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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ayant récemment fait l'acquisition de cet ouvrage pour la petite médiathèque dans laquelle je travaille, c'est le bandeau apposé sur la couverture "Barbe Bleue raconté par ses femmes" qui m'a attiré et poussé à découvrir cet ouvrage. J'aime les contes et je voulais savoir comment celui-ci était tourné, ou retourné et découvrir l'envers du décor, même si je savais que cela n'avait aucun rapport avec le conte original mais la curiosité a été la plus forte.

Féléor Rü est un homme extrêmement riche, vivant dans un manoir, héritage d'une longue lignée, qui aurait pu attirer nombre de ces dames, mais il est également très séduisant. du moins, chez lui se dégage quelque chose qui attire ces dames, "un-je-ne-sais-quoi" qu'il a, en plus de sa fortune. Aussi, au travers de ces portraits de femmes, sept au total, toutes très différentes les unes des autres, qui ont succombé u charme de ce dernier, et qui se racontent dans un journal que celui que l'on surnomme "L'ogre" leur a demandé de tenir, comment elles en sont venus à l'aimer, au point de ne désirer qu'une chose : mourir de ses mains à lui. C'est leur cadeau, leur extase et elles en jouissent d'avance. Puis, il y a ensuite la version de celui qui tue, par jouissance, pour leur faire plaisir à elle, les honorant ainsi qu'elles meurent grâce et pour lui ! Il sera fait exception d'une seule d'entre elle mais je ne vous dirai ni qui elle elle ni pourquoi il ne voulait pas la tuer, elle. Qu'avaiyt-elle de différent ? Se pourrait-il qu'une fois au moins dans sa vie, ce personnage immonde ait réellement ressenti de l'amour, celui avec un grand A qui, au contraire, voudrait que l'on fasse tout pour protéger l'être aimé et la garder en vie au péril de la sienne ?

Un roman dérangeant, qui m'a fortement remuée mais qui m'a également envoûtée tant il est bien écrit (peut-être parfois trop car j'ose dire qu'une scène en particulier m'a presque donnée la nausée, mais là encore, je ne m'étendrai pas plus car peut-être est-ce moi, une fois de plus, qui suis trop sensible ?). Une auteure à suivre mais un avis mitigé, entre fascination et dégoût pour cette lecture-là,, que je ne peux néanmoins que vous inciter à découvrir afin que vous vous fassiez votre propre opinion et me dites si j'ai eu tord ou raison de m'indigner pour si peu...
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Pourquoi je l'ai choisi:

Je ne sais pas résister aux contes revisités….
Les personnages:

Mercredi, Constance, Abigaelle, Frida, Phelie, Lotta, Marie: Toutes ses femmes nous offrent leur dernier cri, leur dernier souffle, leur dernier message avant la fin…Il ne fait bon vivre aux cotés de Féleor, mais elles l'ont fait et se sont délectées de chaque seconde….Jusqu'à la dernière, avec un plaisir certain….

Ce que j'ai ressenti:

On sent comme une espèce de fascination dans ses pages. C'est quasi hypnotique. On ne peut quitter ce monde, ses femmes, on est happé par les mots, électrisée par leurs consentements…On franchit une frontière entre conte et thriller, folie et raison, affabulations inavouables et désirs assouvis, la ronde qui se joue dans ses lignes nous entraine au sein de l'esprit féminin et de leurs secrets penchants….

J'ai beaucoup aimé frôler leurs esprits troublés, leurs tendances destructrices envers elles mêmes, tout en adorant jusqu'à l'obsession cet homme. J'ai senti toute la Passion qui les anime, même si elle peut être fatale, il n'en reste pas moins qu'on sent une intensité d'amour absolu et d'abandon ultime. C'est beau cette façon d'aimer, sans contrainte, à l'infini, jusqu'à la Mort…..Les femmes se donnent corps et âme, et nous prenons en pleine face leurs désirs, leur volupté, et une grande partie de fantasmes impudiques….

