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4,16

sur 579 notes
Ce roman s'est propulsé directement dans mon top 10 des livres de l'année !!

Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en ouvrant ce livre, je savais juste que j'étais tombée amoureuse de la couverture, et l'ambiance du roman m'intriguait.

Je crois qu'il va me falloir du temps pour m'en remettre.

Moi qui ne pleure jamais devant les films, les livres (vous pourrez me reprocher mon absence d'âme, peu m'importe), je me suis retrouvée à retenir les larmes à plusieurs reprises à travers le roman, sous peine de me retrouver submergée par les émotions.

Ce texte est magnifique, et magnifiquement écrit.
A la frontière des genres, des univers et des styles, c'est un roman, un journal ou un rêve.

Je conseille à tout le monde de se plonger dans les mots de Sarai Walker, qui m'ont bouleversés et qui vont me hanter encore un moment...
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Une histoire original, le destin de 6 femmes ou plutôt 7 si on inclue la mère. Un père totalement absent de toutes émotions ou émoi, agaçant par tant de froideur auquel il ajoute un côté lugubre . Des jeunes femmes qui ne peuvent compter qu'entre elles 6. J'ai eu le coeur brisée pour le destin de ses soeurs qu'on sais inévitable et pour la dernière qui restera. J'ai appréciée cette lecture, j'y est sentie quelque chose de féministe et en même temps d'une dénonciation de la condition des femmes sur les années 50 . Sois belle et tais toi, marie toi, reste à la maison et n'ai pas de rêves autre que servir ton mari.
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Voleurs d'Innocence ?
"C'est un roman dont je guettais la sortie poche depuis longtemps. La belle couverture, les excellents avis que j'ai pu lire dessus, l'ambiance gothique promise... de plus, je suis amoureuse de la collection Totem de Gallmeister mais là, ils se sont surpassés et je suis ravie d'avoir pu recevoir ce livre."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Dans les années 50, une petite ville près de New-York, une maison victorienne surnommée le gâteau de mariage, une fortune acquise dans le sang, un père absent, une mère folle et six filles aux noms de fleurs et au destin tragique. C'est la famille Chapel..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"C'est le meilleur livre que j'ai lu depuis longtemps. Gros coup de coeur ! Il rassemble 100% des éléments qui font d'un roman un excellent roman. C'est vraiment très bien écrit, et bien traduit, c'est joli, c'est fluide mais surtout, c'est envoûtant. En nous donnant dès les premières pages les éléments tragiques principaux de l'intrigue, l'autrice nous happe dans son histoire et personnellement, je n'arrivais plus à le lâcher. On sait que quelque chose d'horrible va se passer, on ne veut pas regarder mais on ne peut pas s'en empêcher. On aimerait que les évènements s'accélèrent et on tourne les pages de plus en plus vite. La construction est sans faille, l'ambiance, pesante, le décompte des filles Chapel, terrible. Pour les premières, c'est la fascination qui domine, pour les deux suivantes, les regrets arrivent, l'incompréhension, un sentiment de gâchis... Mais le pire, c'est sans hésitation pour la dernière, la tristesse nous submerge, avec un sentiment d'urgence aussi pour Iris. Ils viennent te chercher Iris, fuit !"

Et comment cela s'est-il fini ?
"Vous n'imaginez pas à quel point je ne voulais pas quitter l'héroïne. J'aurais voulu rester encore un peu avec elle, en savoir plus sur la suite mais je sais également que cette fin est parfaite comme elle est. Et je ne raterai pas les futures publications de Sarai Walker, c'est certain."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Que de déception !

Attiré par un thème mystérieux et de bonnes critiques, j'ai malheureusement refermé les voleurs d'innocence avec un arrière-gout amer mêlé d'incompréhension.

Incompréhension quant au sens de ce que j'ai lu et face au décalage avec les avis qui m'avaient convaincu de le lire.
Amertume car j'ai le sentiment d'avoir été floué par la quatrième de couverture qui est, pour moi, une totale escroquerie :

Non, la recherche de la nature de la "malédiction des soeurs Chapel" n'est pas un sujet traité par le roman. En substance, la raison des faits terribles qui s'y déroulent n'intéressent curieusement personne et restera globalement inexpliquée au-delà de "les hommes c'est mal, ça tue". Episodiquement, l'auteure essaie d'en faire une parabole de la condition féminine dans un procédé qui à mon avis est artificiel, manque cruellement d'à-propos et est pour le moins facile. le reste de la quatrième de couverture enchaine les effets marketings du même tonneau : non, la crédibilité de "Belinda, la mère a l'esprit torturé qui peut prédire leur destin" n'est pas un enjeu du roman et non, Iris "la cadette" - qui est la narratrice au passage - n'aura pas de "sombre choix à faire pour survivre à tout prix". Enfin, la tonalité "gothique" annoncée m'a laissé à l'arrivée sceptique, mais ne chipotons pas, l'inclusion de quelques psychoses fantomatisées / fantômes psychotisés peut amener éventuellement une très vague filiation avec les textes de Mary Shelley et de ses consoeurs.

