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Critique de viou1108_aka_voyagesaufildespages


Lu dans le cadre du challenge ABC

Alors là, ça ne va pas du tout. Non mais allô, quoi, je suis inscrite sur Babelio et je n'ai jamais lu du Westlake ? Mais pourquoi on ne me dit jamais rien, à moi ? Comment ai-je pu rester si longtemps dans l'ignorance de ce maître du polar jubilatoire ? Enfin, le hasard d'une brocante a réparé cette incurie.
On ouvre l'opus sur la rencontre entre Tom Jimson, récemment libéré (de prison, évidemment), et Dortmunder, ex-colocataire (de cellule, bien sûr). le premier demande l'aide du second pour récupérer le butin d'un cambriolage commis 20 ans auparavant, et que Jimson avait planqué à l'époque en prévision d'un imminent séjour à l'ombre aux frais de la princesse, enfin, du gouvernement américain. Tellement bien planqué qu'aujourd'hui la cachette est immergée sous les tonnes d'eau d'un barrage, construit entretemps. Vraiment, c'est trop injuste…mais il en faut d'autres pour décourager Jimson de récupérer le magot. D'ailleurs il a LA solution : faire sauter le barrage pour assécher le lac. C'est génial tellement c'est simple. Ah oui, au fait, la vallée en aval et tous ses habitants seront noyés… C'est plus que la morale de gentleman cambrioleur de Dortmunder peut en supporter. Avec quelques collègues de « travail », ils décident alors de mettre sur pied un plan B, puis un plan C, puis…
Au début c'est un peu déroutant : c'est un polar mais on n'y voit jamais la police. On est dans le milieu des cambrioleurs professionnels mais on n'y croise que des voleurs gaffeurs. On sent déjà qu'on va sourire à quelques reprises, et là on n'est pas déçue, parce que c'est un festival de situations rocambolesques et de dialogues surréalistes, le tout complètement barré. On verrait bien ça adapté au cinéma par les frères Coen ou par Tarantino (la débauche sanglante en moins), un amalgame entre les crétins de Burn after reading et le Javier Bardem de No country for old men (qui, comme Jimson, convertit un sauna en congélateur par sa seule présence).
Bref, des péripéties absurdes et une galerie de personnages décalés (mention spéciale à la scène du mariage et au personnage de Bob), on rit presque à chaque page. C'est savoureux et on en redemande ! Allô ? A l'eau…
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