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3,8

sur 164 notes
Doglands ou l'art d'envoûter sans y toucher.

Très honnêtement, je n'attendais pas grand chose de ce livre.
Des chiens qui parlent, bon, à part Scouby-doo, Droopy, Perry (mais si, Hong Kong Fou Fou), la Belle et le Clochard, les 101...et c'est là que je m'aperçois en avoir croisé quelques-uns, quand même, mais aucun de la trempe de Furgul.

Croisement d'une mère, ascendant lévrier de compet' d'élevage, avec Argal, ascendant figure mythique libre comme l'air, ce tout jeune chiot allait rapidement devoir ne compter que sur son formidable héritage génétique pour échapper à Dedbone, son tortionnaire, et répondre à l'appel des Doglands.

Formidable roman poétique et sauvage aux multiples ramifications, Doglands a du chien, c'est indubitable.
Un univers sale, où les mélodies du bonheur se font rares, et des personnages attachants au futur incertain, l'on sent de suite le monstrueux moment de lecture en devenir pour peu que le récit initialement développé poursuive sur sa lancée.

Il fait mieux que celà.
En s'auto-alimentant constamment sans toutefois gaver, il se renouvelle sans cesse tout en développant un sens du rythme affirmé combiné à de véritables moments d'émotion pure.

Il s'appelle Furgul et il est une légende en marche.
Un chien en quête de vengeance, d'amour, de soi et de paternité.
Le programme est vaste, son approche d'une justesse confondante et d'une sobriété redoutable.

Ne vous laisser pas embobiner par une quatrième de couv' étonnamment discrète.
Tout comme Furgul, répondez à l'appel des Doglands, vous ne tomberez pas sur un os.
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C'était la 4ème de couverture qui m'avait intriguée et poussée à acheter ce roman qui promettait un récit original. En effet, "Doglands" nous raconte l'épopée d'un chien racontée par lui-même.

En commençant ma lecture, j'ai craint d'être déçue, la faute à un début très poussif. Je trouvais que le regard adopté ressemblait d'avantage à l'idée qu'un homme se fait de ce que pense un chien qu'à ce que pourrait réellement penser un chien. Je trouvais qu'il y avait là trop d'anthropomorphisme, et ce n'était pas ce que j'attendais d'un roman avec un tel sujet. J'attendais un angle original, un regard novateur.

Mais heureusement, par la suite, le récit prend de l'ampleur, gagne en profondeur et en efficacité.
Progressivement, le récit devient addictif et on suit avec plaisir et impatience les aventures de Furgul. Les péripéties s'enchaînent à un rythme soutenu, le récit est bien mené et le style est agréable. Les trouvailles ne manquent pas et le récit réserve aussi de jolis moments poétiques.

En revanche, le récit n'est jamais véritablement crédible, pas de suspension d'incrédulité. Et c'est là la limite de "Doglands". On ne perd jamais de vue qu'on est en train de lire une fable, un conte.
Si on s'attache aux protagonistes, si l'on ressent de l'empathie envers eux, pour autant, jamais il n'y a identification.
Pourtant, à travers l'histoire de ces chiens en quête d'identité et de liberté, à la recherche de leur sauvagerie originelle, c'est un peu de nous que parle Tim Willocks ; de l'homme qui, dans nos sociétés trop aseptisées et trop confortables, a oublié sa part d'animalité et a perdu un peu de son authenticité.

Malgré ce petit bémol, "Doglands" reste une lecture très divertissante, très prenante. L'épopée de ce Spartacus canin menant la révolte de ses congénères esclaves à quatre pattes est tout de même une réussite.
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De Willocks je ne connaissais que " L'odeur de la haine" rebaptisé entre temps Green River.
Aussi, en attendant de lire La Religion, je me suis lancée dans ce roman ayant pour narrateur et héros un chien .
Et quel chien ! Furgul, est un bâtard de lévrier qui va aspirer à retrouver sa liberté, à être un chien libre et aussi à délivrer sa mère qui est prisonnière dans des conditions terribles dans un sordide élevage de lévriers.
La vision des humains à travers les yeux des chiens est percutante et fort bien trouvée.
L'originalité de ce roman, c'est que tout en racontant l'épopée de Furgul et de ses amis canins, avec certaines scènes assez dures, ce livre est empreint d'une poésie que j'ai beaucoup aimée.
On garde à l'esprit durant toute la lecture qu'il s'agit d'un conte, et il est tellement bien raconté qu'on ne peut pas lâcher ce livre avant de l'avoir terminé !
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Après le succès de "La Religion", on retrouve Tom Willocks en littérature jeunesse, et le moins que l'on puisse dire est qu'il ne se débrouille pas trop mal!

