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Citations sur Le Grand livre (44)

La peste dévastait les autres contrées telle une légion d'Anges exterminateurs, ne laissant sur son passage aucun survivant pour administrer l'extrême-onction et enterrer les cadavres. Dans un monastère, elle n'avait épargné qu'un seul moine. Ce rescapé, John Clyn, avait laissé une chronique. "Et, de crainte que les hommes oublient ce dont ils doivent se souvenir, moi, qui ai vu tant de souffrances et le monde entier sous l'emprise du malin, moi qui étais parmi les morts et attendais le trépas, j'ai voulu porter témoignage."
Il avait tout noté avec la précision d'un historien, avant de succomber à son tour. Au bas de la dernière page de son manuscrit, une autre main avait écrit : "Ici, semble-t-il, l'auteur s'est éteint." (P320-321)
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Aie enterré de mes mains cinq de mes enfants dans la même fosse... Sans cloches. Sans larmes. C'est la fin du monde.
Agniola Di Tura
Sienne, 1347
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— Seigneur, Toi Qui nous as envoyé ce fléau, nous T’implorons de dire à Tes anges destructeurs de retenir leur main vengeresse et de ne pas semer la désolation sur la terre, de ne pas y détruire toute vie.
Autant pour le moral, se dit Dunworthy.
— Comme en ces jours funestes où Tu décimas les tribus d’Israël. Nous sommes dans l’affliction, Seigneur, et nous T’implorons d’épargner Tes fidèles.
Sans se laisser distraire par les claquements des canalisations du vieux chauffage central, le prêtre cita ensuite tous les cas où Dieu avait massacré les pécheurs en multipliant les fléaux. Puis il demanda à l’assistance de se lever pour chanter « Dieu est notre joie, rien ne peut nous affliger ». 
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La peste a décimé tous les gens courageux qui ont décidé de rester pour aider leurs semblables. (Kivrin)
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Ce n'est jamais ce qu'on redoute le plus qui se produit.
(Mary)
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Le vent soufflait plus régulièrement. Elle aurait dû revenir sur ses pas mais le simple fait de rester debout relevait de l'exploit. Comme elle n'aurait pu s'asseoir dans la fange, elle décida d'entrer dans la hutte.
Une clôture bancale la ceignait, des branches entrecroisées soutenues par des piquets si bas que seuls les montants du portillon étaient assez hauts pour lui offrir leur soutien.
- Ohé, cria-t-elle. Il y a quelqu'un ?
Pas de réponse. Elle leva la boucle de cuir qui retenait le battant, s'avança et frappa à la porte de planches.
Elle tenta de soulever la barre de bois. Son poids l'en empêcha. Elle devait informer M. Dunworthy que ces constructions étaient moins fragiles que ne le laissait supposer leur aspect. Elle reprenait son souffle quand elle entendit un bruit derrière elle.
- Veuillez m'excuser d'avoir pénétré dans votre jardin, dit-elle en se tournant.
Vers la vache qui étirait son cou par-dessus la clôture pour paître des brins d'herbe entre les feuilles mortes.
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— L’idée est de vous. Vous m’avez dit que les jeunes femmes de bonne famille ne voyageaient jamais seules. Mes gens ont pris la fuite quand ces bandits sont venus s’approprier mes chevaux et mes biens. M. Gilchrist trouve cette histoire plausible. Les Probabilités…
— Elle est plausible parce que les brigands étaient très nombreux, à l’époque.
— Ainsi que les malades contagieux, les chevaliers en maraude et autres individus peu recommandables. N’y avait-il pas des gens fréquentables, au Moyen Âge ?
— Ils étaient occupés à dresser des bûchers pour immoler les sorcières.
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Monsieur Dunworthy, j’ai décidé d’appeler ceci le Grand Livre par référence au Grand Livre cadastral établi sur l’ordre de Guillaume le Conquérant, un registre destiné à permettre de calculer les impôts dus par ses métayers et qui est pour nous une chronique de la vie médiévale.
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Krivin avait déjà vu un rat lorsqu'on avait recherché ses phobies, en première année. Mais celui-ci appartenait à une espèce disparue depuis au moins un demi-siècle d'où elle venait.
Il était magnifique, avec sa robe lustrée, très différent de son descendant du XXIe siècle qui semblait sortir droit des égouts avec ses poils ternes et sa longue queue dénudée répugnante. Elle n'avait pu comprendre pourquoi les hommes avaient autrefois toléré la présence de ces créatures dans leurs granges, et surtout leurs maisons.
La pensée qu'un tel animal pouvait nicher dans le mur d'une chambre l'emplissait de répulsion. Cependant, celui-ci était presque sympathique, plus propre que Maisry et sans doute plus intelligent.
- Mais tu es dangereux, lui dit-elle. Le fléau de ce siècle.
Il oublia le bout de fromage pour venir vers elle, en agitant ses moustaches. Il referma les doigts roses de ses petites pattes autour des barreaux de sa prison et lui implorant un regard implorant.
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Et, de crainte que les hommes oublient ce dont ils doivent se souvenir, moi qui ai vu tant de souffrances et le monde entier sous l'emprise du Malin, moi qui étais parmi les morts et attendais le trépas, j'ai voulu porter témoignage. Et, de crainte que les morts disparaissent avec moi, je les confie au parchemin.
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