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3,89

sur 4474 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La Christine version 2.0 connait de sérieux problèmes de maintenance.
En effet, son disque dur n'imprime plus. Les mises à jour échouent toutes lamentablement. Elle bugge chaque jour que Dieu fait, se réveillant chaque matin avec les souvenirs de ses vingt ans, elle qui en affiche désormais plus de quarante.
Tout comme dans Un Jour Sans Fin, chaque lendemain est un éternel recommencement.
Ben, son mari aimant, sait la rassurer en lui narrant journalièrement par le menu ce que fut sa vie mais rien n'y fait, Christine peine à imprimer, allant même jusqu'à douter de la sincérité de cet homme qu'elle ne connait, finalement, que depuis quelques heures.

En voilà une idée qu'elle est bonne et anxiogène à souhait.
Seulement voilà, si le concept original fascine, la crainte de découvrir un récit qui, à l'instar du hamster dans sa roue, tournerait méchamment en rond, s'impose très rapidement.
Et se confirme d'autant plus vite que les premiers chapitres s'évertuent à débuter sur le même modus operandi.
Réveil - angoisse - questionnement existenciel – reboot en mode sans échec...A deux doigts d'éprouver un brin d'abattement las et décourageant le gars...
Et puis Watson, retors à souhait et convaincu de la puissance de son récit labyrinthique, convainc rapidement en distillant à petites doses homéopathiques des révélations annihilant systématiquement ce que vous preniez pour acquis encore deux pages auparavant.
Il joue avec le lecteur comme avec son héroïne, le manipulant tout du long jusqu'au final mémorable, lui.

Ne faites confiance en rien ni personne, tel pourrait être le slogan de ce récit glaçant qui sera finalement adapté sur grand écran. Un film inconsistant bien loin de la force de persuasion de sa version manuscrite...
♪J'ai la mémoire qui flan-che, j'me sou-viens plus...♫

3.5/5
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Pour une raison que je ne m'explique pas, j'ai toujours repoussé la lecture de cet ouvrage acheté en 2013. J'ai eu tort.
Cette sombre histoire d'amnésie, prenante, intrigante, surprenante, construite par petites touches , d'une manière futée et intelligente, maltraite nos nerfs et nous empêche de dormir en même temps que l'héroïne , Christine ,dont on aime le personnage et dont on partage la tristesse, l'impatience, les émotions, les peurs, le désarroi émouvant, l'anxiété à son paroxysme, les doutes mais aussi les joies et les progrés......
Cette histoire nous sort de l'ordinaire, la progression dramatique nous tenant en haleine et "sur les dents" jusquà la fin : on veut savoir ......
Nous cherchons lentement mais sûrement la clé de cette manipulation, de ce cauchemar éveillé !
Au final, un thriller psychologique futé et glaçant dont la montée en tension est remarquable, un cocktail , tendu, anxiogène à la chute tordue et surprenante !
Nul doute que nous allons le garder en mémoire un petit moment !
Mais ce n'est que mon avis, bien sûr .
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Je suis bien embarrassé pour attribuer des étoiles à ce livre.
Ecrit dans un style minimaliste (sujet-verbe-complément), je me suis même surpris à changer l'ordonnance des mots, trouver un autre adjectif, enfin une chose que je ne fais jamais face à un véritable écrivain. Mais ce défaut là je peux tout aussi bien l'attribuer à la traduction (même si parfois cela faisait beaucoup..). C'est également le premier enfant de ce romancier anglais . Laissons lui le temps de murir...
Malgré cela, j'ai continué ma lecture, curieux de voir comment l'auteur allait faire évoluer son récit. Le challenge était trop fort pour lui me semblait-il.
Pas facile quand l'héroïne s'exprime à la première personne et qu'elle est de surcroit amnésique.
La curiosité de connaitre le coupable a été plus forte que mes réticences, et j'ai même trouvé quelques bons passages sur la fin.
S.J.Watson à regardé (Hypothèse toute théorique sans doute) du coté des meilleurs livres de Boileau-Narcejac sans jamais en atteindre la qualité. Il s'est juste haussé au niveau des meilleurs "Spécial Police", ce qui n'est pas honteux.
Plus du coté des trois étoiles que des quatre .
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Alors là ma pauvre Christine, j'aimerais pas être à ta place.
Chaque soir tu t'endors et au réveil… Pouf ! Vacances, j'oublie tout.
Panne de mémoire.
Le trou noir.
Troublant.
Comme un lendemain de cuite… sans cuite.
Et chaque matin on remet ça : c'est quoi cette maison dans laquelle tu te réveilles ? C'est qui l'inconnu dans le lit à côté de toi ? Et dans le miroir là, c'est vraiment toi cette vieille (!) de quarante-sept ans alors qu'hier encore tu n'en n'avais que vingt ?
Sérieux Christine ça craint.

