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EAN : 9782212574272
Eyrolles (01/10/2020)
3.71/5   38 notes
Résumé :
Et si quelqu'un que vous aimez était accusé d'un crime impardonnable?

Dans la paisible ville d'Avalon, George Woodbury, père et époux bien-aimé, enseignant respecté, est accusé d'inconduite sexuelle envers de jeunes élèves. Sous le choc, ses amis lui tournent le dos pendant que Joan, son épouse, oscille entre déni et colère. Sa fille, Sadie, devient bientôt une paria à l'école où elle étudie. Quant à Andrew, son fils, il n'hésite pas à quitter son cab... >Voir plus
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Quelle lecture! Je crois qu'elle m'a fait passer par une palette d'émotions incroyables. Je ne m'attendais pas, quand j'ai débuté ce roman, à ressentir autant de sentiments aussi différents les uns que les autres, aussi intenses, aussi bruts.

En effet, le synopsis de départ est très classique. Une petite ville de province américaine "WASP", comme il y en a beaucoup, un scandale qui vient faire s'effondrer ce petit monde bien sous tous rapports. En effet, un prof accusé de profiter de son statut pour abuser de ses élèves, on fait plus original comme point de départ. Sauf que le prof en question, George, est aimé, même admiré, de tous, élèves comme parents ou professeurs, depuis un événement qui a particulièrement marqué cette petite ville (je vous laisse le soin de découvrir lequel). Et qu'en prime il mène une vie bien rangée auprès de son épouse aimante, Joan, et qu'il aime profondément en retour, et de ses enfants, Andrew, son fils devenu avocat, et Sadie, la meilleure élève du lycée. Et le vernis va bientôt totalement s'effriter.

J'ai trouvé ce roman captivant du début à la fin, l'autrice ayant parfaitement su doser un certain suspense tout en déroulant une histoire crédible de A à Z. Plus que de savoir si George est coupable ou non de ce dont on l'accuse, l'intérêt de ce roman réside dans l'après- accusation, soit comment les gens réagissent, particulièrement la famille de celui qui est mis au pilori. Cela sonne juste, entre la sidération, l'incompréhension, la volonté de protéger et de défendre à tout prix, la volte-face, le déni, la résignation, tout y passe, et je n'ai pu m'empêcher de me retrouver totalement en empathie avec les personnages, particulièrement Joan. Celle qui est innocente mais qu'on accuse car, forcément, elle aurait dû savoir.

Dans ce roman, rien n'est tout blanc ou tout noir, on navigue à vue sur une mer grise. Ce roman a eu le mérite de me faire me poser beaucoup de questions sur un sujet, pourtant, où je m'en pose déjà beaucoup. Qui croire? Pourquoi des filles accuseraient gratuitement? Qu'auraient-elles à y gagner? A contrario, pourquoi ne pas croire celui qui partage ma vie depuis 30 ans? J'ai été tour à tour emplie de questionnements très variés, presque contraires, à me demander ce que j'aurais fait, à la place. Un roman qui pose les choses, qui questionne sur des sujets controversés voire casse-gueules, dans notre société, à ce moment de notre histoire. Et le tout est parfaitement disséqué, l'analyse y est fine.

Enfin, pendant longtemps, j'ai cru que ce roman serait "simplement" une très, très bonne lecture. le dernier paragraphe, le tout dernier, m'a fait changer d'avis: c'est finalement un coup de coeur. La tension est montée crescendo et la fin m'a fait l'effet d'un uppercut, car ça sonne tellement vrai, juste et réel.

En bref, un roman de littérature blanche qui glisse bien vers le noir, qui ose parler de la culture du viol, du manque de clarté quant au consentement, de la société patriarcale dans laquelle nous continuons d'évoluer, et par conséquent ses dérives, de tous côtés. Mais, surtout, ne vous arrêtez pas à ça, ce roman vaut aussi pour ses personnages et la réalité crue que ces derniers nous renvoient.

Un grand merci à Babelio pour la MC de mars, ainsi qu'aux éditions Eyrolles pour l'envoi du livre.
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La vie paisible de la famille Woodbury vole en éclats lorsque le père, George, est arrêté et accusé d'agression sexuelle par plusieurs élèves. George est un membre honorable et honoré de la petite ville d'Avalon Hills, professeur respecté, père et mari exemplaire. Il est même devenu un héros après avoir désarmé un forcené au sein de l'école. C'est cet homme que des jeunes filles accusent d'avoir eu un comportement déplacé et même d'agression lors d'un voyage scolaire.

