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Critique de Lecturepissenlit


George Woodbury est un mari, père et professeur respecté dans sa petite ville d'Avalon.
Quelques années auparavant, il a sauvé son lycée d'une tuerie en s'interposant entre le tueur armé et sa fille, alors jeune élève de l'établissement.
Mais un soir, George est arrêté devant sa famille car il est accusé d'avoir eu des comportements déplacés vis-à-vis de lycéennes qu'il accompagnait lors d'un voyage scolaire au ski.
Cette arrestation laisse sa famille sous le choc. En effet aucun membre ne réagit de la même façon.
Joan sa femme d'abord dans le déni, Sadie sa fille dans l'abattement persuadée de la culpabilité de son père et Andrew son fils, brillant avocat, se battant pour son père qu'il pense innocent.

J'ai beaucoup aimé cette lecture même si certains points m'ont un peu déplus.
Commençons par le positif ; j'ai trouvé très intéressant de traiter la différence de réactions au sein d'une même famille.
On a un peu tous les points de vue :
- Celui où l'on est persuadé de la culpabilité de l'accusé
- Celui où l'on est persuadé de son innocence
- Celui où l'on ne sait pas quoi penser, celui où toute une vie est remise en question.
On le sait, souvent quand un évènement semblable arrive dans une famille, cela provoque un éclatement du noyau familial. Des camps se créent, l'incompréhension entre chacun est telle que le dialogue devient impossible.
C'est ce qui se joue pour la famille Woodbury durant ces longs mois entre l'arrestation de George et son procès.
Les émotions sont parfaitement retranscrites par les différents membres, on a de la peine avec et pour Joan et en ce point je trouve cela extraordinaire car Joan est celle qui ne sait pas se position quant aux supposés actes de son mari. Elle est d'abord dans le déni : non son mari ne peut pas avoir fait ça elle le connaît trop bien. On a alors envie de lui crier que si c'est tout à fait possible. Quand plus tard elle se met à douter de lui, à remettre toute sa vie à ses côtés en question, on a envie de lui crier de ne pas douter, de croire en son mari. Et c'est vraiment très bien fait car en général, surtout dans des cas comme ça, on a tendance à avoir un avis tranché. On le pense soit coupable, soit innocent. Aucune fois dans ce roman je n'ai eu d'avis tranché sur la question.

Parlons de ce qui m'a un peu chagrinée.
Déjà la fin. J'ai trouvé la partie du procès très très courte. On attend ce procès pendant plus de 400 pages et cela passe si vite. On a un peu la sensation d'un « tout ça pour ça ».
Attention je ne suis pas déçue par le dénouement/résultat du procès, mais bien par la longueur insuffisante qui lui est consacrée.
Ensuite l'après procès, sans rien spoiler, je trouve que l'après/la reconstruction suite à la décision du procès aurait été intéressante à traiter. D'accord ce n'était pas le sujet principal qui portait sur l'incertitude avant procès, mais j'aurais vraiment aimé voir comment chaque membre de la famille gère l'après de façon détaillée (comme l'avant procès finalement).
J'ai parfois été gênée lors de ma lecture par certaines tournures de phrases. Je sais que ce roman a été traduit puisqu'il est d'abord sorti au Québec. Les expressions québécoises et le parler québécois ont été lissés pour pouvoir être commercialisé sur le marché français, mais parfois certaines tournures se phrases ou expressions restent un peu coincées entre les deux. Ça ne paraissait pas naturel.

Cela reste cependant une très bonne lecture, l'ambiance anxiogène dans laquelle on est plongée est vraiment prenante, on n'arrive plus à refermer le livre.
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