De mon côté donc, tous les soirs avant d'aller dormir j'ai lu « Avant d'aller dormir ». Et pour ma part chaque matin, merci, tout allait bien. Cela dit convenons quand même que cette sale histoire génère malgré tout menues angoisses et moult questionnements. Qui c'est qui ment ? Qui c'est qui yoyotte ? Pourquoi tant de haine ? Quand c'est qu'on mange ? Autant d'énigmes perfides et anxiogènes qui par procuration s'en vont taquiner l'ami lecteur au long de ces journées sans cesse recommencées.

Je me dois toutefois de préciser en passant que les sempiternelles renaissances de cette malheureuse Christine trainent un peu en longueur sur les deux premiers tiers du bouquin, quand même.
Et puis finalement ça s'active tranquille pour parvenir au dénouement où, normalement et si tout va bien, tout devrait s'éclairer enfin.

Bon, voilà donc un thriller britannique plutôt bien fichu, mais pour moi petit goût de sans plus.
« Les Apparences » de Flynn la yankee m'avaient procuré le même ressenti mitigé.
En revanche, pas à tortiller, le « Robe de marié » de Pierre le frenchie m'avait autrement scotchée.
Alors cocorico, j'ai envie de dire.
Finalement je dois avoir un côté chauvin (on s'en fout, et ça n'a aucun rapport avec le bouquin).


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Christine a 47 ans, et chaque matin, la même histoire : elle se réveille avec un inconnu dans son lit. Il dit s'appeler Ben, il dit être son mari depuis plus de vingt ans. Mais elle ne se souvient de rien. Une sorte d'amnésie qui lui a effacé de sa mémoire ces vingt dernières années. Difficile à vivre, de s'imaginer encore une adolescente alors que dans la glace elle ne perçoit que rides et tâches de vieillesse (et je ne parle pas des seins qui tombent et l'auteur nous épargne la description de ses fesses). Ses seuls souvenirs remontent à son enfance. Elle ne connait pas Ben, elle ne connait plus aucune de ses copines et chaque jour devient un recommencement de sa vie. Mais bon, sur ce point, elle a l'avantage de ne même pas s'en rendre compte. Des silences et des interrogations.

Le téléphone sonne, un certain docteur Nash, spécialiste neurologique, qui l'appelle sur un second portable caché au fond de son sac à main.

Il veut l'aider, tenter une nouvelle expérience, lui apprendre à retrouver ses souvenirs, limiter ses appréhensions et ses peurs. Mais peut-elle avoir confiance en cet inconnu ? Peut-elle avoir également confiance en Ben, un autre inconnu qui partage son lit, sa maison, sa vie depuis tant de temps alors qu'elle ne garde strictement aucune vision de leur soi-disant « bonheur » ?

S.J. Watson construit son roman de façon répétitive, chaque réveil avec Christine est identique au précédent, jusqu'à ce que les souvenirs reviennent un jour… ou pas. L'écriture est rapide, brute, directe. Pas dans le détail. Plus tout à fait mon truc, ce genre de lecture. Mais de fait qu'elle n'est pas prise de tête non plus, ne pas bouder ce plaisir de se réveiller chaque matin avec Christine nue et de vouloir l'aider, lui dire de se méfier d'untel, de lui souffler son passé, lui rappeler quelques bribes de souvenir de la veille…

Peine perdue. Christine est perdue dans son amnésie à la merci de tous les prédateurs qui pourraient rôder autour d'elle. NE PAS AVOIR CONFIANCE !
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Avant d'aller dormir est un thriller psychologique. L'histoire est celle de Christine qui tous les matins se réveille en n'ayant plus aucun souvenir de la veille, ni de sa vie en général, ni de l'homme qui dort à son côté. Chaque jour, elle doit réapprendre qui elle est et le journal qu'elle commence à tenir sur les conseils de son médecin va l'y aider.

