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Critique de Flaubauski


Quelle magistrale trajectoire, tellement humaine, tellement juste, que celle de William Stoner, fils de paysans du Missouri, accepté à intégrer les cours d'agronomie nouvellement créés à l'université de Columbia, qui finira par délaisser l'idée de reprise de la ferme familiale pour suivre des études de lettres afin de devenir professeur.

Humaine et juste parce qu'elle reflète, à la perfection, les doutes, questionnements, déviations de trajectoires, que l'on peut connaître à un carrefour de son existence. Pour Stoner, ce sera la rencontre avec la littérature, son mariage inattendu avec Edith, riche héritière, la naissance de leur fille, Grace, et enfin, une épiphanie à l'aune de la quarantaine, même si pas celle à laquelle Stoner, et le lecteur lui-même, s'attendent.

Humaine et juste, aussi, parce que la plume de John Williams est particulièrement précise pour décrire toutes les réflexions, tous les états d'âme de ses personnages, Stoner en tête, au même titre qu'il décrit, tout aussi précisément, les arcanes du système universitaire américain au début du XXème siècle, dans ses favoritismes et ses échanges de bons procédés entre pairs.

Un grand écart avec Butcher's Crossing quant aux thèmes, mais Stoner est un roman qui, lui aussi, m'aura profondément marquée. Peut-être même plus parce que je l'ai lu, cette fois, en version originale, et que j'ai pu vraiment prendre conscience de la langue ciselée que manie avec brio l'auteur.

J'ai désormais, sans surprise, envie de découvrir ses autres romans, et plus encore ses recueils de poésie.
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