Je ne m'attendais à rien de spécial en ouvrant ce livre et la bonne surprise en est d'autant plus agréable. Je dois dire que j'ai eu du mal à m'arracher à cette lecture avant la fin, et que même si je n'aime pas particulièrement l'expression, ce roman est réellement un page-turner hyper efficace. Zoe Whittall prend le parti de ne pas nous raconter l'enquête relative aux accusations mais plutôt l'effet qu'a cet événement sur chacun des membres de la famille Woodbury. Ce séisme qui s'abat sur eux a en effet des répercussions qu'ils vont chacun gérer à leur manière une fois l'étape de la sidération passée. C'est ainsi moins la culpabilité ou non de George qui intéresse l'auteur que l'effet dévastateur que peut avoir ce type d'affaire sur une famille jusque là très unie.

La première impulsion est évidemment de faire confiance à cet homme connu de tous. Joan, sa femme, est celle qui manifeste la plus grande fidélité car comment imaginer que l'homme qu'on aime depuis tant d'années, avec qui on a construit une famille puisse avoir un tel comportement. Les deux enfants ont chacun des attitudes différentes, liées à leur âge et à leur histoire. Andrew, trentenaire homosexuel a choisi de quitter sa ville natale pour se noyer dans l'anonymat de New-York. Sadie, adolescente de 17 ans, poursuit des études brillantes dans l'école où son père enseigne.

Chacun d'entre eux va se retrouver confronté au sordide. Car cet événement est aussi l'affaire de toute la ville. Dans une petite communauté où tout le monde se connaît, deux camps vont bientôt s'affronter.

L'auteure ausculte ainsi toutes les réactions de ces trois personnages principaux et leurs évolutions. L'incrédulité, le refus, la colère, la douleur, l'incompréhension, le sentiment de culpabilité, le rejet. Tout au long du récit, chacun va traverser différents ressentis tout en étant confrontés aux réactions des médias, des réseaux sociaux, du voisinage. Zoe Whittall met aussi en lumière le traumatisme des plaignantes, accentué par les attaques qu'elles subissent de la part de certains soutiens de George qui les soupçonnent d'avoir inventé tous ces faits. C'est d'ailleurs très intéressant que l'auteure ne choisisse pas de faire un récit manichéen mais d'y apporter de nombreuses nuances.

Il me semble que tout cela est assez finement observé et met le doigt sur de nombreux sujets qui amènent à une réflexion personnelle. Jusqu'où peut aller la confiance et le soutient à quelqu'un qu'on aime et qui est accusé d'un acte terrible, comment réagir face à un tel drame, comment conserver le lien familial à travers l'épreuve et comment traverser celle-ci sans se sentir sali, trahi, coupable d'aveuglement. Un livre captivant qui se lit avec grand intérêt et qui met en scène des personnages attachants aux caractères finement analysés.
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George Woodbury est un mari, père et professeur respecté dans sa petite ville d'Avalon.
Quelques années auparavant, il a sauvé son lycée d'une tuerie en s'interposant entre le tueur armé et sa fille, alors jeune élève de l'établissement.
Mais un soir, George est arrêté devant sa famille car il est accusé d'avoir eu des comportements déplacés vis-à-vis de lycéennes qu'il accompagnait lors d'un voyage scolaire au ski.
Cette arrestation laisse sa famille sous le choc. En effet aucun membre ne réagit de la même façon.
Joan sa femme d'abord dans le déni, Sadie sa fille dans l'abattement persuadée de la culpabilité de son père et Andrew son fils, brillant avocat, se battant pour son père qu'il pense innocent.

J'ai beaucoup aimé cette lecture même si certains points m'ont un peu déplus.
Commençons par le positif ; j'ai trouvé très intéressant de traiter la différence de réactions au sein d'une même famille.
On a un peu tous les points de vue :
- Celui où l'on est persuadé de la culpabilité de l'accusé
- Celui où l'on est persuadé de son innocence
- Celui où l'on ne sait pas quoi penser, celui où toute une vie est remise en question.
On le sait, souvent quand un évènement semblable arrive dans une famille, cela provoque un éclatement du noyau familial. Des camps se créent, l'incompréhension entre chacun est telle que le dialogue devient impossible.
C'est ce qui se joue pour la famille Woodbury durant ces longs mois entre l'arrestation de George et son procès.
Les émotions sont parfaitement retranscrites par les différents membres, on a de la peine avec et pour Joan et en ce point je trouve cela extraordinaire car Joan est celle qui ne sait pas se position quant aux supposés actes de son mari. Elle est d'abord dans le déni : non son mari ne peut pas avoir fait ça elle le connaît trop bien. On a alors envie de lui crier que si c'est tout à fait possible. Quand plus tard elle se met à douter de lui, à remettre toute sa vie à ses côtés en question, on a envie de lui crier de ne pas douter, de croire en son mari. Et c'est vraiment très bien fait car en général, surtout dans des cas comme ça, on a tendance à avoir un avis tranché. On le pense soit coupable, soit innocent. Aucune fois dans ce roman je n'ai eu d'avis tranché sur la question.

