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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Premier livre de David Heska Wanbli Weiden, « Justice Indienne » est un roman noir dont l'intrigue se déroule sur la réserve indienne de Rosebud dans le Dakota du Sud, où vivent des indiens Lakota, descendant des guerriers Sioux, qui, cent cinquante ans plus tôt, menés par le légendaire Sitting Bull ont infligé au général Custer et à son armée la plus cuisante défaite de l'histoire des guerres indiennes.

Hélas, la célèbre victoire de Little Big Horn sera le chant du cygne de la révolte indienne qui prendra définitivement fin quelques années plus tard dans la neige sépulcrale du massacre de Wounded Knee. Depuis, les Lakota vivent chichement, parqués sur une réserve, eux qui furent, au temps jadis, de fiers guerriers et de vaillants chasseurs de bisons parcourant inlassablement les grandes plaines inviolées du nord de l'Amérique.

Le héros et narrateur du roman, Virgil Wounded Horse est un sang mêlé qui a subi adolescent le mépris des blancs et les moqueries des indiens de souche. Sur la réserve où il vit avec son neveu Nathan, la plupart des crimes ne sont pas pris en compte par le système légal américain et la police tribale ne dispose que de peu de moyens. Virgil est ainsi devenu une sorte de justicier qui loue son aptitude peu commune à la violence aux membres de la réserve désireux d'obtenir une forme de réparation ou de justice.

Le père de l'ex-petite amie du héros, Ben Short Bear, sur le point de se présenter à l'élection à la présidence du conseil tribal, fait appel à lui pour traquer une petite frappe dénommée Rick Crow qui serait en train d'introduire de l'héroïne sur la réserve. Virgil abandonne pour un temps son activité de redresseur de torts pour mener une enquête policière en territoire indien, accompagné de son ex-petite amie Marie, tout en tentant tant bien que mal de veiller sur son jeune neveu Nathan.

« Justice Indienne » est un roman à deux facettes. La première est celle d'un roman policier à la trame très classique, conférant un air de déjà-vu à la lecture. La seconde facette traite de la quête identitaire de Virgil. Il s'est éloigné des rites et coutumes de son enfance mais reste attaché aux croyances de ses aïeux. L'enquête tortueuse dans laquelle il s'est engagé le forcera à questionner la pertinence de la sagesse de ses ancêtres dans un monde gangréné par la soif de pouvoir, l'argent et la drogue.

Le prisme « indien » du roman est à la fois sa force et sa faiblesse. le retour sur les traditions des indiens Lakota fait en effet toute l'originalité de l'ouvrage et lui confère un supplément d'âme qui le distingue d'un banal roman noir. Et pourtant la quête identitaire du héros résonne de manière un peu trop convenue, elle est tellement dans l'air du temps qu'elle en perd parfois sa pertinence.

« Justice Indienne » est un ouvrage qui se distingue par l'importance qu'il accorde à la culture, aux pratiques, voire à la magie des indiens Lakota. Si la poésie des rites indiens transparaît par instants dans le livre de David Heska Wanbli Heiden, l'intrigue trop conventionnelle et l'insistance victimaire de la quête du narrateur empêchent le roman de tenir toutes ses promesses.


