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EAN : 9782367341958
432 pages
Au Vent des Iles (11/01/2019)
3.88/5   8 notes
Résumé :
Est-ce que Aaron, Paul, Keith, Mere et Daniel ont vraiment scellé un pacte, signé un contrat - ou quelque chose de ce genre - garantissant que, selon les mots de Daniel lors de leur dernière année à l'école primaire de Freemans Bay, ils seraient toujours copains et ne se laisseraient jamais tomber ?
La Tribu a grandi à Auckland, en Nouvelle-Zélande, dans les années 1960. Cinq amis unis par leurs racines océaniennes et leurs origines modestes. Aujourd'hui qua... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Titre : Albert Wendt
auteur : Albert Wendt
Année : 2019
Résumé : Ils sont au nombre de cinq. Cinq adolescents vivant dans l'une des nombreuses banlieues pauvres d' Aukland,  au milieu des années 60. Unis par leurs origines modestes et leurs racines océaniennes, ils forment une tribu et se sont jurés fidélité jusqu'à la fin de leur vie. Quelques décennies plus tard, alors que leur amitié reste indéfectible bien qu'ils aient pris des chemins différents, l'annonce du meurtre d'Aaron, le leader du groupe, résonne comme un coup de tonnerre. La tribu résistera-t-elle au désir de vengeance de celui qui vécut en marge de la légalité ? L'appât du gain fera-t-il exploser le groupe ? 
Mon humble avis : Une première pour moi avec la lecture d'un auteur océanien, un Samoan pour être plus précis - je conseille au lecteur peu féru de Géographie de consulter une carte pour y trouver ce petit bout de terre perdu au milieu du pacifique sud -. J'avoue un peu de honte à l'idée de vivre dans un endroit du globe - en l'occurrence la Nouvelle-Calédonie - dont je connais si peu la culture et les auteurs. Petit à petit je rectifie cette lacune, notamment grâce à un excellent éditeur, Au vent des îles, dont le crédo est de faire connaître les textes du pacifique. Après quelques découvertes plutôt mitigées, je me lançais donc à la découverte d'Albert Wendt, un auteur Samoan dont j'avais lu quelques critiques élogieuses. Autant le préciser d'emblée, ces liens que l'on brise fut une superbe découverte, la découverte d'un texte fort allié à un style brillant et une galerie de personnages inoubliables. Oui, Wendt est un grand écrivain, son écriture est précise, dense, la construction de son roman brillante. Ces liens que l'on brise est un roman ample, narrant le destin de plusieurs personnages océaniens coincés entre leur culture ancestrale et le monde moderne. Tour à tour attachants, inquiétants, irritants, les personnages de ce roman sont décris avec minutie et acuité. L'auteur plonge dans ces existences ballottées par la vie, les rancoeurs, les promesses non tenues et le devoir de se conformer à un code d'honneur océanien. C'est très beau, digne d'une tragédie Shakespearienne et extrêmement instructif quant aux us et coutumes des peuples du pacifique. Daniel, le personnage principal de ce roman, vaut à lui seul qu'on lise ce texte : double de l'auteur, écrivain émigré à Hawaii, homme à femmes, personnage ambigu, les méandres de sa psyché sont disséqués par l'auteur et font de lui un personnage fort comme d'autres, dont la superbe Mere, amazone océanienne, bienveillante et protectrice. Roman du temps qui passe, de l'amitié et des désillusions, ces liens que l'on brise est avant tout une ode à la vie, aux relations humaines, une oeuvre fine, intelligente et édifiante. Superbe vous dis-je.
J'achète ? : Evidemment que oui. Comment ne pas aimer ce roman humain, dense sans jamais être ennuyeux ? Une oeuvre rare, tragique et drôle par moment. Un de ces romans dont l'ambiance et les personnages vous trottent longuement dans la tête après avoir refermé l'ouvrage. Pour cela, et pour la faculté de l'auteur à décrire le monde océanien, je ne peux que m'incliner devant le talent de Albert Wendt .
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Ces liens que l'on brise retrace le parcours d'un groupe d'amis qui se nomment "la tribu" depuis l'enfance.
Toutes les décisions doivent être prises en commun après consultation des membres du groupe. Mere fait office de cheffe, même si les autres jouent un rôle tout aussi déterminant.
