Prequel du mythique
Trainspotting,
Skagboys raconte le parcours chaotique de Mark Renton, un jeune écossais de la classe ouvrière, et de son entourage de petites frappes. Assommés par le chômage et la violence des années
Thatcher, les protagonistes tombent les uns après les autres dans la toxicomanie.
La particularité du livre, qui peut inexorablement diviser, c'est évidemment sa narration : comme dans
Trainspotting, le style est celui du langage parlé par la classe ouvrière écossaise, avec tout ce qu'il comporte certes de trivial et d'imagé, de souvent franchement vulgaire, mais aussi de riche et de vivant. Difficile de ne pas être sensible à la déchéance du Rent-boy et de ses amis, progressivement rongés par la violence de l'addiction et le spectre du SIDA. Et pourtant : le roman parvient à être franchement amusant, cynique et désabusé mais toujours touchant, sans jamais céder au misérabilisme malgré toutes les raisons qui auraient pu lui permettre de le faire.
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