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Citations sur Stoner (106)

Qu'espérais-tu ?
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Et une fois encore, il connut cette étrange impression d'absence à lui-même.
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Pendant plus d'un mois, il passa la voir deux ou trois fois par semaine tout en veillant à ne jamais rester plus de deux heures d'affilée de peur de l'ennuyer et, pour cette même raison, il ne passait que s'il était sûr pour pouvoir lui être réellement utile dans son travail de thèse. Avec une sorte d'amusement un peu affligé, il réalisa qu'il préparait ses visites avec autant de soin et de conscience professionnelle que ses propres cours puis finit par se l'avouer un jour : ce peu, ces miettes de vie lui suffisait et il serait heureux de la voir et de bavarder avec elle aussi longtemps qu'elle supporterait sa présence...
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Plaisir du corps et vie de l’esprit… Finalement il n’y a que ça qui compte, n’est-ce pas ?
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La personne que l’on aime en premier n’est pas celle que l’on aime en dernier, l’amour n’est pas une fin en soi, mais un cheminement grâce auquel un être humain apprend à en connaître un autre.
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Parfois William s’échappait de son livre et son regard se perdait dans la contemplation de l’arrondi de son dos ou des osselets de sa nuque sur laquelle une petite mèche de cheveux s’amusait toujours à tenir en équilibre, alors le désir montait en lui. Doucement. Tranquillement. Il se levait, venait derrière elle et plaçait ses mains sur ses épaules. Elle se redressait, posait sa tête contre son ventre et sentait ses mains se faufiler sous son col pour venir lui caresser les seins. Ils s’aimaient, restaient étendus un moment puis reprenaient leur travail là où ils l’avaient laissé comme si l’amour et l’apprentissage n’étaient qu’une seule et même inclinaison de l’âme.
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Cet amour de la littérature, de la langue, du verbe, tous ces grands mystères de l’esprit et du cœur qui jaillissaient soudain au détour d’une page, ces combinaisons mystérieuses et toujours surprenantes de lettres et de mots enchâssés là, dans la plus froide et la plus noire des encres, et pourtant si vivants, cette passion dont il s’était toujours défendu comme si elle était illicite et dangereuse, il commença à l’afficher, prudemment d’abord, ensuite avec un peu plus d’audace et enfin… fièrement.
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Lentement, mois après mois, année après année, l’humidité et la pourriture allaient attaquer les boîtes en sapin censées les protéger pour s’en prendre à leurs chairs avant de rogner les derniers vestiges de leur humanité. Ils allaient devenir une part insignifiante de cette ogresse acharnée à laquelle ils s’étaient sacrifiés quand ils n’étaient encore que des enfants.
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D’une main si faible qu’il la sentit à peine, elle le conduisit auprès du cercueil ouvert. Il baissa les yeux, s’immobilisa, leur laissa le temps de s’habituer à la pénombre puis ce fut… un choc. Ce corps était celui d’un étranger. Rétréci, rabougri, minuscule. Et ce visage… un masque de papier brun presque transparent avec deux cavités à la place des yeux… Le costume bleu dont on l’avait enveloppé était si grand qu’il avait l’air d’un pantin et au bout de ces manches beaucoup trop larges, ses deux mains croisées sur sa poitrine ressemblaient à deux vieilles pattes de poule. Stoner se tourna vers sa mère et sut alors que toute l’horreur qu’il venait de ressentir s’était fichée dans son regard.
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En ponçant ces vieilles planches pour les transformer en bibliothèques, il les sentait devenir plus douces sous sa paume. Il regardait disparaître la patine grisâtre du temps qui, éclat après éclat, laissait deviner l’essence du bois et la pureté de ses veines. En rafistolant ces vieux meubles, en les disposant du mieux qu’il pouvait, c’était lui qu’il façonnait lentement. C’était lui qu’il arrangeait, qu’il retapait et c’était à lui aussi qu’il offrait une seconde chance.
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