Le livre a des allures d'une fable, une fable philosophique : il se passe dans une Inde imaginaire, dans un village, puis aussi dans le palais royal. le personnage principal naît dans des conditions dramatiques, un tigre dévorant pendant la naissance le patriarche du village. Cela annonce une destinée sanglante pour Vasudeva, qui suivra sa destinée de violence, avant de mettre en question la destruction et le règne de la force.
Au-delà d'un affrontement avec le monde, c'est le combat d'un individu avec lui-même que nous raconte
Ernst Wiechert. La métamorphose d'une conscience, le questionnement sur le sens des choses, la justice devenant la seule justification du pouvoir. L'auteur suggère que gouverner signifie d'être au service des autres et non de soi-même. La cruauté et la déshumanisation imposée par le roi dans la nouvelle évoquent bien évidemment le contexte historique du nazisme.
C'est indéniablement un beau livre, merveilleusement écrit, plein de vrais questionnement, même si c'est peut-être un peu à sens unique. Mais
Ernst Wiechert est décidément un auteur à suivre, et les Éditions du Typhon font un excellent travail en allant chercher des textes méconnus et de grande qualité.
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