Le thème : La ferme est un peu à l'écart du village et elle n'est pas bien riche. Elle est tenue par la femme, un viel homme et un vieux cheval, car le mari demi-normal est perdu dans ses rêves et ses illusions orgueilleuses. Quand un inconnu vient à la ferme et demande à se faire embaucher comme homme à tout faire, elle accepte. L'inconnu de révèle bien utile et la vie s'organise entre ces gens assez taiseux. L'inconnu a un corps vigoureux dont on voit jouer les muscles quand il est torse nu. La ferme survit mieux grâce à son activité.
J'ai apprécié : Ce roman fait vivre la vie de gens modestes qui doivent resoudre leurs difficultés et qui trouvent une aide, ou plutôt un aide. Que ce soit dans une ferme est important : il faut préparer les champs pour les prochaines semailles, réparer les écuries, récolter à la belle saison. Que ça se passe en Finlande ou ailleurs n'a pas d'importance.
J'ai moins apprécié : Ce livre m'avait été présenté comme un roman clé d'un auteur célèbre. le roman n'est pas mal ecrit, mais il est écrit (ou traduit) de façon assez plate, sans relief : on trouve moins de plaisir de la langue dans ce roman que dans une seule page de beaucoup d'autres romans, par exemple le roman le fils de l'homme de Jean-Baptiste del Amo, ou Là-haut de Pierre Schoendorfer, ou
le serpent majuscule de
Pierre Lemaître, dont certains diraient que ce n'est qu'un polar.
De plus le roman est trop prévisible : chaque lecteur perçoit vite que cet homme vigoureux souvent torse nu dont on admire les muscles deviendra vraiment un homme à tout faire et que ça peut créer des problèmes.
L'aspect physique et le comportement du mari sont des caricatures :
Mika Waltari lui donne même des lèvres tombantes et baveuses comme celles du Sagouin de
François Mauriac.
Le thème lui-même est rebattu : une femme en vient à rejeter l'homme avec lequel elle a choisi de vivre, se lie à un homme qui passe par là avec un corps qui est une promesse sensuelle. Pire encore, ici elle séquestre en partie son mari, lui inflige le châtiment du silence permanent, sans envisager de divorcer, ni d'accuser son mari de violences ni de faire reconnaître son anormalité. Tout ceci, j'en suis convaincu, n'est pas facile, mais dans une société civilisée on doit trouver les moyens de régler les problèmes par autre chose que le meurtre et l'abandon aux pulsions. Autant pour une femme que pour un homme d'ailleurs.
On a l'impression que l'auteur cherche à convaincre son lecteur que la femme a raison par principe de tromper son mari en forgeant un texte romantique qui séduira sans doute les lectrices insatisfaites, même s'il se termine mal comme parfois les écrits romantiques. le plaisir de vivre et l'extase des corps ne sanctifient ni n'excusent les comportements décrits : sous-entendre qu'ils le font est une apologie malhonnête de l'irresponsabilité.
Compléter mon commentaire est finalement impossible ici : il faudrait en plus analyser les aspects littéraires, psychologiques, sociaux, sociétaux, affectifs, philosophiques, ou même juridiques, politiques, et religieux. Rien que ça ! (si vous avez des suggestions de lecture sur ces questions je suis preneur) Commenter  J’apprécie         00