La forme d'écriture était surprenante, et bien agréable. Chaque porte franchie nous délivre une femme plus ou moins attachante, mais ce recueil de Sangs est quand même dérangeant dans sa nature, mais une belle ode à la femme en général par sa poésie très contemporaine. Cette version revisitée de Barbe Bleue est une jolie réussite!!!!

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J'ai adoré cette adaptation de Barbe Bleue par Audrée WILHELMY : pas tout à fait thriller, pas complètement érotique non plus, c'est avec brio que l'auteure nous conte l'histoire d'un homme que ses femmes successives aiment à mourir.
Sept femmes, sept récits d'elles, narrant ce qui s'est vraiment passé dans le château de cet homme riche, de cet Ogre, comme l'appellent certains… : Y défilent successivement une droguée qui se sert de lui pour ses expériences, une danseuse étoile qui lui montre l'existence du plaisir dans la douleur physique, une mère veuve qui étouffe littéralement de se trouver plus grosse que les autres, une cérébrale qui comprend son besoin de mise en scène pour exister et en fera les frais, puis l'amour de sa vie, la seule dont il ne souhaite pas la mort mais qui ne veut pas vieillir…
S'ajoute à elles la première, celle qui fut l'élément déclencheur de cette collection d'horreur. Et bien sûr la dernière, qui aide Barbe Bleue à boucler la boucle (ou pas ?...) de son histoire.


Douces-amères ou franchement atroces, les morts successives de ces 7 femmes ne font aucun doute. Les tue-t-il de ses mains ? Pourquoi l'épousent-elles en le sachant ? le lui demandent-elles ? Pourquoi accepte-t-il leurs demandes ?
Heureusement pour nous qui, sans cela, resterions sans réponse, une étrange rumeur court selon laquelle Barbe Bleue obligerait chacune de ses femmes à écrire un journal.
En plus de conserver leurs affaires personnelles dans son musée des horreurs, il paraît même qu'il contraindrait ses épouses à lire les récits des précédentes…
Etes-vous prêt(e)s à les lire à votre tour… ?


*****

Voici une lecture très plaisante, avec une imbrication parfaite, des explications convaincantes, une imagination au service de ce conte revisité de Barbe Bleue, qui est destiné aux adultes mais conserve très habilement son esprit de conte.
Amour, admiration, richesse, puissance, jeux sexuels, et mort subite, que cherchent ces femmes qui l'ont aimé ? Qu'ont-elles aimé en lui, et lui en elles ? Audrée WILHELMY nous ouvre, pudiquement et violemment à la fois, les portes du Manoir le plus intriguant et effrayant de nos souvenirs de jeunesse, nous laissant entrevoir la malédiction de cet homme qui, finalement, est presque autant victime que coupable tant les femmes se servent autant de lui que lui d'elles – pour son plaisir et pour son malheur.
Qui est cet homme très seul qui, lorsqu'il trouvera enfin l'amour, le vrai, ne parviendra pas à le conserver… ? Sera-t-il inquiété pour autant lui qui est si riche ; et si puissant… ? Il laissera en tous cas, en guise de témoignage, cet étrange et agréable roman.

Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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Le récit met en scène sept femmes dont cinq finiront par mourir aux mains du même homme, Féléor-Barthélémy Rü. Le roman est divisé en sept parties, une pour chaque femme. Chaque partie est structurée de la même manière : présentation de la femme, journal intime ou correspondance de celle-ci, suivi d’un court paragraphe rédigé par Féléor.
Mi conte, mi histoire d'horreur – mais, les contes ne sont-ils pas tous des histoires d'horreur? – ce roman raconte l'étrange passion sous-tendue par un érotisme fou, qui pousse Féléor à tuer ses épouses (sauf une qui se suicide) et celles-ci à réclamer la mort des mains de leur époux (sauf une qui est quand même tuée). Chacune recherche la mort pour une raison différente : expérimentation de drogues hétérogènes, sadomasochisme, dégoût de soi, fascination pour la violence pour celui qui la donne et celle qui la reçoit, peur de la folie héréditaire etc. On y suit, à travers la lecture du journal qu'écrivent chacune à leur tour les épouses, la transformation de Féléor de garçon réservé presque timide et taciturne, en tueur en série.
Chaque épouse semble avoir bien réfléchi et avoir accepté d'être tuée mais sont-elles vraiment conscientes de l'horreur d'un tel acte et quelle pulsion les pousse à réclamer la mort?
Dans la Cité on appelle Féléor l'Ogre mais il n'a rien d'effrayant et pourtant c'est un meurtrier mais est-ce que le consentement à être tué adouci la faute de celui qui assassine?
La Cité ne fait rien pour empêcher l'Ogre d'assassiner à répétition, est-ce parce qu'il est riche et puissant et donc intouchable?
Le récit ne nous offre pas de réponse. À nous de nous faire une opinion et de nous interroger. D'ailleurs, c'est la force de l'écriture d'Audrée Wilhelmy, une écriture envoûtante, poétique qui nous entraîne dans un imaginaire si peu commun où les questions sont suggérées plutôt que posées et les réponses laissées à notre bon vouloir, ou, devrais-je dire conscience dans ce cas-ci?
Excellent roman, riche et puissant, autant par sa structure, que par l'écriture et l'histoire pleine de sous-entendus qui y est raconté.
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Féléor Rü est l'héritier d'une famille richissime, qu'il contribuera lui-même à enrichir dans de telles proportions que, quand les bruits commencent à courir qu'il tue ses femmes, et même quand des témoins peuvent l'affirmer, l'impunité lui est acquise. Sa première victime est indirecte, Mercredi Fugère, fille de son précepteur, écrivait un journal qu'il lisait en cachette ; elle affirmait vouloir mourir, et meurt, effectivement, dans un accident. C'est le point de départ d'une manie : ses femmes doivent écrire, consentir et mort sera dispensée par ce Barbe bleue. Ainsi suivons-nous ces femmes si dissemblables à travers leurs écrits, Mercredi, Constance, Abigaëlle, Frida, Phélie, Lottä, Marie... Elles revendiquent une différence ou au contraire la continuation de cette tradition conjugale.

Cf. note de lecture complète sur mon blog à l'URL ci-dessous :
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Un régal ! C'est odieux, malsain, écoeurant mais on tourne les pages vites, on est happé par les mots et par l'horreur de ces histoires... à déconseiller aux âmes sensibles !
Lien : http://wp.me/p5dQA9-fc
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Féléor Barthélémy Rü est jeune, beau et riche. Il vit dans un immense château, dans la Cité, une ville mystérieuse, hors du temps. Féléor aime s'adonner aux plaisirs de la chair et du sang. Malgré les rumeurs à son propos, les femmes, fascinées, envoûtées, s'offrent à lui d'elles-mêmes, et acceptent d'être ses victimes.

Les Sangs est un roman polyphonique qui raconte la naissance du terrible Barbe Bleue, à travers le regard des femmes. Rédigé sous forme de journal, chacune d'elles y consigne son histoire, ses pensées et sa relation – souvent brève – avec cet homme si singulier. L'auteure nous fait découvrir des portraits authentiques, teintés de mélancolie, sous une plume sensuelle et raffinée. Passionnées, ses femmes s'oublient pour tenter de combler au mieux les attentes de ce bourreau collectionneur, surnommé l'Ogre.

Ce roman est un délice. On prend son temps pour savourer chaque histoire. le récit est certes empreint d'une violence extrême, mais Audrée Wilhelmy nous la présente de façon si élégante, que le lecteur en oublie presque tous ces meurtres. Les ébats amoureux sont décrits sans fausse pudeur, avec un brin de cruauté, toujours dans une prose délicate et poétique. Car dans ce roman, il est surtout question de passion ; une passion indicible et dévorante.

Une réécriture sublime et hypnotique.
Lien : http://unsimpletabou.blogspo..
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