Citations sur Hate & Revenge (56)
Je suis le miroir sombre de Kat, celle qui a terni son âme
Quelques minutes de combat m’ont convaincu, cette fille est mon alter ego. Elle possède une rage en elle, une rage destructrice et salvatrice à la fois, et je ne connais que trop bien cette rage. Celle qui peut vous détruire autant que vous élever. Ce sentiment m’a tenu compagnie durant deux ans, devenant ma seule camarade, ma seule confidente et mon exutoire secret. Je reconnais désormais ce sentiment entre mille, pourtant, je n’avais jamais vu une personne exprimer sa colère avec tant de beauté et de violence. J’admire la rage que cette fille contient en elle, car bien qu’ayant choisi de laisser la mienne derrière moi, je ne peux nier son existence encore nichée dans les recoins sombres de mon coeur.
Je te suis redevable d’avoir été la meilleure amie de celle que j’aime. Elle t’aimera toujours, plus qu’elle ne pourra jamais te le dire et tu resteras à jamais sa meilleure amie. Je te promets que le jour où elle me demandera de lui faire un enfant, nous parlerons de toi à cet enfant. Tes photos resteront toujours exposées et nous serons heureux pour toi.
Le visage de la femme que j’aime reprend enfin des couleurs. Elle me fait signe d’approcher, se lève pour me laisser m’asseoir et prend place sur mes genoux. Nous tenons tous deux cette main froide. Trois mains unies, c’est étrange, déroutant, mais je crois que cela aide Kat, alors je le fais.
C’est si bon de te voir penser aux autres, de te voir si altruiste et si proche de ma famille. C’est si bon de pouvoir t’embrasser lorsque je le désire, te tenir la main et même te dire que je t’aime. Lorsque c’est toi qui me le dis, alors là, je crois que c’est le summum de l’extase.
Hormis la politesse et des menus variés, elle laisse aux enfants une grande liberté. Pour elle, les enfants doivent bouger et elle ne veut pas leur interdire de vivre. C’est pourquoi il y a des traces de feutre sur le tapis du salon, des coussins de canapé raplapla à force de sauter dessus, pas de table basse, mais surtout beaucoup de rires et de vie dans cette maison.
J’avoue que j’ai du mal à reconnaître l’homme qui me faisait l’amour il y a encore quelques heures. Il semble différent. Je le découvre papa poule et proche de ces enfants. Il utilise un ton doux, il parle avec justesse et tendresse. Je respire afin de ne pas me laisser envahir par l’émotion.
On dit souvent : « Suivez l’argent et vous saurez ». Je crois que c’est vrai. Si je savais pourquoi Kat a besoin de presque soixante mille dollars par an, sans avoir un train de vie qui l’exige, je pense que je comprendrais tout. Et je ne peux pas m’empêcher de penser à cette fille violée et violentée.
Sa voix est si douce. Je l’embrasse encore, tandis que ses mains explorent mon corps comme s’il me découvrait pour la première fois. Je caresse mon sexe nu contre son boxer. Il me désire, son érection se fait plus dure. Je fais bouger mes hanches pour me frotter plus intensément à lui. Nous gémissons ensemble, tout en nous embrassant. Il n’y a que lui et moi en cet instant, dans mon esprit.
Je respire son odeur qui apaise tous mes tourments. Je frémis de sentir sa peau contre la mienne. Mon cœur semble enfin s’accorder un rythme ordonné tandis qu’il battait au ralenti depuis un mois. La peur et la colère se volatilisent face au bonheur de la sentir contre moi, de retrouver celle qui me possède, face à l’amour qui explose dans mon être. Je savoure chaque seconde, tentant d’enregistrer chaque battement de son cœur, chaque frisson sur sa peau. Je suis heureux, heureux de la retrouver, heureux d’être en vie.