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Critique de BazaR


BazaR
11 novembre 2023
Un vrai plaisir que ce petit recueil de nouvelles qui occupera une heure de votre temps si vous lisez vite, un peu plus si vous êtes comme moi.

Je note un point commun aux quatre nouvelles : la capacité d'Herbert George Wells de nous faire partager les affres de son héros subissant quelque changement intérieur, le plus souvent mortel. Il y a plus de Hitchcock que de SF ici.

Seule la première est véritablement du domaine de la science-fiction avec un traitement fantastique. « L'histoire de feu M. Elvesham » raconte comment ce fameux monsieur rencontre Edward George Eden, l'anti-héros, afin de lui léguer toute sa fortune, comme ça, gratos. Évidemment cela cache quelque chose, qui apparaît petit à petit à travers les sensations floues éprouvées par Eden au cours de la nuit qui suit un repas au restaurant avec Elvesham. Pour donner une référence (obscure), cela m'a rappelé la nouvelle Château en Hispanie, de Jack Vance.

« le cône » est une nouvelle angoissante du fait qu'un couple adultère se rend brusquement compte de la présence du mari dans la pièce. Qu'a-t-il pu bien entendre ? A-t-il saisi qu'il est cocu ? Cette question hante l'amant (et le lecteur) alors qu'il part avec le mari observer la « beauté » des couleurs et des fumées des usines de ce dernier.

« le trésor de la forêt » ne s'étend pas sur la découverte de ce fameux trésor qui est rapidement trouvé. C'est plutôt l'étrangeté du piège qui en défend l'accès qui est mis en avant. Enfin, il ne défend pas l'accès, mais condamne inéluctablement celui qui s'en empare. Cette fois encore, ce sont les changements que les aventuriers ressentent dans leurs corps, distillés par petites touches, qui angoissent.

Enfin, « le cambriolage d'Hammerpond Park » est plus légère et amusante. le cambrioleur en titre n'est pas Arsène Lupin, mais il est assez futé pour savoir reconnaître une bonne occasion.

Une bonne porte d'entrée à H.G. Wells, en tout cas pour moi car je n'avais encore rien lu de l'auteur.
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