Bien que j'aie lu de livre rapidement car je voulais connaître la fin de l'histoire, je suis quand même restée au bord de la route.
Je ne relève pas de véritable point négatif, la plume de l'auteur est agréable, le roman bien construit mais il n'a pas eu d'impact, de résonance chez moi. Où trouver la raison de cette absence de rencontre ? Peut-être un scénario un peu facile ou alors le genre du thriller qui me séduit de moins en moins.
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Une bonne idée, un scénario bien construit, une écriture facile à lire et un suspense bien entretenu, pas grand chose de plus, mais cela suffit pour faire un thriller passionnant qui se lit sans voir le temps passer. L'analyse des personnages est certes réduite au minimum, mais ce que l'on demande à un tel livre, ce n'est que de passer un bon moment, et de ce point de vue, c'est une réussite.
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Action
Londres, Crouchend. Christine Lucas se découvre plus vieille de 20 ans un matin. Elle croit avoir couché avec un homme marié. Ben. Son mari pourtant. Il lui apprend qu'elle a eu un accident il y a 29 ans. Elle en a 47. À l'insu de l'homme de sa vie, elle consulte le Dr Nash. Neuropsychologue. Sa nouvelle thérapie consiste à stimuler sa mémoire pour tenter de provoquer la réapparition de souvenirs lointains par l'exercice de l'écriture journalière dans un journal intime. Un exercice obligatoire étant donné qu'elle perd toutes notions du passé récent chaque foisqu'elle se réveille après une nuit de sommeil effaceur. le docteur lui téléphone chaque jour pour lui dire où elle range son journal. C'est une contre-offensive stratégique pertinente face à l'amnésie chronique de Christine qui semble irréversible. C'est l'histoire d'une vie d'absence pour une femme qui doit naître quotidiennement entourée d'individus qui lui sont étrangers. Une notion tout aussi valable pour sa meilleure amie, son fils ou son mari… Sont-ils ce qu'ils prétendent ? Si la fabulation pouvait être une des conséquences de l'état de santé de Christine. Si les diagnostics des médecins sont peu prometteurs et catégoriques. Est-ce que un texte aux airs de paranoïa, de déchirures, d'amour oublié et naissant, de manipulation, suffira-t-il à contrer une angoissante réalité à l'allure fataliste ?

Réaction

J'ai eu l'impression de lire un remake de films des années '80 & '90. Un complot autour d'une femme amnésique, presque toujours une femme en cause d'ailleurs. Exemple : Mulholand drive (1999). Au revoir à jamais (1996). Mémoire effacée (2004). Ou kill Bill en partie (2003). Les gars ! Soyez heureux, bonne pioche, vous n'aurez droit qu'au titre de Killer ou de Serial Killer pour les plus motivés. Sinon il reste les problèmes de prostate en général. Un complot dis-je. La seule différence, c'est qu'ici nous avons affaire à un acte isolé et non une association de manipulateurs. le pari était risqué. Surprendre avec un thème redondant. Cela a fonctionné vu la montée de l'oeuvre sur les marches des Best Seller. Mais pas pour moi. J'ai lu ce à quoi je m'attendais. Dès le départ, je me suis permis de supputer des orientations basiques que pourraient prendre les faits.

Vers la page 27, je me dis que Ben a une attitude très calculée. Étant donné qu'il est chimiste, je l'imaginais concocter des solutions médicamenteuses pour droguer sa femme. Donc le fan, amoureux, psychopathe qui entretient sa muse pour lui tout seul. Puis vers la page 63, je me suis dit que le Dr Nash pourrait être en relation avec Ben. Peut-être qu'en faisant croire que le mari n'est pas au courant des consultations, du journal intime, que le côté secret de ces éléments stimulerait la mémoire de Christine. Franchir les interdits apporte toujours un petit plus jouissif, ceci explique cela. Bien sûr, la fameuse question du choc supplémentaire qui engendrerait la guérison est soulevée et utilisée.

Le plus attirant était le démarrage du premier chapitre où on rencontre l'étonnement de Christine. Puis j'ai du attendre la page 243 dans la deuxième partie (19 novembre du journal de Christine) pour rencontrer un élément qui relance l'intrigue et qui réanime ma curiosité. Finalement, la troisième tranche est beaucoup plus active. Aussi bien avec les nouvelles ficelles incluses qu'avec le dénouement.

Le décor est minime. Un personnage principal extrêmement complet, un peu plus de 400 pages pour vivre son intimité. Les seconds rôles occupent justement leur place de support, de moindre importance dans leur profondeur. Une intrigue classique. L'avantage de ce livre est l'originalité de l'idée du journal intime qui donne une lueur d'espoir face à un triste coup du sort, une maladie affreuse. L'écriture est touchante et claire. Je ne qualifierais pas ce livre comme un thriller, même s'il porte l'appellation de thriller psychologique. Faut-il rappeler que ce terme signifie frémir ? Ce que je n'ai rencontré qu'en bout de course. Il est encore moins « un policier » comme j'ai pu le lire quelque part en commentaire. C'est vrai, je vous le jure. Pour moi c'est plus un opus que je ressens comme une oeuvre tragique, dramatique ou pathétique (dans le sens de la passion, la souffrance).

