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Critique de ShayHlyn_Farfouine


Dans l'univers du roman « Mers mortes » d'Aurélie Wellenstein, qui est également la scénariste de « La baleine blanche des mers mortes », nous retrouvons Bengale : un étrange voyageur portant le t-shirt du Punisher (vous savez, la tête de mort sur fond noir qui s'étire vers le bas) déambulant dans un Paris désolé. La ville lumière a perdu tout de sa superbe, la tour Eiffel fait triste mine sans la moitié de son antenne et le sable recouvre à peu près tout…

Pour le lecteur qui découvre, comme moi, cette planète après un échec catastrophique sur le plan écologique : c'est une rencontre. Celle de cet homme, qui semble être notre héros, et une jeune femme qui danse au milieu d'un banc de méduses. Des poissons partout dans le ciel de la capitale française tels un mirage qui s'explique rapidement : l'Humanité a tué la planète en la privant de son eau, tuant par la même occasion toute la faune marine ! Des créatures avec qui nous aurions du vivre en harmonie, mais que nous avons assassinées. Alors, comme le Punisher, ils reviennent pour se venger, fauchant les âmes des humains pour en faire une sorte de zombie.

Quelques clans, comme celui de l'Orchestre planqué dans le grand Opéra Garnier, parviennent à se défendre et survivre tant bien que mal. Mais chaque marée emporte avec elle l'âme de quelques quidams. C'est le cas du fils du chef d'Orchestre : l'âme de Jonas – comme dans la Bible – s'est fait emporter par une baleine blanche. Telle Moby Dick, celle-ci est vue comme une créature funeste, vénérée en poésie à chacun de ses passages, dans l'espoir fou de pouvoir récupérer l'âme de Jonas.

Ces deux grands noms ne sont pas les seules représentations d'oeuvres connues. En découvrant le passé du cétacé, on est amené à penser au film « Orca » dans lequel un orque voit sa femelle mortellement blessée mettre bas de leur petit sur le pont du navire marchand qui l'a capturée. Dans tous les cas, que ce soit le passé de l'un ou de l'autre, la vie de Bengale, du groupe surnommé l'Orchestre ou le cheminement de Chrysaora jusqu'à la capitale en compagnie des méduses : la plume d'Olivier Boiscommun fait mouche ! Si les humains ne sont pas spécialement à leur avantage, le monde aquatique est, quant à lui, superbe ; laissant le lecteur entre rêverie et cauchemar quant à la réalité qu'il peut représenter.

On pense immanquablement à la désastreuse gestion de l'écologie faite par l'Homme. Elle est au coeur des préoccupations politiques de nos jours et devrait être sérieusement prise en compte par l'Humanité toute entière… Car finalement, « Mers Mortes » (que je viens de commander pour le lire prochainement au format roman) n'est-il pas une hypothèse plausible de ce qui nous attend si nous n'y prenons pas garde ?
Lien : https://sambabd.net/2022/01/..
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