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Critique de StCyr


Paul Pennyweather, étudiant et pupille de son état, et dont la vocation le portait à la prêtrise, a été ignominieusement mis à la porte de sa Public School, pour avoir, à son corps défendant, victime des agapes trop arrosées d'aristocratiques jeunes hommes, traversé la cour d'honneur de son école, sans pantalon. C'est sous ces hospices réjouissantes que débute les heurs et malheurs de notre picaresque antihéros.

Sa pension ayant été suspendue par son tuteur , qui l'a en plus proprement jeté de son logis, histoire que le jeune homme qui a commis un affreux attentat à la pudeur ne pervertisse pas sa fille, notre pauvre jeune homme doit s'enquérir d'un moyen de subsistance. Se faisant, il atterrit dans une école de quatrième ordre de Galles du nord comme professeur adjoint, nouvel avatar de sa vie absurde, petite bulle de savon sur le fleuve des contingences humaines. de l'aveu de son auteur “ Paul Pennyfeather n'aurait jamais pu faire un héros, son unique intérêt découlant de la qualité de témoin et de faire-valoir assumée par son ombre”. En effet, ce personnage falot possède en lui, ce je ne sait quoi qui chez les autres le signale comme l'auditeur complaisant idéal : on pontifie, pérore, déblatère à plaisir devant lui. C'est toute la comédie humaine, le théâtre des faux semblants des privilégiés et des escrocs qui se joue devant lui et à ses dépends, sans que paraisse chez Paul la moindre velléité de révolte.

Critique corrosive du milieu de la gentry des années 20, du carcan des inégalités et discriminations sociales qui régnait alors dans la perfide Albion, grandeur et décadence est une oeuvre burlesque, absurde et drôle qui ravira l'amateur de veine satirique.
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