«Ce n'est pas normal, se dit-elle prise de panique. Pouvait-ton être allergique aux voyages temporels ? Dunwhorthy n'avait pas mentionné cette possibilité, alors qu'il l'avait mise en garde contre une multitude de dangers : viols, choléra, typhoïde, et peste. »
C'est grâce à un site comme Babelio, que je commence à lire de la science-fiction. Je découvre pour la première fois cette auteure talentueuse avec «Le grand Livre». C'est aussi grâce au forum du club de l'imaginaire, du mois de septembre, que je fais remonter mon livre, dans mon énorme pal. Je remercie Tatooa et les autres membres car c'est une bonne occasion de le lire.
«Vous aviez raison, monsieur Dunworthy. Je n'étais pas prête. Tout est différent de ce que j'imaginais. Mais vous avez tort de dire que ce n'était pas un conte de fées. Il y a le Chaperon rouge d'Agnès, la cage du rat, les bols du gruau et les huttes de paille qu'un loup pourrait souffler sans peine. le clocher fait penser à la tour où on a enfermé Rapunzel et, penchée sur son ouvrage, Rosemonde a tout de Blanche-Neige.»
Je me rends compte que j'ai un peu de la difficulté à exprimer mon ressenti, je cherche mes mots car je suis un peu mitigée face à ma lecture. À la dernière page tournée, je me sens à la fois soulagée, triste et révoltée. Je suis un peu songeuse. Je découvre à travers cette histoire une plume qui est à la fois vive, profonde et intense. L'auteure Connie Willis nous offre ici un voyage dans le temps, c'est écrit en trois parties. Ce qui retient également mon attention, c'est les informations, qu'elle nous livre dans son roman.
Au fil des pages, on va vivre cette histoire avec l'héroïne Kivrin que l'auteure nous a concoctée. Quand elle dépose les pieds sur la contrée lointaine, un étranger l'aperçoit et il l'amène dans sa famille. Elle perd aussitôt ses repères et elle ne sait plus comment se rendre au point de transfert. Elle doit aussitôt avoir l'occasion de parler à cet inconnu et on sent monter son angoisse. Comment va-t-elle retrouver le lieu du transfert ? Est-ce qu'elle va pouvoir rentrer chez elle ?
L'auteure nous dépeint bien le tableau de cette époque, c'est une histoire qui est bien écrite. On découvre peu à peu cette famille, qui devient le quotidien de Kivrin. À travers ses yeux, on ressent ce que Kivrin vit. J'aime cette héroïne, qui est attachante, vraie et forte malgré les circonstances. On voit les événements qui se défilent et on devine comment l'inévitable va se produire.
Dans l'ensemble, j'y passe un bon moment. Je suis toujours curieuse de suivre Kivrin, à cette époque. J'aime lire ses notes, quand elle écrit. Je veux toujours savoir ce qu'elle va faire pour s'en sortir. Comment elle réussit à survivre au sein de la famille ? Est-ce qu'elle va réussir à trouver le point de transfert ?
Dans l'histoire, je trouve qu'il possède des longueurs. Il faut être attentif à la lecture car on peut se perdre facilement. D'un côté, on a Kivrin et de l'autre on a Mr. Dunwunthy (avec les autres membres de l'équipe.)
«Oh ! Je présume que vous allez me dresser la liste des dangers qui nous guettent au Moyen Âge, pas vrai ? Ils sont nombreux même à notre époque. Prenons grand-tante Mary. Elle n'aurait pas pu faire une plus triste fin au XIVe siècle non ? J'ai déjà effectué un tas de missions sacrément risquées. J'ai apporté des médicaments aux malades, placardés des affiches dans tous les services. Quand vous étiez dans le cirage, j'ai réalisé des exploits qui défilent l'imagination… dit Mr. Dunwunthy.»
Je crois qu'il manque quelque chose de magique, à cette histoire pour être un coup de coeur. Je ne sais pas, c'est difficile à expliquer. Je n'enlève rien à l'écriture douée et habile de l'auteure. Elle nous rédige vraiment une histoire remarquable dans «Le Grand Livre». Je trouve que le livre est bien construit, les informations sont intéressantes et le voyage est vraiment pertinent. Je confirme qu'elle fait bien passer les émotions, et on ressent toujours l'angoisse de notre héroïne. Je pense toujours à la fin de l'histoire, et elle me hante encore. Est-ce que c'est normal ? Je crois que oui car on s'attache à Kivrin et à tous les personnages qu'on rencontre surtout à la petite Agnès qui m'a marquée.
«La nuit était noire, lorsqu'elle ressortie. Les étoiles scintillaient dans le ciel comme le soir de Noël et elle se rappela Agnès, endormie contre son épaule, la clochette glissée dans le ruban noué autour de son poignet…»
Alors si ce n'est pas encore fait, je vous souhaite une bonne découverte en compagnie de Kivrin. Si vous avez peur des rats, je vous mets alors en garde, ils n'ont pas toujours le bon rôle et avec raison, surtout dans «Le grand livre». Si vous allez sur le forum, faite attention car les membres sont contagieux et ils font agrandir votre pal.
Je recommande également la critique de Masa, car c'est lui aussi qui me fait découvrir cette auteure par son amour pour le livre.
En un résumé : «Le Grand livre» nous permet de nous évader et on n'en ressort pas indemne.
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