Survient à l'âge adulte, la mort d'un des leurs. Aaron, personnage qui garde une grande part de mystère sur ses activités illicites mais dont tout le monde se doute puisque chacun reçoit fréquemment de généreux cadeaux de sa part.
Daniel se retrouve donc l'exécuteur testamentaire. Il a la lourde charge de faire respecter les dernières volontés d'Aaron. Lui qui avait quitté Auckland, suite à cet événement, il va se remémorer sa vie depuis leur rencontre à l'école maternelle.
Cette tribu, si singulière, respecte les codes et les traditions de leur communauté. Daniel et les autres iront-ils jusqu'à venger leur ami au dépend de la justice ?

Excellente découverte grâce à la dernière opération Masse critique et je remercie les éditions Au vent des îles pour leur partenariat.
J'ai placé cette année de lecture sous le signe de la découverte et de l'exploration littéraire. J'ai donc sélectionné une maison d'édition et un auteur que je ne connaissais pas. Et j'ai été séduite par cette trouvaille livresque.

Le temps d'une lecture, j'ai pénétré dans une culture aux coutumes ancestrales sous la plume d'un auteur reconnu par ses pairs. S'inspirant très certainement de sa vie pour écrire ce roman à la construction narrative bien ficelée, j'ai été tenue en haleine jusqu'au bout. Chaque personnage se dévoile au fil des souvenirs évoqués.

Je vous laisse donc le loisir de tenter l'aventure au coeur de la Nouvelle-Zélande.
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Un souvenir de lecture néo zélandaise d'Alan Duff, écrivain à moitié maori et moitié pakeha, qui ne m'avait guère convaincue sur les solutions proposées pour sortir un peuple victime de son triste sort .....
Et je me retrouve avec un auteur né aux îles Samoa occidentales, arrivé en nouvelle Zélande, qui nous décrit le quotidien d'une tribu d'Auckland dans laquelle il a vécu.
C'est prenant même si souvent on a l'impression d'être des voyeurs observant ce qui se passe dans cette société si éloignée de nos propres valeurs, pas la même notion de famille, d'entraide, de contraintes .... pas les mêmes règles morales et religieuses.
Et moi, la fille des années cinquante, je comprends le besoin de se retrouver pour survivre dans un milieu hostile, dans un milieu raciste..... mais je ne supporte plus cette condescendance envers les coutumes tribales, cette acceptation de la soumission, de la dépendance et du respect que l'on doit avoir envers ce qui doit se faire au nom du c'est comme ça !
Il est certainement plus facile pour une fille des années cinquante vivant dans une démocratie bien installée, qui a réussi à faire évoluer dans les années 68, la morale, les interdits ... à envoyer paître les traditions, les schémas rétrogrades qui peuvent parfois entraînées nos sociétés dans des retours en arrière improbable.
Mais je m'ennuie de voir ce spectacle de gens acceptant de se soumettre à un certain communautarisme insupportable.... et j'ai envie de bousculer tout ce petit monde ...
Voilà mon malaise originel avec ceux qui essaient de retrouver une culture dont on les a privé ....
Peut être que moi, la fille des années cinquante, je n'ai jamais rien eu à prouver par rapport à mon appartenance à tellle ou telle communauté .... tout m'était offert ... il ne me restait que le plaisir de foutre les pieds dans le plat, tout en envoyer balader et m'affirmer en faisant ce que je voulais, quand je le voulais, comme je le voulais .... alors peut être que mon petit plaisir de gosse privilégiée m'empêche d'avoir de l'empathie avec ceux qui restent liés avec les chaînes que certains leur ont mis et qu'ils n'ont pas voulu ou pu briser !
Alors écriture importante pour l'auteur, témoignage important pour ceux qui ont vécu ou qui vivent encore dans ces contraintes ... je regrette de ne me sentir que spectatrice de leurs combats, ce n'est malheureusement que les leurs et pas le mien !