Parlons de ce qui m'a un peu chagrinée.
Déjà la fin. J'ai trouvé la partie du procès très très courte. On attend ce procès pendant plus de 400 pages et cela passe si vite. On a un peu la sensation d'un « tout ça pour ça ».
Attention je ne suis pas déçue par le dénouement/résultat du procès, mais bien par la longueur insuffisante qui lui est consacrée.
Ensuite l'après procès, sans rien spoiler, je trouve que l'après/la reconstruction suite à la décision du procès aurait été intéressante à traiter. D'accord ce n'était pas le sujet principal qui portait sur l'incertitude avant procès, mais j'aurais vraiment aimé voir comment chaque membre de la famille gère l'après de façon détaillée (comme l'avant procès finalement).
J'ai parfois été gênée lors de ma lecture par certaines tournures de phrases. Je sais que ce roman a été traduit puisqu'il est d'abord sorti au Québec. Les expressions québécoises et le parler québécois ont été lissés pour pouvoir être commercialisé sur le marché français, mais parfois certaines tournures se phrases ou expressions restent un peu coincées entre les deux. Ça ne paraissait pas naturel.

Cela reste cependant une très bonne lecture, l'ambiance anxiogène dans laquelle on est plongée est vraiment prenante, on n'arrive plus à refermer le livre.
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Avalon Hills, communauté tranquille sans histoire, se voit secouée par une affaire scandaleuse : un habitant respecté de tous, père de famille et mari adorable, est accusé d'agressions sexuelles sur des jeunes filles du collège. George Woodbury, enseignant en sciences dans cet établissement, avait d'ailleurs risqué sa vie quelques années auparavant en sauvant une jeune fille de la carabine d'un tueur fou entré dans le lycée..

Que peut-on reprocher à un homme comme lui, dont la vie est soudainement souillée de telles accusations ?

Ce roman retrace, jour par jour, le choc de la terrible nouvelle qui vient heurter de plein fouet une famille au semblant unie.

Joan, la femme de George, infirmière à l'hôpital d'Avalon Hills, fidèle et loyale, elle supporte son mari coûte que coûte et ce malgré les agressions extérieures, Andrew, le fils prodige habitant New York où il mène une carrière d'avocat, bien décidé à défendre son père de cet odieux mensonge, Sadie, jeune ado, devenue persona non-grata au lycée, la seule convaincue d'une culpabilité évidente de ce père adoré et qui décide de mener désormais son petit chemin loin de toute cette agitation.

George est incarcéré, mais nous ne lui rendrons que quelques visites et survolerons même le procès. George est-il coupable ? le doute subsistera tout au long du roman.

Pourquoi ?

« Des gens irréprochables », ce n'est pas le procès de George au final, mais peut-être bien celui de sa femme et de ses enfants, leurs positionnements et réactions face à cette épreuve. C'est l'histoire d'un foyer, le coeur d'une famille d'apparence parfaite, explosée par un drame et où chacun réagit à sa façon. Il n'est pas rare qu'au sein d'une même famille, les limites au pardon soient différentes et que les doutes soient permis, simplement du fait que nos rapports ne sont pas les mêmes entre une femme et son mari, un père et ses enfants.

Comment fait-on pour continuer à aimer quelqu'un que tout accuse ? le pardon est-il inné ? Est-ce une histoire de foi ? D'amour ? de résilience ?

Et puis il y a tout ce qui gravite autour de cette famille, manipulations des médias ou d'un auteur en mal de célébrité, les amis désormais aux abonnés absents, les proches qui tentent de nous épauler mais qui ne font qu'aggraver..

Aucune surenchère d'émotion, l'auteure révélera tour à tour, les secrets de famille inavouables de chacun des protagonistes et les mensonges dévoilés rendront ces personnages terriblement réalistes et humains. Un épilogue qui arrive vite et sur lequel on pourrait polémiquer longtemps : qu'aurais-je fais à leur place, dans cette même situation ?