Un synopsis plus honnête aurait été à mon sens : "Les six soeurs Chapel sont maudites, le principe mâle leur est fatal. Iris Chapel, cinquième membre de la sororité, a survécu. Des décennies après les faits, elle va nous raconter son histoire. Heureusement dotée d'une hypermnésie quasi inhumaine, elle nous plongera, page après page, dans le quotidien détaillé de cette famille américaine des années 50."

Car oui, la très large majorité du texte consiste en des descriptions de scènes somme toute assez banales et ce avec une minutie plutôt accessoire - comme par exemple l'énumération de la composition précise d'une série de sandwichs et de leurs garnitures ou la liste des cocktails et des boissons servies à chacun des participants à un repas. Ses kilomètres de banalités plutôt ennuyeuses contrastent d'autant avec la brièveté avec laquelle sont expédiés les moments intenses censés être le coeur de l'intrigue.

Et de mon point de vue, le tout manque de cohérence, à commencer par les motivations des personnages. Passons les états d'âmes des hommes dont on se moque royalement (de toute manière, ils sont, au mieux, débiles à manger du foin). Mais les personnages principaux y compris la narratrice, qui passent pourtant un temps fou à nous expliquer ses moindres pensées, prennent bien souvent des décisions incompréhensibles. J'imagine que l'auteure s'essaie à dresser une espèce de tragédie symbolique sensée se suffire à elle-même. "Pourquoi fait elle n'importe quoi, vous demandez vous ? Parce qu'elle est maudite, voyez-vous ! Donc ça finit mal : c'est le destin !" Soit. Encore une fois, le procédé est facile et en tout cas m'a laissé plus que perplexe.

En résumé donc, j'ai été perdu face à l'oeuvre de Sarai Walker qui, il me semble, évite paresseusement ce qui aurait dû donner corps au projet (le sens de la malédiction, les rapports homme-femme, la psychologie des soeurs, etc) pour laisser au final un empilement de platitudes peu inspirées.
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"Les soeurs Chapel : d'abord elles sont mariées. Puis elles sont enterrées"

Années 50, six jeunes filles aux prénoms de fleurs, Aster, Rosalind, Calla, Daphné, Iris et Hazel, vivant dans une grande bâtisse victorienne avec leurs parents. Elles ne manquent de rien, vivent dans l'opulence et se suffisent à elles-mêmes jusqu'au jour où Aster, la soeur aînée, se marie et quelques heures après meure dans d'étranges conditions laissant ses proches dans la confusion la plus totale.

C'est ici que commence la malédiction des soeurs Chapel. Rosalind connaîtra le même sort malgré les avertissements de sa mère Belinda et de Iris.

Pourquoi une telle malédiction sur les soeurs Chapel ? Leur mère, Belinda, considérée comme folle, semble pouvoir prédire leur funeste destin. D'ailleurs, cette malédiction n'est-elle pas celle de toutes les femmes de la famille ?

Un roman qui m'a totalement captivé même totalement envoûté.

Les références sont multiples. Ici, une dose de gothique, de surnaturel, de fantastique, de romantisme car une vie sans amour ne vaut rien comme le dit si bien Zélie à Iris.

Iris, seule soeur échappant à ce triste sort, fuyant la malédiction et voulant devenir artiste. C'est elle qui nous raconte l'histoire de sa famille.

C'est aussi une histoire de sororité entre soeurs, de résilience , d'émancipation féminine. Comment échapper à son destin lorsque votre seul échappatoire est le mariage ?

Un piège qui se referme sur les soeurs Chapel croyant aux princes charmants. Seule Iris est différente et cherche à se démarquer.

Un livre aux accents gothiques qui n'est pas sans me rappeler par certains côtés " Virgin Suicides".

À lire absolument !
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Prix des lecteurs Gallmeister 2024, ce roman défini comme gothique et féministe me faisait de l'oeil depuis un certain temps, surtout grâce à sa belle couverture qui a suffit à me convaincre.
Alors que le résumé est intrigant, laissant planer le doute sur la malédiction touchant ces soeurs aux prénoms de fleurs, le style lui est plutôt classique. La plume est envoûtante et romantique, mais qui dit roman romantique, dit quelques longueurs et de nombreuses descriptions. le style peut plaire ou déplaire selon vos lectures habituelles ou votre humeur du moment.
J'ai apprécié cette lecture, cette ambiance à la Jane Austen.
Je dois cependant émettre quelques bémols.
La mise en place est nécessaire mais m'a semblé trop longue : j'ai trouvé un certain déséquilibre avec une grande place accordée au mariage de l'aînée, en comparaison aux autres soeurs.
Autre bémol : la cause de la malédiction, surprenante au regard d'un ouvrage se qualifiant comme féministe. Je vous laisse découvrir de quoi il s'agit !
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Mais que je déteste ces romans que l'on nous présente comme féministes. Argument commercial à la con qui cache la misère de la réflexion.
Allons donc, rien que le titre : les voleurs d'innocence. Pas très subtil.
A la réflexion je ne suis pas sûre que le titre original l'ait été beaucoup plus, bien qu'inspiré d'un poème de DH Lawrence : the cherry robber. L'image de la cerise volée, quand on sait ici ce qu'elle représente, a de quoi faire méchamment ricaner.
Pas de nuance ici : les hommes sont des brutes épaisses et la première nuit à leurs côtés ne peut qu'être fatale. Une mort bien théâtrale de préférence.
Ici le féminisme se réduit à la misandrie, la morale étant : si tu veux survivre, éloigne toi des hommes. Et c'est aussi moche que la misogynie de comptoir.