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Daniel est un homme d'âge mûr, professeur de lettres à Hawaï, coureur de jupons, divorcé. Il reçoit un jour un appel lui annonçant la mort de son ami d'enfance : Aaron. À cette annonce, c'est tout un pan de sa vie qui nous est dévoilé : sa vie familiale modeste, sa bande de potes unis par leur situation familiale, leurs origines et leurs traditions. Une bande de potes qui gravite autour d'Aaron : lui qui trouve les bons plans, lui qui dépanne, qui trouve l'argent. On ferme les yeux sur d'où provient son argent et on lui pardonne beaucoup de choses.

Aaron a confié son testament à Daniel, c'est lui qui doit se charger de faire respecter les dernières volontés d'Aaron. Il retourne donc sur les lieux de son enfance, en Nouvelle-Zélande et renoue avec ses amis.
Une des dernières volontés d'Aaron va particulièrement semer le trouble dans la bande : Aaron doit être venger, à eux de trouver son assassin et de s'en occuper.

L'auteur nous fait découvrir les cultures océaniennes, surtout la culture samoane, beaucoup de mots sont en samoa, on nous présente diverses traditions, la hiérarchie que l'on peut trouver dans ces structures familiales, le tiraillement entre un besoin de modernité et d'ouverture et une volonté d'entretenir les traditions et de rester dans un groupe de même origine. La langue est belle, la complexité des émotions des personnages est très bien décrite. le personnage d'Aaron est très intéressant. On voit comment les divers membres de la bande ont évolué et comment leur regard a pu changer. Je n'ai pas été totalement emballée par ma lecture, il me manquait un petit quelque chose, mais ce fut une lecture plaisante dans l'ensemble. Ce sont surtout les personnages qui m'ont marquée.
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C'est le premier livre d'Albert Wendt que je lis et je découvre par la même occasion cet auteur Samoan qui a visiblement une grande et belle notoriété dans le Pacifique et fut le premier professeur d'origine polynésienne à enseigner à l'Université d'Auckland en Nouvelle-Zélande. Nouvelle-Zélande qui occupa les Samoa devenues indépendantes en 1962. A l'occasion de cette lecture, je me suis un peu intéressée à l'histoire et à la géographie de cette partie du monde que je connais peu. A part "Utu" et "Haka" de Caryl Ferey (ben oui encore et toujours Caryl) et le rugby avec les All Black et leur Haka légendaire (je suis une passionnée de rugby, alors évidemment, les All Black, ce sont des maîtres incontestés) … je ne suis pas très calée sur la Polynésie. A ce titre, je vous conseille de lire à la fin du livre les quelques pages qui donnent des infos fort intéressantes sur la vie d'Albert Wendt.
J'avais repéré "Ces liens que l'on brise" suite à la lecture d'une chronique très bien faite d'un blogueur que je suis avec plaisir et quand j'ai découvert que Babélio le proposait dans une opération Masse critique, je l'ai demandé et j'ai eu le très grand plaisir de le recevoir. J'en profite pour remercier Babélio et les éditions "Au vent des îles" pour cet envoi.
L'histoire commence à Hawaï où Daniel, un professeur et poète samoan est venu enseigner il y a deux ans, suite à son divorce d'avec Laura, son épouse palagi (d'origine européenne).
Daniel fait partie d'une Tribu qui se connaît depuis l'école primaire. Ils sont cinq : Daniel donc, Mere, Aaron, Paul et Keith. La Tribu est comme une famille, un whãnau. D'ailleurs entre eux, ils s'appellent p'tit frère, p'tite soeur. Chacun a évolué différemment, mais ils sont tous restés très très proches. Aaron est sans doute celui qui est le plus "différent" des autres. Tous savent qu'il a une double vie. Et sa deuxième vie est plus sombre, en dehors de la loi. Mais chacun ferme les yeux à cause de l'affection, l'amour (l'alofa) indéfectible qu'ils se portent tous et aussi pour les richesses qu'Aaron peut apporter à chacun grâce à ses trafics mafieux. Laura, une amie de Mere vient compléter la Tribu alors qu'ils sont à l'université. Mere était la seule fille de ce groupe d'amis, et elle a sans aucun doute le mana (Maori : prestige, charisme, force surnaturelle) naturel le plus fort et tous la suivent. Laura épousera Daniel quelques années plus tard. Laura est la seule Palagi, tous les autres sont Samoans et vivent maintenant en Nouvelle-Zélande. Ils sont très imprégnés des traditions de leur île et comme "Ces liens que l'on brise" nous raconte la vie de cette Tribu au fil du temps, on finit peu à peu par se sentir immergée dans cette culture et c'est très agréable et intéressant en même temps. On vit au fil des péripéties de leur vie, les aventures, les disputes, qui peu à peu nous emmènent au meurtre d'Aaron. Qui a tué Aaron ? Pourquoi ? Comment la Tribu va-t-elle vivre et/ou survivre après cet évènement ? D'autant qu'Aaron demande avec sa malice habituelle, parfois cruelle, certaines choses très particulières à ses amis dans son testament. Leurs liens vont-ils résister à cette épreuve ?
