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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le gouverneur Willie Stark, dit le Boss, n'aime pas que l'on contrecarre ses projets politiques. Quand le très intègre juge Irwin soutient un autre candidat que celui du Boss pour le poste de député, il ne sait pas qu'il court à sa perte. « Il y a toujours quelque chose à déterrer. / Peut-être pas avec le juge. / L'homme est conçu dans le péché et élevé dans la corruption, il ne fait que passer de la puanteur des couches à la pestilence du linceul. Il y a toujours quelque chose. [...] Et débrouille-toi pour que ça pue. » (p. 62) C'est le narrateur, Jack Burden, qui est chargé par le gouverneur de trouver de quoi incriminer le juge. Ce faisant, il se confronte à son propre passé et met en branle une terrible mécanique qui va broyer des innocents et des coupables, sans distinction ni pitié.

Dans ce récit a posteriori, Jack Burden retrace la gloire et la chute du gouverneur Stark, auxquelles se sont accolées les destinées plus ou moins misérables de nombreuses personnes, amies ou ennemies. Entre vieilles amours et rancoeurs nouvelles, la jalousie et l'ambition poussent sur un terreau tristement fertile et férocement cynique. « La loi, c'est une couverture pour une personne dans un lit deux places où sont couchés trois types par une nuit gelée. On aura beau tirer dans tous les sens, y aura jamais assez pour couvrir tout le monde et quelqu'un finira forcément par choper une pneumonie. » (p. 155)

J'ai eu quelques difficultés à vraiment accrocher à cette histoire. Les nombreuses intrigues parallèles, contemporaines ou antérieures au récit principal, m'ont souvent semblé longues et mal rattachées à l'ensemble. J'ai cependant beaucoup apprécié le ton général qui m'a un peu rappelé Hemingway, en meilleur (Non, je n'aime pas vraiment le d'Hemingway). La vision de l'homme portée par ce texte est sombre, mais pas noire, plutôt boueuse, comme si même dans le pire, l'homme n'était jamais que médiocre.
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Riche roman de la littérature américaine considéré comme un classique, "All the king's men" retrace la vie de Jack Burden, ex-journaliste et "secrétaire particulier" de Willie Stark, un jeune avocat ambitieux qui deviendra gouverneur.
Grandeurs et déchéances de ces hommes de pouvoir dans l'Amérique de la prohibition. Ce roman dépeint avec force détails les réflexions morales et philosophiques des protagonistes, toujours sur le fil entre le bien et le mal.
Le style très classique a, selon mon goût, desservi ce livre. J'ai vécu le paradoxe de vouloir continuer l'histoire, tout en trouvant l'écriture parfois ennuyeuse, et me surprenant à décrocher du fil du récit.
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C'est glauque, c'est politiquement désespérant mais qu'est ce que c'est bien !!! À tous ceux qui rêvent de sauver le monde, les amoureux des illusions et utopies en tous genre, passez votre chemin, ça risque de vous miner le moral.
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