être marié Harry. C'est la base même d'un mariage heureux. Un mariage devient malheureux quand personne ne rit plus.
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Les accents traînants de sa voix de fille éduquée à l'école privée lui portaient sur les nerfs. Seigneur, est-ce que ça valait la peine ? Est-ce que ça avait un jour valu la peine ? Elle était née dans le Lincolnshire quand son père était encore sergent. Il avait ensuite atteint le rang que Briggs occupait présentement (inspecteur en chef) et Dieu seul savait quels sacrifices il avait dû consentir pour l'envoyer dans une école de filles snobinardes. La belle affaire ! A présent, elle croyait que l'argent tombait du ciel, que le thé Earl grey était le seul qui existât et que le papier à lettres blanc et non parfumé était réservé aux gens 'ordinaires'.
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L'inspecteur en chef Briggs avait l'air perpétuellement soucieux ; on eût dit qu'il portait tout le poids du monde sur ses frêles épaules. Mince au point de paraître squelettique, il avait appris sur le tas le peu qu'il savait. De fait, son grade n'était en aucun cas dû à son habileté à attraper les voleurs, ni même à ses capacités de flic ordinaire. Quelques années plus tôt, il avait épousé la fille du commissaire en chef adjoint, et son ascension n'aurait pas été moins certaine ou plus spectaculaire s'il s'était positionné sur la rampe de lancement du centre spatial Kennedy. Rien de mal à cela, à condition de ne pas garder la mentalité d'un caniche. C'était le fardeau de Briggs. Secrètement (et parfois pas si secrètement), son rang le terrifiait.
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Quel homme se connaît-il vraiment ? Peut-il vraiment se comprendre lui-même ? Peut-il discerner les raisons premières des sentiments et des pensées qui lui traversent l'esprit ? A l'évidence, nous jouons tous un rôle. Dès le moment où nous sommes en mesure de communiquer. Dès le moment où nous "désirons" quelque chose. Un leurre. Un mensonge. Un rôle légèrement différent pour chaque personne que nous connaissons et pour chaque personne que nous rencontrons. Et même encore un autre rôle pour nous-mêmes, quand nous sommes seuls. Tout homme est un perpétuel menteur, un perpétuel acteur.
(p.17)
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Vidéo de John Wainwright
Les aveux de John Wainwright et Laurence Romance aux éditions 10-18 https://www.lagriffenoire.com/les-aveux.html • Les Trois Meurtres de William Drever de John Wainwright et Clément Baude aux éditions Sonatine https://www.lagriffenoire.com/les-trois-meurtres-de-william-drever.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editions1018 #editionssonatine
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