Pour être honnête avec vous, j'ai eu un peu de mal avec le début de ce roman… un peu de mal à rentrer dans l'histoire, et peut-être aussi à m'habituer à cette écriture assez poétique par moment et entremêlée de Maori et de Samoan. Et puis sans que je m'en rende vraiment compte, j'ai été happée par l'histoire, les personnages, par la Nouvelle-Zélande et surtout Samoa, et j'ai beaucoup aimé. Découverte de ce coin du Pacifique, de cette culture "différente", touchante, émouvante… Joli moment de lecture… sauf peut-être la fin qui m'a laissé un peu sur ma faim. L'auteur nous laisse terminer à notre guise…. Et ça, j'aime très moyennement.
Si vous avez le goût de la découverte, de la curiosité et de l'humain, tentez l'aventure du Pacifique et découvrez "Ces liens que l'on brise".

Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Est-ce que nous reconnaissons et identifions immédiatement et précisément les gens qui vont jouer un rôle crucial dans nos vies et dans ce que nous nous rappelons de nos vies ? Émettent-ils des odeurs spéciales, des ondes, des sensations, des messages sensibles au toucher, à l'oreille ? Agissent-ils de manière particulière ?
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Mere applaudit tandis que les autres riaient tout en applaudissant aussi. Daniel tout heureux faillit fondre en larmes.
- Kia mau ! (Maori : Soyez forts !) lança Aaron, qui avait enlevé son tee-shirt et s’avançait maintenant vers le devant de l’escadron.
Suivant son commandement, le groupe s’était mis en position pour faire le haka.
- Ka mate ! Ka mate ! (Maori : Je meurs, c’est la mort) lança Aaron pour commencer, frappant le sol de ses pieds, et l’escadron fit de même.
Immédiatement l’été se mit en branle, oscillant, tapant des pieds en suivant leur rythme. Keith s’y mit aussi et, à la plus grande surprise et à la plus grande joie de tous, Lemu enleva sa chemise et s’avança en direction des guerriers. Avant de s’en rendre compte, Daniel s’était glissé derrière son père, et s’était totalement immergé dans la célébration enflammée du triomphe de Te Rauparaha sur la mort :
Ka mate ! Ka mate !
Ka ora ! Ka ora ! (Maori : Je vis, c’est la vie !)
Ka mate ! Ka mate !
Ka ora ! Ka ora !
Un silence aussi puissant que le haka s’abattit sur eux dès qu’ils eurent terminé.
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- Ça va papa ? demande Chéryl pour le sortir de ses méditations.
- Oui, il faut simplement que j’y réfléchisse.
- Que tu réfléchisses à quoi ?
- Au testament de ton petit malin d’oncle Aaron, répondit-il. C’est à moi de l’administrer et de faire en sorte que sa richesse, ses biens, soient répartis en fonction de ses volontés.
- Qu’est-ce qu’il y a dans ce testament, papa ?
- Désolé, mais je ne peux pas te le dire à toi ou à qui que ce soit d’autre, chérie. A part son notaire, je suis le seul autorisé à en connaître tous les termes.
Elle semble déçue.
- Tu sais que ton oncle était un gars très mystérieux… doté d’un singulier sens de l’humour et de la justice. Je pense qu’il me laisse dans la merde et, en ce moment précis, il prend plaisir à me regarder en train de tenter de ne pas m’y noyer.