On suit avec plaisir les aventures d'un chien croisé lévrier, Furgul, qui se bat pour conserver sa liberté et sauver sa mère d'un cruel éleveur.

A ma grande surprise, le livre est bourré d'humour, notamment lorsque l'auteur dépeint certains comportements à travers les yeux des chiens... ce qui nous rend souvent ridicules! Chaque personnage de chien est attachant (même ce couard de Skyver!) et nous délivre des répliques drôles et percutantes. Il se passe toujours quelque chose et les affrontements entre méchants humains et représentants de la gent canine sont bien rythmés et jouissifs.

Ce roman de Willocks possède également une certaine poésie, avec ces Doglands que les chiens rêvent d'atteindre et les esprits des défunts, capables de redonner du courage, comme des grands vents magiques....

Enfin, "Doglands" nous fait nous interroger sur nos rapports aux animaux de compagnie, et notre façon de les traiter. Et leur liberté dans tout ça?
Un beau roman, pas bête et plein d'émotion, que je conseille à partir de 12 ans!
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"Dog Lands" a été primé par les spécialistes de la Littérature Jeunesse Pépite du roman ado' européen 2012. En le lisant, nous comprenons que cela est pu être la grande révélation du moment en littérature Ado' tant le fond et la forme sont originaux. Cela pourrait s'appeler "Journal d'un corniaud" si tant est que les héros puissent être capable d'écrire. le ton choisi par Tim Willocks surfe sur un certain réalisme, soutenu par la couverture, même si nous avons accès à l'âme de chiens comme à un livre ouvert. Parfois c'est en drôle, par le caractère des personnages également, il faut le lire pour en deviner toutes les saveurs. En réalité, la couverture révèle le Dog Lands du héros, sa pensée intime symbolique de coeur et de liberté, sa maman. Oui, l'auteur nous donne la possibilité de connaitre les pensées de nos animaux les plus fidèles. Un lieu dit qui d'ailleurs reste à être démontré commeun choix pour tout ces personnages dont la meilleure des existences à l'abri des maltraitances reste de faire le beau et de finir dresser. C'est le propos du livre avec cette quête du chiot Furgul qui va tenter de trouver les légendaires Dog Lands comme un lieu merveilleux pour les chiens sans muselière ni laisse. Avec l'aventure du chien Furgul, nous entrons dans une grande réflexion philosophique et existentielle du chien. Furgul échappe tout petit à la piqûre mortelle, n'étant pas d'un pedigree irréprochable pour les courses de lévrier et ce sont les histoires de sa mère sur les Dog Lands qui vont le pousser vers un ailleurs où il ne sera pas battu par des maîtres impitoyables et où l'herbe serait aussi bien verte. Mais au fil des péripéties, se pourrait-il que Furgul réalise que le paradis des Dog Lands ne soient que des histoires pour rêver et espérer, apporter du baume à l'esprit, au ventre et au coeur pour affronter le rude quotidien? L'auteur arrive à transposer le destin ordinaire d'un chien (course de lévrier, fourrière, vie de chien domestique...) en la quête extraordinaire d'un Spartacus de fourrière. Et le personnage humain de Jody sera prête à accueillir les doléances ( une protectrice des animaux qui parle le chien!). Les lecteurs se demanderont ainsi vraiment ce qui peut correspondre dans notre perspective d'humains à un hâvre de paix possible à un niveau de Fulgur à quatre pattes. En tout cas, l'auteur nous permet de l'imaginer.
Le roman fait penser dans ce rapport viscéral de l'existence canine au sulfureux " Lady" de Melvin Burgess. "Dog Lands" est cependant très différent, moins subversif et contreversé, des lecteurs choqués par "Lady" ne trouveront ici aucune possibilité d'amalgames malencontreux avec la vie sexuelle dissolue du personnage de Melvin Burgess changé en chien.
Dog Lands est très décalé, surprenant la couverture dépassée et aussi assez émouvant malgré tout.
Que veulent nos toutous et ils le veulent quand?
A découvrir.
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Je découvre cet auteur "so british" avec ce premier roman classé polar, qui n'en est pas franchement un d'ailleurs !
L'épopée d'un chien bâtard issu d'une union entre un lévrier de course et un sans-collier, nommé Furgul , son combat pour sa liberté et celle de sa mère prisonnière d'un élevage.
Les chiens "parlent"donc entre eux, certains humains les comprennent...et l'on va suivre son aventure pour libérer les chiens , leur esprit sauvage .
Tom Willocks nous livre ici une belle histoire teintée d'auto-dérision quant aux comportements violents des hommes face à la race canine. le chien, meilleur ami de l'Homme, soumis et fidèle depuis des siècles a oublié son état primitif d'animal libre et sauvage; dans son roman l'auteur lui rend hommage d'une très belle façon! J'ai adoré!