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« Les voleurs d'innocence » est un roman qu'on ouvre comme on libère les papillons d'un bocal. On a une bouffée de sensations, d'odeurs, d'émotions, de couleurs … C'est un coup de coeur pour ce livre gothique plein de saveurs.

« le mariage était toujours la fin de l'histoire. Nous étions l'épilogue. » Voici une citation qui figure bien le livre et les thèmes qui vont y être abordés.

Il s'agit bien avant tout d'un roman féministe. L'histoire est riche en thématiques autour de la femme des années 1950. Il y a un portrait général de la femme dans la société et surtout de multiples exemples campés par les filles du livre dont les soeurs Chapel. Cela se passe donc bien avant qu'un quelconque mouvement féministe apparaisse. Une époque où les femmes qui n'entraient pas dans le cadre étaient nécessairement folles. Une époque où la convenance ne protégeait pas du viol, bien au contraire. Une époque bien difficile donc pour être une femme. Et ce quelle que soit leurs aspirations … Pour exemples, chacune des filles Chapel incarnera un profil : le physique, l'envie de culture et d'éducation, le caractère effacé ou encore l'attirance pour les femmes. Autant de points de vue différents d'un même sujet : la liberté des femmes.

La thématique de la filiation est aussi représentée non plus en transversale mais en verticale avec la mère, la grand-mère et même l'arrière-grand-mère. L'objectif est de montrer que la transmission des peurs, des souffrances est présente d'une génération à l'autre et peut remonter très loin …

Un autre élément abordé est le poids des souvenirs. En effet, quand on lit les premiers chapitres on a ce sentiment d'éternité propre à l'enfance, surtout dans le cocon de sororité qui nous est décrit. Et c'est l'héroïne qui raconte au travers de ses carnets la première partie de sa vie.

L'aspect « gothique » du roman est aussi au coeur de l'histoire. L'ambiance est pesante, on a l'impression qu'un drame va arriver à chaque ligne. Et pourtant non, l'histoire se gonfle de plus en plus de tension. Les secrets, l'atmosphère horrifique et les oscillations entre fantastique et rationalité complètent l'appartenance au gothique.

Finalement c'est un roman presque floral qu'on lit et cela sous plusieurs aspects. le vocabulaire des fleurs est dominant, en simple description ou métaphore. Chacune de soeurs portent un prénom de fleur. Celles-ci sont d'ailleurs des éléments de l'histoire. Autant de manière de dépersonnifier la femme … qui devient une fleur.

C'est donc un roman riche d'idées, et de références … marqué d'une écriture douce autour de thèmes violents. C'est un livre très lié à l'art qui fait figure de libération.
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💐 Connecticut 1950.

💐 Une grande bâtisse victorienne qu'on appelle communément le style architectural "gâteau de mariage."

💐 La famille Chapel vit dans l'opulence, le père, célèbre fabricant d'armes.

💐 Six soeurs aux prénoms de fleurs, Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel "Zelie".

💐 Non ce n'est pas un conte de fées, on pourrait les appeler les fleurs du mal... sitôt mariées sitôt enterrées...

💐 Une malédiction que Belinda, la mère, avait prédit mais personne n'y prête attention, on la prend juste pour une folle ... Elle n'a jamais aimé son mari, vit recluse dans sa chambre et voit des fantômes...

💐 Seule Iris, la cadette, croit en ses prémonitions et est prête à tous les sacrifices pour échapper au triste sort de ses soeurs ...

💐 L'auteure revisite le roman gothique à travers la sororité actuelle dans une ambiance sombre et envoûtante.
Un page-turner mystérieux qui monte doucement en puissance, tantôt drôle, tantôt effrayant.
Ne soyez pas rebutés par cette touche de fantastique car si il secoue les "esprits", il délivre avant tout un message résolument féministe et habilement pensé.
Conseillés par ma libraire, ces voleurs d'innocence aux senteurs fleuries nous font sortir des sentiers battus.
A savoir que le personnage de Belinda est très vaguement inspirée par la vie et la légende de Sarah Winchester.
Une lecture originale à découvrir ! 💐📚
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J'ai tout de suite été happée par le résumé, et des que j'ai mis le nez dans ce roman je n'ai plus pu en sortir. J'ai avalé les 600 pages en 5 jours seulement tant je voulais savoir ce qui allait se passer, et même si les bases et la conclusion sont posés dès le départ on veut savoir comment et pourquoi tout cela arrive. Une ambiance gothique à souhait et un conte féministe que je recommande chaudement !
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