Vous l'aurez compris, j'ai été déçu. Non pas par le manque d'actions, car ce n'est pas l'objet du livre. Mais par la surprise que je n'ai pas trouvée sur un thème connu.
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Christine se réveille chaque matin en ayant oublié tout de son passé. Y compris la veille ! Elle est victime d'un rare cas d'amnésie du à un accident dont elle n'a bien sûr aucun souvenir. Chaque matin, elle se réveille à côté d'un homme Ben qui en fait est son mari depuis 20 ans dont elle ignore tout, elle pense avoir vingt ans, or elle en a 47. Aucun traitement n'a donné de résultats, jusqu'au jour où Ed Nash un jeune neuropsychologue l'invite à tenir un journal. En relisant chaque matin les faits transcrits les jours précédents, elle finit par découvrir nombre d'incohérences notamment dans les propos que son mari lui tient pour retrouver sa vie passée. L'incompréhension la pousse de plus en plus loin dans ses investigations et ce qu'elle découvre va bien au-delà de l'imaginable… A part quelques redondances dues au fait que chaque jour Christine doit redécouvrir qui elle est, le scénario est plutôt bien pensé même si au final je n'ai pas été surprise par la conclusion. Pour les amateurs de thriller psychologique !
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Christine a 47 ans.

Sauf qu'elle se réveille tous les matins en pensant qu'elle en a 20.

Vous imaginez la panique quand elle ouvre les yeux et se découvre dans une chambre qu'elle ne connait pas, aux côtés d'un inconnu ! Pire, son reflet lui renvoie l'image d'une femme mûre, elle qui pense avoir la fraicheur et le dynamisme d'une jeune fille… *

Et tous les matins, rebelote.

Chaque jour, son trèèèès patient et trèèèès compréhensif mari Ben lui explique qu'elle a perdu la mémoire suite à un accident survenu il y a des années, lui fait visiter la maison, lui montre des photos, lui explique ce qu'est un téléphone portable… puis part au boulot.

La routine, quoi.

Jusqu'au jour où le téléphone sonne. Au bout du fil, un certain Dr. Nash explique à notre chère Christine qu'elle tient un journal intime, caché au fond d'une armoire, où elle consigne tous les événements de ses journées. Polar oblige, le journal va rapidement révéler quelques incohérences… Christine gagatte ? Son mari ment ? Mystère !

Autant dire qu'on est loin de l'enquête de police. de ce point de vue, le roman est original et c'est un bon point.

Cependant, un (gros) risque du polar en mode « un jour sans fin » est la répétition, et malheureusement l'auteur saute les deux pieds dedans. Bon dieu que c'est long ! Il faut dire que Christine doit recommencer le puzzle chaque matin et en fait profiter pleinement le lecteur.

Autre (gros) risque du polar en mode « huis clos », comme j'ai déjà pu le dire dans mon avis sur « la fille du train », c'est qu'à la vue du nombre très restreint de personnages, le lecteur joue au jeu du Cluedo… et risque de deviner la fin avant la fin, justement. Ici, l'énigme est particulièrement retorse et je n'ai pas TOUT deviné mais j'ai trouvé le schéma un peu lourdingue.

Par ailleurs, contrairement à de nombreux lecteurs, j'ai trouvé le final téléphoné, avec une Christine qui connecte tous ses neurones trop tard (Apprends à lire les panneaux, ma grande) et un happy end ridicule, n'ayons pas peur des mots.

Une question, sinon : est-ce que la littérature polar est vouée à ne pas avoir de style ? Vous serez certainement d'accord avec moi, la réponse est non… mais c'est raté pour ce roman-là. Ce n'est pas parce qu'on utilise la première personne du singulier, sous prétexte de se mettre dans la tête du personnage, qu'on doit s'affranchir des belles phrases ! le comble : Christine est censée être docteur en anglais et écrivaine alors ça pique un peu les yeux…

En bref, un polar « bof-sympatoche », distrayant mais loin d'être haletant, un peu tiré par les cheveux malgré une très bonne trame de départ.




* Je pense (j'espère) que l'auteur a confondu une femme de 47 ans avec une mamie de 90 ans.
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