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Citations sur Un inconnu vint à la ferme (6)

Mon défunt oncle Joose m'a dit un jour que la haine unit les hommes plus fortement et plus étroitement que l'amour.
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Un inconnu vint à la ferme un jour de printemps, au coucher du soleil.
Il avait déjà marché longtemps ,lorsqu'il prit enfin le chemin de traverse qui partait du village.Le clair soleil avait ramolli le sol,mais au moment du crépuscule le froid faisait de nouveau craquer les pas,quand le sentier conduisait dans l'ombre des sombres sapins et le long de la muraille rocheuse qui flamboyait sous la lumière du soleil couchant.( Page 15).
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Elle avait depuis quelque temps déjà négligé son corps, elle ne lui donnait que les soins les plus nécessaires, parfois même, à dessein, elle le rendait déplaisant à voir, pour choisir entre deux maux le moindre. Car de jour en jour, de semaine en semaine, d'année en année, elle s'était lassée des refus, des prières et des sacrifices qui n'avaient servi à rien, et elle commençait à chercher des moyens plus efficaces que les mots.
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Les glaces étaient fondues.Dans la cour ,la terre verdissait faiblement,les pins sur les rochers passaient au vert bleuâtre etcommençaient à vivre.Le vieux fermier,le soir, ramait dans sa barque à fond plat.Il posait des nasses à l'entrée du ruisseau qui sortait de l'étang. Ce ruisseau devenu impétueux et abondant descendait vers le fleuve le long de son lit creusé dans la pente rocheuse ,comme un petit rapide puissant.On disait qu'il était complètement à sec quand arrivait la fin de l'été ;maintenant, il roulait une eau vive devant l'étuve et ses sombres sapins ,à travers un petit pâturage et un champ de seigle en herbe.(Page 60)

Dans le ciel ,les nuages bordés d'argent brillaient,les soucis d'eau se dressaient comme des flammes jaune doré sur le bord du ruisseau et la vieille terre qu'effleuraient les ombres muettes des nuages était pleine de vent et de soleil.La jachère se retournait en tranches brunes et puissantes sous le soc de la charrue que l'usure avait rendu brillant .
C'était le moment de planter les pommes de terre et la robuste vieille jument aux muscles épais tirait la charrue et ses veines saillaient sous son poil lisse et blanc.( Page 103).

Mais de nouveau,les jours glissèrent comme s'il ne s'était rien passé. La pluie arrosa la terre,l'herbe devenue haute et mouillée empêtrait, près du puits,les pieds nus,l'humidité frisait les cheveux blonds et les rendait luisants, de sombres nuages balayaient le ciel,l'air s'obscurcissait entre les rochers ,les éclairs étincelaient ,terrifiants et de rocher en rocher roulait le grondement sourd du tonnerre.Flanc contre flanc ,les vaches se serraient à l'abri des grands arbres,l'eau bouillonnante creusait de rigoles sinueuses le sentier pierreux de la pente.Les touffes de raves élevaient leur vert sombre ,les feuilles des pommes de terre brillaient à nouveau au jour chaud et le seigle jaunissait dans les champs ensoleillés sur le penchant de la colline.(Page 164).
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Le soleil matinal se faisait de plus en plus chaud en ce premier matin où il croyait commencer une vie nouvelle. La pâleur et le rouge délicat du ciel se fondaient pour produire le bleu profond du ciel printanier ; de la terre une vapeur légère commençait à monter, et la glace bleue de l'étroite rivière se crevassait. Aaltonen but son café à la solide table de la salle, il mordit le pain dur de ses fortes dents, et sentit, sur le pain, le goût de la margarine. Puis la femme lui montra les dépendances, l'écurie, la grange et la porcherie sous le même toit. Aaltonen, les années passées, s'était habitué à d'autres conditions d'existence, à des conditions meilleures peut-être, et son regard n'était plus aussi habitué qu'autrefois à juger et évaluer les points faibles d'une ferme. Pourtant, son oeil non exercé vit que celle-ci, mal entretenue, suivait doucement le chemin qui mène à la ruine.
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Elle se leva brusquement et commença à rassembler dans le panier les restes du repas.Aaltonen se leva aussi .La main appuyée au tronc rougeâtre d'un pin,il regardait le dos droit de la femme,et ses hanches qui faisaient une jolie courbe sous sa vilaine robe de travail. Une amertume délicieuse emplit sa poitrine tandis qu'il s'imaginait ce que serait cette femme si la raideur de son corps fondait,si elle venait souriante à travers champs ,conduisant un enfant, le sien ,à travers le vieux champ.C'était une femme robuste,capable de travailler de ses mains et dont les pieds sûrs marchaient hardiment sur le bord du sillon ( Page 111).
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