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Est-ce que la Tribu d’Aaron, Paul, Keith, Mere et Daniel a vraiment scellé un pacte, signé un contrat – ou quelque chose de ce genre – garantissant que, selon les mots de Daniel lors de leur dernière année à l’école primaire de Freemans Bay, ils seraient toujours copains et ne se laisseraient jamais tomber ? Ou était-ce, comme l’avait dit Keith avec son air réfléchi de personne aux idées claires, lors de leur troisième année du secondaire, que "nous, pauvres mecs, on doit se serrer les coudes dans cette société pourrie qui nous en veut ?" Ou était-ce, comme Aaron le répétait pendant leur première année à l’université d’Auckland, que "nous ne nous trahirons jamais et nous nous prêterons assistance pour toujours quoi que nous devenions, qui que nous devenions" ? Ou était-ce, comme Laura, qui avait adhéré à leur groupe durant leur troisième année d’université, disait en plaisantant : "Vous tous – y compris Keith qui est une Noix-de-coco adoptive – ne font qu’un avec vos bronzages permanents, votre sang marron et votre histoire à Freemans Bay auxquels vous ne pouvez échapper" ? Ou est-ce venu naturellement plus tard ? Et ils ne peuvent pas y échapper même si, par moments, ils en auraient envie ? Ou est-ce que leur alofa, leur loyauté mutuelle indiscutable, s’est trouvée scellée lors de la première semaine à l’école primaire dans la classe de mademoiselle Baystall ?
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- T’es forte, dit Teva en anglais.
- Oui, très forte, répéta Ma’amusa.
- Oui, une dure à cuire ! ajouta-t-elle en riant.
Elle savait que ses cousines maîtrisaient assez bien l’anglais après quatre années passées à Samoa College où l’anglais était la langue utilisée en cours.
- T’as pas besoin de faire tout ça, dit Teva.
- Non, c’est du travail de Samoan, pas de Palagi (Samoan : variante du mot "Palangi", mot samoan pour désigner les gens d’origine européenne), précisa Ma’amusa.
- Je suis ni Palagi ni samoane ; je veux simplement apprendre, répliqua-t-elle.
Lorsque Teva s’esclaffa et que Ma’amusa l’imita, Laura fit de même et leurs rires sonores se répercutèrent au milieu de la fumée, dans le fale (Samoan : maison, case) et tout autour.
- Je ne sais même pas comment faire le feu, reconnut-elle.
- Mais il y a des plaques électriques dans la cuisine palagi de la maison, fit remarquer Teva.
- ça sert à quoi d’allumer un feu en Nouvelle-Zélande ? demanda Ma’amusa.
- C’est pas con c’que tu dis, répondit-elle, mais je veux seulement apprendre à faire du feu comme cela.
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Vidéo de Albert Wendt
À l'occasion de leur venue à la librairie Dialogues pour une rencontre autour de leur livre, "Escale en Polynésie" publié aux éditions Au vent des îles, Titouan et Zoé Lamazou nous ont confié plusieurs conseils de lecture !
La femme de Parihaka de Witi Ihimaera : hhttps://www.librairiedialogues.fr/livre/6737338-la-femme-de-parihaka-witi-ihimaera-au-vent-des-iles le baiser de la mangue d'Albert Wendt : https://www.librairiedialogues.fr/livre/702160-le-baiser-de-la-mangue-albert-wendt-au-vent-des-iles Diadorim de Doão Guimarães Rosa : https://www.librairiedialogues.fr/livre/999016-diadorim-joao-guimaraes-rosa-editions-10-18 Pina de Titaua Peu : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20130193-pina-titaua-peu-au-vent-des-iles Au temps des requins et des sauveurs de Kawai Strong Washburn : https://www.librairiedialogues.fr/livre/18956184-au-temps-des-requins-et-des-sauveurs-roman-kawai-strong-washburn-gallimard Manières d'être vivant de Baptiste Morizot : https://www.librairiedialogues.fr/livre/16090590-mondes-sauvages-actes-sud-manieres-d-etre-vi--baptiste-morizot-actes-sud Calanques, Les entrevues de l'Aiglet de Karin Huet : https://www.librairiedialogues.fr/livre/16651719-calanques-les-entrevues-de-l-aigle-karin-huet-parc-national-des-calanques-glenat-livres
Belles découvertes !
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