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4.21/5 (sur 307 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) le : 18/05/1887
Mort(e) à : Stafa (Suisse) , le 24/08/1950
Biographie :

Ernst Wiechert est un écrivain allemand, né le 18 mai 1887 dans la région de Sensburg en Prusse-Orientale, mort le 24 août 1950 à Stäfa en Suisse.
Publié à des millions d'exemplaires, il est un des auteurs les plus lus de son époque. Son éducation chrétienne et son attachement à la nature façonnent et influencent ses œuvres construites autour de deux idées principales : la beauté de la nature et de la vie dans le pays boisé où il est né, et l'horreur de la guerre destructrice.

Fils d'un garde-forestier, Ernst Wiechert, né dans une maison forestière, passe ses premières années dans la nature, en pleine forêt. Il fait ses études à Königsberg où il devient professeur d'allemand et de sciences naturelles, tout en commençant à écrire des romans, contes et nouvelles. Il écrit son premier livre en 1913. Après la première guerre mondiale, au cours de laquelle il a été blessé, il renonce à son métier d'enseignant pour se consacrer entièrement à sa carrière d'écrivain. La publication de son roman La Servante de Jürgen Doskocil en 1932 assoit sa réputation. En 1933 il s'installe à Berlin.

En 1935, s'opposant au nazisme, il prononce un discours au grand auditorium de l'université de Munich, perçu comme un appel à la résistance, qui lui vaut d'être interné à Buchenwald en 1938, expérience qu'il relate dans Le Bois des morts. Il est déclaré non coupable et relâché cinq mois plus tard à la condition qu'il ne porte plus d'attaque au régime en place.
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Ernst Wiechert   (15)Voir plus

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Citations et extraits (231) Voir plus Ajouter une citation
Elle abordait le monde en peintre, c'est-à-dire avec les yeux, et non avec des concepts et des jugements.
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# l nous faut vivre comme si nous tenions la bonne clef. Nous ne savons si elle marchera, mais il est probable que nous sommes au monde uniquement pour essayer.
# C'est dans la résignation qu'on vit à proprement parler. Elle est précédée de la compréhension véritable. Celle-ci détruit les phantasmes, donne la vraie bravoure, celle qui va sans décoration, sans ivresse ; celle de l'homme qui reste sur le navire qui sombre, parce que c'est son devoir
# Vous venez d'un monde où les choses sont autrement ordonnées. Inutile de dire qu'il s'agit d'un ordre meilleur ; en tout cas c'est un ordre différent, un ordre plus ancien, et le plus récent n'est pas toujours à préférer.
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C'est là qu'il eut son premier sentiment d'effroi, lorsqu'il reconnut que son élève poursuivrait peut-être un jour, en tout premier lieu, ce que revendiquent le plus passionnément les pauvres: la justice. Et comme il savait qu'il n'est pas sur terre de chemin plus épineux, de destinée plus fatale que celle des hommes qui se révoltent contre la force, il se demanda pour la première fois s'il était fondé à tirer un enfant de l'obscurité de son milieu, à lui donner des armes insuffisantes et à l'envoyer à l'assaut d'une forteresse que jamais personne n'a vaincue, depuis l'origine de la terre, mais devant laquelle s'accumulent, lugubre avertissement, les sacrifiés de tous les temps avec leur heaumes rompus et leur boucliers dépecés.
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Aux environs de midi Jons prenait place pour une heure et demie sur le vieux canapé aux boutons de porcelaine. Il mangeait lestement ce que lui servait Melle Holstein et tirait un livre des longs rayons austères. C'était l'unique moment de la journée ou de la nuit où il ne pensait pas à ses études, où il lisait des vers ou les leçons de la sagesse des anciens ou bien ce que pensaient ou avaient pensé d'autres peuples au sujet des destinées de l'humanité. C'était l'heure sans objet, comme il l'appelait ou l'heure défendue; mais il en tirait le plus grand réconfort de la journée ou de la nuit, la libération de tout objectif, la conviction de la puissance de l'esprit véritable, qu'il ne pouvait jamais séparer de la puissance du cœur, et le léger frisson que donne la magie du beau, qu'il ne rattachait pas à une forme humaine, pas même à la langue seule, parce qu'à ses yeux la langue n'était que l'un des nombreux moyens d'ouvrir la porte du mystère.
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C'était l'adversaire le plus retours qu'il n'eût jamais rencontré. Non pas parce qu'il allait lui ôter la vie, mais parce qu'il voulait lui ôter son coeur pur. Le Seigneur profanerait tout ce qui lui importait avant de l'envoyer rejoindre les morts.
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Il viendra un jour où les hommes découvriront tout d'un coup qu'il leur manque quelque chose et que cela se trouve derrière eux et non point en avant.
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Un beau jour d'été vers midi, son père mourut écrasé par la chute d'un arbre. Michaël en fut le seul témoin. Du bord de la clairière, il vit la cime du grand sapin commencer à frémir; mais sans osciller comme d'ordinaire, emporté par la rotation de ses branches, l'arbre tout entier tourna très vite sur lui-même avant de s'abattre avec fracas, comme une tour arrachée de ses fondations s'effondre. Le vacarme de la chute étouffa le faible cri poussé au pied de cette montagne de verdure qui s'écroulait d'un coup.
La bouche encore pleine du jus de myrtilles à peine englouties, l'enfant ne bougea pas, s'abandonnant à la puissante vision. Le sol où reposaient ses pieds nus trembla jusqu'à ce que le vent léger disperse dans la forêt le nuage de pollen et que le monstre vert, projeté en travers de la clairière, s'immobilise.

(Incipit)
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N'as-tu pas appris que le pouvoir n'existe que lorsque l'épée passe sur tout ce qui lui résiste comme la faucille sur l'herbe? Que le pouvoir se fane et pourrit lorsque l'épée s'émousse ou que la justice veut se dresser contre le pouvoir? Qu'il n'y a que deux sortes d'existence: avec l'épée ou sous l'épée? N'as-tu pas apprise cette leçon?
Vasudeva leva les yeux vers lui.
Je l'ai cru, Seigneur, maintenant je sais que j'ai eu tort. Il y a quelque chose qui lie la faucille à l'herbe. Nous ne prions pas le tigre ou le meurtrier des fleuves, ni le ver qui vit sur le brin d'herbe. Mais nous prions les Dieux qui sont au-dessus d'eux et dans le sein desquels vivent les deux: le souffle du tigre et le souffle du ver.
Et ce souffle, qui nous l'a donné?
L'amour, Seigneur, et la justice.
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Loin d'être impertinente ou mauvaise, elle était seulement insensible aux usages. Elle abordait le monde en peintre, c'est-à-dire avec les yeux, et non avec des concepts et des jugements.
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… le maître d'école a un salaire et une baguette, le garde forestier a un salaire et un fusil. Mais le maître d'école ne pourrait pas être garde forestier, car les lièvres se moqueraient de lui, et le garde non plus ne saurait être maître d'école, car les petits chenapans riraient de lui. Tous deux sont trop bêtes pour être autre chose que ce qu'ils sont.
Mais toi, tu dois apprendre, tout apprendre pour pouvoir faire ce que tu veux, sans baguette ni fusil.
C'est là, à l'intérieur, vois-tu, qu'il faut tout avoir : la baguette comme le fusil, les habits des riches comme le sceau du pauvre.
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