Zoe Whittall ouvre ici un débat et nous pousse à une certaine réflexion, elle teste notre limite, notre morale et notre pardon.
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Lorsque je me suis lancée dans Des gens irréprochables, je n'avais pas d'attente particulière car je n'avais jamais vu passer ce roman sur Bookstagram. Ça a donc été une totale découverte, qui s'est révélée excellente car l'histoire de la famille Woodburry m'a passionnée. Plus j'avançais dans ma lecture et plus j'avais envie de connaître le dénouement.

Zoe Whittall nous plonge au coeur d'un scandale qui agite toute la population de la petite ville d'Avalon Hills. George Woodburry, professeur respecté et apprécié du lycée d'Avalon Hills, est arrêté : plusieurs élèves l'accusent d'agressions sexuelles, commises lors d'un voyage scolaire. Cet événement divise la ville en deux avec d'un côté, ceux qui croient en l'innocence de George et de l'autre, ceux qui le pensent coupable. Et les premières personnes à pâtir de cette situation vont être les proches de George.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'accent ne va pas être mis sur l'enquête policière, mais sur la famille de l'accusé puisque l'autrice va décortiquer les sentiments de Joan, la femme de George, et de Sadie et Andrew, leurs enfants. Alors que Joan et Andrew vont croire coûte que coûte en l'innocence de George, Sadie va quant à elle rapidement se poser des questions sur son père. En tout cas, tous trois vont beaucoup souffrir de la situation. Tour à tour, ils vont être harcelés, insultés, comme s'ils étaient également coupables.

J'ai trouvé l'intrigue extrêmement bien menée car Zoe Whittall nous confronte aux points de vue de plein de personnages. A travers cette histoire, elle met en avant des sujets forts, qui résonnent avec l'actualité. J'ai aimé le fait que le discours ne soit pas manichéen, rien n'est tout noir ou tout blanc. de plus, l'autrice réussit facilement à nous mettre à la place des Woodburry et nous pousse à nous questionner sur ce que nous ferions si nous étions dans une telle situation.

Des gens irréprochables est une lecture qui chamboule et qui questionne. J'ai été captivée par l'histoire et curieuse de découvrir la vérité. Je vous recommande grandement ce roman, qu'on n'a pas du tout vu passer sur Bookstagram et c'est bien dommage !
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Joan se rappela ce qu’avait dit la femme du supermarché sur sa responsabilité. Elle représentait désormais le mal aux yeux des gens, et c’est pour cette raison qu’ils lui manifestaient de l’hostilité. Elle n’était plus une femme, une épouse, une mère, une infirmière. Son identité se résumait à ce qu’on croyait qu’elle était. Il lui suffisait de regarder les fenêtres de sa maison maculées de jaune d’œuf pour le comprendre.
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Il n’y avait pas de fille dans ce diagramme. Autrefois, c’était une drogue rituelle. Le crystal meth. Un joyau. Comme toutes les drogues récréatives, il avait sa raison d’être. Il ne correspondait en rien à l’image que les publicités en donnent aujourd’hui, comme si votre vie était foutue. Ils travaillaient tous, ils achevaient leurs études supérieures, ils participaient à Burning Man et à des festivals de musique électronique, et ils retournaient au boulot le lundi matin. Lui, il faisait cela une fois ou deux par année avec des copains; l’idée, c’était de danser, danser, danser.
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Jamais il n’aurait cru possible qu’un fils adulte puisse être déshérité, renié. Qu’il aille «trop loin». Il avait toujours vécu dans cette ville. Il n’était allé nulle part ailleurs. Il était présent au repas du dimanche en famille quand il se souvenait que c’était dimanche. Il se battait. Mais tous les accros sont des menteurs. Quand il disait cela, c’était pour qu’on excuse ses actes ou ses paroles. Il avait juste besoin que tout le monde arrête de le punir.
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«L’astuce la plus diabolique de la culture du viol est de faire en sorte qu’une personne ordinaire, sans passé criminel, s’identifie avec l’accusé.e plutôt qu’avec celui ou celle qui signale l’acte criminel.»
— Kate Harding.
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De par son poste d’enseignant ou son rôle dans de nombreux comités et conseils d’administration, il était connu de tous. Il faisait partie des meubles. Il était toujours l’homme de Woodbury Lake qui a sauvé les enfants. Pour les gens plus âgés il était le fils de George Woodbury, père, un temps seul et unique omnipraticien en ville, devenu magnat de l’immobilier et promoteur foncier.
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