PS : Pour les lecteurs désireux d'approfondir la culture Lakota, je me permets de conseiller l'immense livre de Black Elk et John Neihardt, « La grande Vision », qui retranscrit la vision qu'eût en 1873, alors âgé de dix ans, Black Elk, homme-médecine considéré comme un saint homme par son peuple.
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L'enquête policière de ce roman connaît une résolution bien simpliste et l'ensemble souffre de phrases trop prosaïques : le lecteur reste comme en-dehors des coutumes lakotas, pas parce que l'auteur est pudique à leur sujet et respecte leur caractère secret et sacré mais parce que saisir une atmosphère se révèle presque impossible dans cette succession d'actions (https://pamolico.wordpress.com/2021/01/10/justice-indienne-david-heska-wanbli-weiden/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Une lecture plaisante mais j'en attendais plus et je reste sur ma faim. Faim d'en savoir plus sur la vie dans une réserve indienne de nos jours et plus sur ses habitants eux-mêmes. Peu de choses sont décrites à tel point que je n'y voyais que des clichés en début de lecture. Non, c'est bien la réalité mais elle manque de détails, de descriptions pour mieux faire naître ces lieux et ces gens dans l'esprit du lecteur. L'intrigue m'a parue plutôt bateau et artificielle, ce que j'aurais admis si elle avait été le prétexte à nous faire découvrir la vie de la réserve ce qui n'est donc pas le cas. J'ai trouvé certains éléments de cette intrigue peu vraisemblables. le style est sans aucun relief et semble trop venir de recettes acquises en atelier d'écriture. Tout ceci a gâché ma lecture mais me laisse avec une envie de continuer à lire ce que je trouverai sur ce sujet auquel je ne sais pas bien pourquoi je porte un tel intérêt.
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Le roman est agréable à lire, notamment pour les références au quotidien des Indiens Lakotas (sioux) vivant dans une réserve. le héros est un homme que l'on paye pour rendre la justice qui n'est pas de mise pour les Amérindiens puisque les peines sont rares pour les crimes commis à l'encontre des membres de la communauté. Cependant, l'intrigue concernant le trafic de drogue est étirée jusqu'à la rendre ennuyeuse ; le récit n'est pratiquement constitué que de dialogues, ce qui l'appauvrit, il est certain que le lecteur qui craint les descriptions sera ravi !
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Voici mon retour pour ce roman qui était depuis quelques temps dans ma bibliothèque suite à un achat d'occasion !
Le résumé me tentait bien et le fait qu'il soit écrit par un autochtone aussi.
David Heska Wanbli WEIDEN est membre de la nation LAKOTA Sicangu et il a donc toute légitimité pour écrire ce premier roman !
Mais qu'est ce que je m'étais imaginée en me lançant dans cette histoire que j'allais retrouver les disputes incessantes entre un peuple et les gens qui l'ont colonisé, non bien sûr !! Mais mon côté Bisounours avait tendance à croire qu'il n'était pas si démunis que cela (le roman est paru en 2020) et bien j'étais loin du compte.
Je sais bien qu'après des années de lutte et des tractations, les Amérindiens n'ont pu qu'obtenir le droit de vivre sur leurs terres mais dans des réserves !, rien que le mot m'horrifie ! Alors imaginez-vous vivre dans le lieu de votre naissance, dans votre pays sous couvert que vous ne fassiez pas trop de bruit, que vos croyances restent au mur des barrières, des montagnes même si elles ne sont qu'imaginaires….et que ce peuple « fermé » étaient encore victime d'ostracisme, de violence et de misère.
L'auteur se sert de cette fiction policière ou nous retrouvons Virgil qui fait le justicier, le gros bras pour défendre sa communauté puisque l'Etat les laisse se débrouiller et que les petites frappes et la misère gangrène la réserve de Rosebud. Les habitants sont pris entre une sorte de modernité que le gouvernement US leur octroie et la répugnance de celle-ci car elle ne va pas avec leurs croyances profondes.
Quand les habitants et Virgil en particulier se trouvent confrontés à devoir secourir un proche qui est abusé par un dealer, c'est toute une communauté qui va devoir encore une fois lutter pour que ses droits soient respectés et que la drogue ne salisse pas le peu qu'ils ont.
L'écriture est juste, recherchée sans en faire trop, les chapitres sont fluides et l'enchainement des situations est vraiment plausible, la montée vers le final ne se fait pas sans heurt et devient même un peu haletante sur la fin.
Pour l'histoire policière, j'ai eu des doutes mais je me suis quand même fait berner sur les derniers chapitres
L'auteur a complété sa vision des droits et des devoirs d'une réserve indienne avec les passages traditionnels de son peuple tout en nous montrant la réalité sociétale qui règne encore au XXI e siècle !
La fiction a des rebondissements et le mélange avec le sujet de fond est assez bien réussi mais je m'aperçois qu'à la sortie de cette lecture il me manque quelque chose je ne sais quoi… peut être un peu plus de compassion ou … ??, toujours mon côté maman ours ! Pour ceux qui l'ont lu, je suis curieuse d'en discuter
Cela n'enlève rien au fait que c'est un très bon roman qui m'a questionné et ouvert les yeux sur le peuple amérindien qui vit encore une forme de domination.
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