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Critique de christinebeausson


Un souvenir de lecture néo zélandaise d'Alan Duff, écrivain à moitié maori et moitié pakeha, qui ne m'avait guère convaincue sur les solutions proposées pour sortir un peuple victime de son triste sort .....
Et je me retrouve avec un auteur né aux îles Samoa occidentales, arrivé en nouvelle Zélande, qui nous décrit le quotidien d'une tribu d'Auckland dans laquelle il a vécu.
C'est prenant même si souvent on a l'impression d'être des voyeurs observant ce qui se passe dans cette société si éloignée de nos propres valeurs, pas la même notion de famille, d'entraide, de contraintes .... pas les mêmes règles morales et religieuses.
Et moi, la fille des années cinquante, je comprends le besoin de se retrouver pour survivre dans un milieu hostile, dans un milieu raciste..... mais je ne supporte plus cette condescendance envers les coutumes tribales, cette acceptation de la soumission, de la dépendance et du respect que l'on doit avoir envers ce qui doit se faire au nom du c'est comme ça !
Il est certainement plus facile pour une fille des années cinquante vivant dans une démocratie bien installée, qui a réussi à faire évoluer dans les années 68, la morale, les interdits ... à envoyer paître les traditions, les schémas rétrogrades qui peuvent parfois entraînées nos sociétés dans des retours en arrière improbable.
Mais je m'ennuie de voir ce spectacle de gens acceptant de se soumettre à un certain communautarisme insupportable.... et j'ai envie de bousculer tout ce petit monde ...
Voilà mon malaise originel avec ceux qui essaient de retrouver une culture dont on les a privé ....
Peut être que moi, la fille des années cinquante, je n'ai jamais rien eu à prouver par rapport à mon appartenance à tellle ou telle communauté .... tout m'était offert ... il ne me restait que le plaisir de foutre les pieds dans le plat, tout en envoyer balader et m'affirmer en faisant ce que je voulais, quand je le voulais, comme je le voulais .... alors peut être que mon petit plaisir de gosse privilégiée m'empêche d'avoir de l'empathie avec ceux qui restent liés avec les chaînes que certains leur ont mis et qu'ils n'ont pas voulu ou pu briser !
Alors écriture importante pour l'auteur, témoignage important pour ceux qui ont vécu ou qui vivent encore dans ces contraintes ... je regrette de ne me sentir que spectatrice de leurs combats, ce n'est malheureusement que les leurs et pas le mien !
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