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Critique de SZRAMOWO


SYNOPSIS

Joseph K, petit fonctionnaire besogneux et sûr de son bon droit, suit sans se poser de questions une vie dont les lignes sont déjà toutes tracées. Un matin, il est mis en «état d'arrestation», selon la formule consacrée, et ce sans raison apparente. Cherchant à comprendre, Joseph K, plongé dans le labyrinthe de l'appareil judiciaire, se heurte à la bureaucratie, où l'absurde le guette à chaque instant. Peu à peu, il entrevoit la terrible vérité : on lui reproche simplement sa qualité d'homme. Mais Joseph K ne se résigne pas à être broyé par une société inhumaine...

LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 10/11/2007

Film d'Orson Welles (France/Italie/Allemagne, 1963), d'après Franz Kafka. Image : Edmond Richard. Musique : Albinoni. 120 mn. NB. VM. Avec Anthony Perkins : Joseph K. Jeanne Moreau : Mlle Burstner. Romy Schneider : Leni. Elsa Martinelli : Hilda. Orson Welles : l'avocat Hassler. Suzanne Flon : Miss Pittl. Madeleine Robinson : Mme Grubach.
Genre : kafkaïen et wellesien.
Un matin, monsieur K. reçoit une étrange visite. Deux individus fouillent son appartement et le mettent en état d'arrestation... Lorsque Orson Welles se lance dans cette célèbre adaptation, il veut fuir à tout prix la situation kafkaïenne dans laquelle il croupit. Voilà cinq ans qu'il fait l'acteur chez ses confrères pour pouvoir réaliser Don Quichotte. Avec le Procès, qu'il a tourné grâce à des producteurs français, le cinéaste s'offre un bel exercice pratique et renfloue ses caisses. Il déploie sa panoplie légendaire : contre-plongées qui scrutent le plafond, plongées qui creusent les volumes, travellings qui détalent, extraordinaire profondeur de champ qui accentue les écarts de taille entre les hommes... L'adéquation entre son univers et celui du livre est tellement flagrante qu'on oublie la tentation tapageuse d'Orson Welles pour écouter ses soupirs blessés, chuchotés à travers l'Adagio d'Albinoni, version orgue de Barbarie.
Monsieur K., c'est moi, semble rappeler le cinéaste maudit, traqué depuis toujours par les instances de Hollywood. Monsieur K., c'est aussi Anthony Perkins, insecte équivoque à moitié guéri de Psychose, dont la terreur est communicative. A côté de lui, un papillon sort de sa chrysalide : Romy Schneider, à la fois discrète et triomphante.
Marine Landrot

Marine Landrot
Lien : http://television.telerama.f..
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