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Critique de lousalinger


Rien de tel qu'un petit cambriolage de bijouterie pour gonfler son épargne. Et John Dortmunder le réussit sans problème. Malheureusement pour le larron, ce triomphe va lui apporter autant d'ennuis (voire même plus) que ses précédents déboires. Car parmi les nombreux objets dérobés se trouve le Brasier de Byzance, un bijou au centre d'intérêts politiques de premier plan. Face au déchainement d'évènements que son simple forfait provoque, le pauvre Dortmunder va devoir la jouer fine s'il ne veut pas payer cette histoire...rubis sur l'ongle.
Bon, on savait bien que John Dortmunder était une institution de la mésaventure. Encore plus quand il s'agit de diamants (rappelez-vous Pierre qui roule). Mais là, on franchit un cap que Donald Westlake a rarement atteint. Pourquoi moi? est aussi proche d'Aztèques Dansants que des précédents romans consacrés au personnage. Comprenez par-là que c'est une comédie échevelée qui ne laisse quasiment aucun temps mort à son lecteur. La série suit une logique d'escalade, dont ce roman constitue le zénith en noyant Dortmunder sous un déluge d'emmerdements maximal. Peu vraisemblable oui, mais extrêmement drôle.
Westlake saisit également l'occasion de casser la structure habituelle pour offrir une aventure chorale, partagée entre Dortmunder et tous ceux qui le poursuivent : police de New York, FBI, Services Secrets Turques, et également ses collègues.
En termes d'écriture, Pourquoi moi? fait partie des meilleurs ouvrages produits par Donald Westlake. Les descriptions invraisemblables apportent avec elles une litanie de formules à se rouler par terre. Les personnages principaux sont tous plus allumés les uns que les autres.
Son héros évidemment, dont la gaucherie technologique réserve quelques passages désopilants. Mais cette fois-ci, la vedette lui est disputée par l'inspecteur Francis Muloney, véritable volcan en éruption qui propulse les répliques explosives comme du magma. Il y a toujours l'indéboulonnable Tiny Bulcher, ahurissant de drôlerie barbare. Et aussi un agent du FBI (Malcolm Zachary) fâché avec la langue qu'il s'entête à malmener dès sa présentation (un autre passage à ranger parmi les plus drôles de la série).
Des moments admirablement absurdes, le livre en contient un paquet. le rythme est si soutenu qu'on les enchaine avec les fous rires. S'il est tout près d'égaler Dégâts des eaux sans y arriver, c'est parce qu'on sent sa dernière partie écrite à bout de forces. Et en même temps, difficile de le lui reprocher, tant sa générosité dans le comique a illuminé tout le reste. J'en suis ressorti rassasié, un sourire aux lèvres et quelques abdos fracturés.
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