Wouaf !
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Nous suivons les pensées d'un chien, élevé pour se battre et qui va s'enfuir pour tâcher de gagner sa liberté. Je n'ai pas aimé l'écriture ni même l'histoire qui n'a rien d'oiginal. Mais peut-être les adeptes des animaux y trouveront-ils leur compte?
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Dans la fosse de Dedbone, des hommes élèvent des lévriers dans des conditions terribles pour s'enrichir sur les champs de course. Keeva, la plus rapide d'entre eux, vient de donner naissance à une portée composée de trois femelles et d'un mâle, Furgul. Elle lui révèle qu'il est fils d'un chien-loup, Argal, et voué à mourir à cause de sa bâtardise. Pour sauver ses enfants, Keeva va demander à Furgul d'être brave et de se tenir prêt à prendre sa liberté. Une liberté qu'il gagne à un terrible prix et qui va le mener à la découverte des hommes mais aussi de sa propre histoire et de celle des chiens... A travers le récit de ce chien maraudeur, Tim Willocks nous entraîne dans une aventure effrénée et fascinante, pleine de bruit et de fureur, dans la lignée de L'Appel de la forêt. Il y dénonce le traitement fait aux chiens de course et à tous les chiens que les maîtres maltraitent d'une façon ou d'une autre, témoignant parfois d'une terrible cruauté. Mais il nous fait aussi découvrir notre propre monde à travers les yeux des chiens, leurs sentiments vis-à-vis des humains, ce qui apporte une certaine dose d'humour au récit. On y fait ainsi la rencontre de chiens de toutes races, aux personnalités aussi diverses que celles des hommes, auxquels on s'attache et avec qui on vit chaque moment de l'histoire. L'aventure de Furgul, aussi canine soit-elle, est également une histoire universelle où l'amitié, l'amour et la famille se révèlent être des valeurs aussi fondamentales pour les chiens que pour les hommes. J'ai trouvé ce Doglands fascinant, passionnant et bouleversant, empreint de poésie, de magie, et de sauvagerie... une véritable ode à la liberté !
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Je pensais lire un "Appel de la forêt" de deuxième main, un truc sympa sans plus, eh bien, pas du tout !
J'ai très vite été prise dans l'histoire et je me suis attachée à chacun des personnages.
L'auteur a écrit à hauteur de chien et a su décrire la tension entre le désir de liberté et le besoin de confort.
Tim Willocks a brassé les bêtises et horreurs que l'on fait aux chiens, depuis la simple méconnaissance à la maltraitance pure. Quiconque connaît un peu l'envers des refuges sait combien les humains peuvent être cruels et, personnellement, j'ai été très émue.
Le seul bémol, c'est le dernier chapitre qui ressemble trop à un film américain (le héros, son amoureuse badass, le bon pote/mentor, le comique). Mais, c'est efficace, alors...
En bref, un roman que je n'ai pas lâché, que j'ai dévoré et que je conseille.
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Rebutée par la couverture et... transportée par le récit. Une quête initiatique qui prône l'importance de la liberté et des choix de vie que l'on fait.
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