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Critique de Foxfire


C'était la 4ème de couverture qui m'avait intriguée et poussée à acheter ce roman qui promettait un récit original. En effet, "Doglands" nous raconte l'épopée d'un chien racontée par lui-même.

En commençant ma lecture, j'ai craint d'être déçue, la faute à un début très poussif. Je trouvais que le regard adopté ressemblait d'avantage à l'idée qu'un homme se fait de ce que pense un chien qu'à ce que pourrait réellement penser un chien. Je trouvais qu'il y avait là trop d'anthropomorphisme, et ce n'était pas ce que j'attendais d'un roman avec un tel sujet. J'attendais un angle original, un regard novateur.

Mais heureusement, par la suite, le récit prend de l'ampleur, gagne en profondeur et en efficacité.
Progressivement, le récit devient addictif et on suit avec plaisir et impatience les aventures de Furgul. Les péripéties s'enchaînent à un rythme soutenu, le récit est bien mené et le style est agréable. Les trouvailles ne manquent pas et le récit réserve aussi de jolis moments poétiques.

En revanche, le récit n'est jamais véritablement crédible, pas de suspension d'incrédulité. Et c'est là la limite de "Doglands". On ne perd jamais de vue qu'on est en train de lire une fable, un conte.
Si on s'attache aux protagonistes, si l'on ressent de l'empathie envers eux, pour autant, jamais il n'y a identification.
Pourtant, à travers l'histoire de ces chiens en quête d'identité et de liberté, à la recherche de leur sauvagerie originelle, c'est un peu de nous que parle Tim Willocks ; de l'homme qui, dans nos sociétés trop aseptisées et trop confortables, a oublié sa part d'animalité et a perdu un peu de son authenticité.

Malgré ce petit bémol, "Doglands" reste une lecture très divertissante, très prenante. L'épopée de ce Spartacus canin menant la révolte de ses congénères esclaves à quatre pattes est tout de même une réussite.
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