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Critique de StCyr


La guerre est déclarée. de l'autre côté de la Manche, on se dit que les Allemands ne passeront jamais l'infranchissable ligne Maginot, sentiment général partagé par les français - à leur tête le président du conseil des ministres Paul Raynaud, qui en septembre 1939 plastronne : " Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts". Sur ces bases optimistes, promettant la récolte de lauriers à peu de frais, les personnages du roman d'Evelyn Waugh, issus de la classe favorisée, s'empressent de s'engager dans l'effort de guerre, dans des postes de tout repos à l'arrière, dans des bureaux de l'administration ou dans des bataillons qui n'ont pas grand-chose de belliqueux, mais qui permettent d'arborer une tenue ad hoc, qui sied à l'état d'esprit du moment. Mais il y a en a un qui les surpasse tous en culot et en impudence, c'est le sieur Basile Seal. Fils de famille, déshérité par son père pour l'ensemble de son oeuvre, désespoir de sa mère qui fait feu de tout bois, use de son statut social et de ses relations pour lui trouver un poste point trop indigne, où il ne se ferait guère remarquer à défaut d'être utile, notre héros n'est pas de ceux qui s'embarrassent de scrupules et de cas de conscience : la gloire très peu pour lui. Il va surtout s'ingénier à tirer profit des temps particuliers qui s'annoncent toujours fructueux pour les plus grandes crapules.

Fidèle à la veine satirique qui est sa manière, l'auteur dresse le portrait au vitriol et fort réjouissant d'une gentry qui n'a de cesse de se planquer et de se prodiguer en actions sociales de tout repos. On comprend que le roman fit tiquer l'establishment!
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