Le fantôme de Canterville est un recueil de cinq contes. Dans trois d'entre eux,
le prince heureux, L'ami dévoué et
le Rossignol et la rose,
Oscar Wilde s'attaque à la méchanceté et à l'égoïsme de ceux qui composent la société vis-à-vis du peu de personnes qui pratiquent l'altruisme et possèdent de l'empathie.
Employant les animaux comme personnages au côté des hommes, comme c'est le cas dans les histoires de Bréatrix Potter, Wilde, bien que d'un esprit moins sombre que dans
le portrait de Dorian Gray, n'est pas tendre dans le regard qu'il porte sur ceux qui l'entourent. Seul le conte, le géant égoïste, offre une histoire avec une fin heureuse.
Enfin,
le fantôme de Canterville est, quand à lui, un conte plus travaillé. Wilde y critique, avec beaucoup d'ironie, le matérialisme des américains du début du XXème siècle, l'opposant à la tradition et à l'importance de la valeur des choses et des sentiments de la vieille Europe. Débat avant l'heure, quand je constate que le matérialisme et le consumérisme sont dorénavant les dogmes des sociétés occidentales de ce siècle.
C'est donc un recueil moral que nous offre
Oscar Wilde dont les histoires peuvent se partager entre petits et grands.
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